Rencontres naturalistes régionales – 1ère édition

Rencontres naturalistes régionales – 1ère édition

CONTEXTE DU PROJET

Depuis plus de 30 ans, les associations de protection de la nature de Poitou-Charentes réalisent, sous l’égide de Poitou-Charentes Nature, de nombreuses enquêtes naturalistes sur des thèmes et des approches variés : mammalogie, avifaune, herpétologie, entomologie, botanique, atlas, études de milieux, listes rouges …

Toutes ces enquêtes ne sont réalisables que grâce à un important réseau de naturalistes bénévoles actifs sur ce territoire. Ces projets sont le plus souvent valorisés par la publication d’ouvrages et/ ou de rapport sans qu’il y ait d’autres restitutions ou valorisation auprès de nos bénévoles, de nos financeurs et de nos partenaires techniques.

C’est la raison pour laquelle a été proposée cette première édition des rencontres naturalistes du Poitou-Charentes, qui s’est tenu dans le département de la Vienne.

Le public visé initialement était d’une part les bénévoles des associations, mais également les services techniques des collectivités, d’associations, les financeurs et nos partenaires techniques.

Il est à noter que ce genre de rencontres existaient dans de nombreuses régions : Pays-de-la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Midi-Pyrénées, etc. et que ce format rencontre un fort succès.

OBJECTIFS, ACTIONS ET ATTENDUS

Les objectifs de ces rencontres étaient prioritairement de :

-Créer un événementiel permettant aux naturalistes du Poitou-Charentes de se rencontrer et de renforcer les liens qui existent au sein du réseau ;
-Valoriser le travail des naturalistes de PCN et de ses associations.

En second plan, d’autres objectifs étaient visés via l’organisation de ces rencontres :

-Développer la communication et la valorisation interne comme externe des travaux de PCN et de ses associations ;
-Valoriser des travaux de naturalistes hors réseau PCN (Fédération de pêche, CREN, CBN, autres associations, bureau d’étude…) ;
-Valoriser le travail de collectivités réalisé en partenariat avec des associations (ex : observatoire biodiversité d’une commune) ;
-Faire le point sur des études, enquêtes, découvertes, actions de conservation.

Pour ce faire :

Des rencontres seront organisées tous les ans ou tous les 2 ans dans un département du Poitou-Charentes (la fréquence à déterminer en fonction du succès et du bon déroulement de l’organisation et des journées).
Poitou-Charentes Nature prend en charge la coordination avec l’appui technique de(s) association(s) départementale(s).

Ces rencontres naturalistes se feront sur deux journées.  VOIR PROGRAMME DETAILLE

Pour cette première édition, les sujets présentés seront puisés dans les travaux réalisés par PCN et des associations uniquement. L’objectif pour les années futures serait d’ouvrir des temps de présentations aux partenaires techniques pour la présentation d’études sur la biodiversité.

Du point de vue logistique, la coordination se chargera chaque année de trouver le lieu d’accueil et d’organiser les repas (avec produits biologiques et locaux, dans la mesure du possible).

L’indicateur de réalisation pour cette première édition des rencontres était :

→ Participation de 100 personnes minimum sur les deux jours

RESULTATS

La première édition des rencontres naturalistes en Poitou-Charentes a donc été fixée les 10 et 11 février 2017. Le choix du lieu s’est porté sur le CREPS de Poitiers, site offrant un complexe de vastes salles pour les conférences, les expositions et les ateliers naturalistes mais aussi des services tels que la restauration et l’hébergement ainsi qu’un cadre environnant agréable et propice aux animations nature.

Vous pouvez retrouver ici l’ensemble des présentations en plénière

Vous pouvez retrouver ici le résumé des interventions

FREQUENTATION : LES RENCONTRES EN QUELQUES CHIFFRES

20 mini-conférences

8 ateliers naturalistes

1 forum associatif

10 expositions (2 partenaires: CREN, ORE)

1 galerie photo naturaliste (Collectif Objectif Nat’)

1 soirée festive

Plus de 300 participants sur les 2 jours !

Plus de 120 participants aux ateliers naturalistes

Cette première édition a reçu un excellent accueil, les participants ayant manifesté leur intérêt tant par leur nombre que par les retours oraux et écrits lors et suite aux rencontres.

Programme soutenu par :

Atlas des sauterelles, grillons et criquets de Poitou-Charentes

Atlas des sauterelles, grillons et criquets de Poitou-Charentes

2014 – 2017

1.  Présentation du projet, du contexte et des objectifs

A l’heure actuelle, l’état des connaissances laisse supposer que le Poitou-Charentes héberge 79 espèces d’Orthoptères sur les 216 recensées en France métropolitaine (ASCETE, 2009). Parmi ces dernières, certaines s’accommodent d’une gamme de milieux variés. A l’inverse, certaines espèces plus exigeantes ne sont retrouvées que dans un panel de milieux très restreint dont l’intégrité est dans bien des cas mise en péril avec, notamment, les modifications des pratiques agricoles opérées ces 50 dernières années. Ces espèces constituent alors des indicateurs intéressants de la conservation des milieux auxquels elles sont inféodées.

Certaines espèces picto-charentaises présentent également un intérêt majeur de conservation de par leur rareté à l’échelle nationale voire mondiale (Oedipode des salines).

Le Poitou-Charentes accueille en outre un important cortège d’espèces méridionales trouvant ici leur limite d’aire de répartition septentrionale à l’image du Barbiste des Pyrénées, de l’Oedipode grenadine, ou encore de la Decticelle frêle.

La multitude des milieux terrestres et la situation de carrefour entre les domaines d’influences océaniques, méditerranéennes et continentales, place notre région dans une situation unique. L’étude des Orthoptères peut permettre d’affiner cette approche car ce sont des espèces « bio-informatives » de l’habitat, voire de son état, qu’elles occupent.

Fort de ces constats et en l’absence de statut de protection pour l’ensemble des espèces de la région (seules 3 espèces protégées à l’échelle nationale à l’heure actuelle), il apparaît aujourd’hui primordial de compléter les connaissances scientifiques sur les Orthoptères en Poitou-Charentes, et de sensibiliser les décideurs, aménageurs, ainsi que le public intéressé par la nature sur l’importance de leur conservation ainsi que celle des habitats auxquels ils sont inféodés.

C’est pourquoi l’accroissement des connaissances concernant ce groupe d’Insectes et la réflexion quant à d’efficaces techniques d’inventaires sont primordiaux pour réaliser les inventaires indispensables à la connaissance de la répartition et du statut de chaque espèce.

 

2.     Description des actions

2.1.      Phase 1 (2014)

Dans un premier temps, avant le lancement des prospections, chaque département a dressé la liste des espèces connues sur son territoire à la fin 2013. Par ailleurs, la consultation d’archives (articles scientifiques, collections), bien que rares concernant ce taxon, a permis de dresser un état exhaustif des connaissances régionales.

En se basant sur la méthodologie d’inventaire réalisée en 2013 (phase 2 du Contrat d’Objectif précédent), des prospections ont été menées sur les 4 départements du Poitou-Charentes. Les données récoltées sont saisies classiquement sur les portails en ligne (BioloVision ou WNAT).

Comme indiqué dans la méthodologie d’inventaire, les prospections sont coordonnées par les référents de chaque département afin d’assurer une couverture de l’effort de prospection la plus homogène possible.

A minima, 2 formations par département et une formation régionale (9 formations en tout) sont proposées aux bénévoles souhaitant contribuer à l’atlas afin d’optimiser leurs prospections. Dans le même objectif, des outils pédagogiques, complémentaires de la clé d’identification réalisée en 2012 sont diffusés via les différents portails Internet associatifs.

L’utilisation de la clé d’identification réalisée lors de la phase 1 a permis d’en étudier la fonctionnalité sur le terrain et d’y apporter quelques modifications.

2.2.      Phase 2 (2015)

En 2015, la formation des bénévoles est poursuivie et la méthodologie d’inventaire, validée par le CSRPN, est mise en œuvre pour permettre une récolte d’informations la plus large possible. Les prospections sont menées après considération de la répartition de l’effort de prospection sur les différentes mailles régionales pour que ce dernier soit, à terme, le plus homogène possible.

2.3.      Phase 3 (2016)

En 2016, les prospections de terrain seront poursuivies, ainsi que les formations départementale et régionale. Les mailles régionales les moins prospectées seront prioritaires dans l’organisation des prospections départementales.

2.4.      Phase 4 (2017)

2017 sera la dernière année dédiée aux prospections de terrain. Chaque département portera donc un soin particulier, en amont de la saison orthoptérique, à analyser finement la répartition de l’effort de prospection des années précédentes. Ce travail permettra de faire ressortir les mailles à compléter et d’orienter les prospections. En fonction des besoins, des prospections communes pourront être organisées dans les départements où la couverture semble insuffisante. Un important bilan cartographique commenté, réalisé en fin d’année, servira de base de travail à la rédaction de l’atlas, prévue en 2018. Les différentes formations continueront d’être dispensées. Notons que l’élaboration du statut patrimonial de chaque espèce, prévue initialement cette même année, sera traitée dans le cadre d’un autre Contrat d’Objectif dédié à l’élaboration des Listes Rouges Régionales.

3.     Indicateurs d’évaluation

  • Nombre de données récoltées en 2017 (au moins 5000),
  • 8 formations départementales
  • 1 formation régionale

4.     Partenaires techniques

  • Observatoire Régional de l’environnement Poitou-Charentes (ORE)
  • Muséum National d’Histoire Naturelle de La Rochelle (MHNLR)
  • Conservatoire d’Espaces Naturels Poitou-Charentes (CREN)
  • ASsociation pour la Caractérisation et l’ETude des Entomocénoses (ASCETE)

5.     Partenaires financiers

Cahier technique « Amphibiens et Reptiles du Poitou-Charentes »

Cahier technique « Amphibiens et Reptiles du Poitou-Charentes »

Atlas préliminaire 1990-2000 publié en juillet 2002. Etat des connaissances au mois de janvier 2001.

Envoi gratuit du pdf sur demande par mail. Cet ouvrage n’est malheureusement plus disponible au format papier.

Détail des chapitres de l’atlas :

0.0 Préface

0.1 Renseignements

0.2 Remerciements

0.3 Sommaire

0.4 Introduction

0.5 Présentation de la région

0.6 Paysages de Poitou-Charentes

0.7 Méthodologie de l’inventaire

0.8 Principaux résultats de l’enquête

0.8.1 Classe des Reptiles

0.8.2 Classe des Amphibiens

Partie 1.1 Amphibiens

partie 1.1.1 Salamandre tachetée

partie 1.1.2 Triton alpestre

partie 1.1.3 Triton palmé

partie 1.1.4 Triton crêté

partie 1.1.5 Triton marbré

partie 1.1.6 Triton de Blasius

partie 1.1.7 Crapaud accoucheur

partie 1.1.8 Sonneur à ventre jaune

partie 1.1.9 Pélobate cultripède

partie 1.1.10 Pélodyte ponctué

partie 1.1.11 Crapaud commun

partie 1.1.12 Crapaud calamite

partie 1.1.13 Rainette arboricole

partie 1.1.14 Rainette méridionale

partie 1.1.15 Grenouille rousse

partie 1.1.16 Grenouille agile

partie 1.1.17 Grenouille de Lessona

partie 1.1.18 Grenouille de Perez

partie 1.1.19 Grenouille rieuse

partie 1.1.20 Grenouille verte

partie 1.1.21 Grenouille de Graf

partie 1.1.22 Xénope du Cap

Partie 1.2 Reptiles

partie 1.2.1 Cistude d’Europe

partie 1.2.2 Tortue de Floride

partie 1.2.3 Orvet fragile

partie 1.2.4 Lézard vert occidental

partie 1.2.5 Lézard des souches

partie 1.2.6 Lézard ocellé

partie 1.2.7 Lézard des murailles

partie 1.2.8 Seps strié

partie 1.2.9 Couleuvre verte et jaune

partie 1.2.10 Couleuvre lisse

partie 1.2.11 Coronelle girondine

partie 1.2.12 Couleuvre d’Esculape

partie 1.2.13 Couleuvre vipérine

partie 1.2.14 Couleuvre à collier

partie 1.2.15 Vipère aspic

partie 1.3 Conclusion

partie 1.4 Statuts

partie 1.5 Bibliographie

partie 1.6 Annexe : liste rouge des Amphibiens et des Reptiles du Poitou-Charentes

Messicoles en Poitou-Charentes : enquête

Messicoles en Poitou-Charentes : enquête

2005 – 2009

Poitou-Charentes Nature a coordonné et réalisé de 2005 à 2009 une action d’inventaire et de préservation des plantes messicoles en Poitou-Charentes

Dans le cadre de l’inventaire du patrimoine naturel du Poitou-Charentes, Poitou-Charentes Nature coordonne et réalise, en trois phases, en partenariat avec Charente Nature, Nature Environnement 17, Deux-Sèvres Nature Environnement et Vienne Nature (coordination régionale), une action d’inventaire et de préservation des plantes messicoles en Poitou-Charentes

Objectif et résultats attendus :

  • Réaliser un état des lieux des messicoles en Poitou-Charentes ;
  • Cibler les secteurs à forte diversité en messicoles ;
  • Réaliser des opérations particulières (gestion de certains espaces) avec le milieu agricole dès 2006 ;
  • Encourager la réalisation de jachères messicoles ;
  • Aboutir à une perception des messicoles moins « négative » qu’actuellement.

Cette action a donné lieu à la publication en 2010 d’une plaquette d’information 3 volets recto-verso que vous pouvez télécharger.

Un cahier technique comprenant un état des connaissances et une carte sur les 76 espèces recensées lors de l’inventaire 2005-2009, vient de paraître. Ce sont ainsi 188 pages, dont 164 pages couleur, qui détaillent les 3700 données floristiques collectées durant ces 4 ans, ainsi que les données historiques notamment dues au botaniste Yves BARON.

La version papier étant épuisée, vous pouvez télécharger cet ouvrage gratuitement ici : Cahier technique Messicoles complet

Cahier technique N°6
Les plantes messicoles du Poitou-Charentes – Inventaire 2005-2009. 188 pages dont 164 couleur

Vous pouvez par ailleurs vous aussi toujours transmettre des informations. Pour cela, vous disposez d’une fiche de recensement sur cet inventaire en contactant une des quatre associations coordinatrices ci-dessus ou en téléchargeant les 2 volets de la fiche correspondant au département du lieu d’observation.

Fiche de recensement verso

Fiche de recensement recto Charente / Charente-Maritime / Deux-Sèvres / Vienne

Ce projet a été récompensé en mars 2008 par le « Prix Agir ». Ce Prix est financé par les dons issus du Livret Agir, un produit bancaire solidaire mis en place par France Nature Environnement et le Crédit Coopératif.

Chauves-souris du Poitou-Charentes : atlas préliminaire

Chauves-souris du Poitou-Charentes : atlas préliminaire

Ce document n’est plus vendu, l’atlas des mammifères paru en 2011 étant plus pertinent en terme de connaissances sur ces espèces.

Envoi gratuit du pdf sur demande par mail.

Ci-après l’ensemble des chapitres du cahier technique :
Cahier technique : Les plantes messicoles du Poitou-Charentes

Cahier technique : Les plantes messicoles du Poitou-Charentes

Cahier technique N°6.
Il conclut l’enquête menée entre 2005 et 2009 par les associations de protection de la nature en Poitou-Charentes

188 pages, dont 164 en couleur, comprenant des monographies et des cartes à partir des données recueillies sur les 76 espèces de plantes messicoles observées durant l’inventaire 2005-2009. La version papier étant épuisée, vous pouvez nous faire la demande gratuite du fichier pdf par mail.

Présentation du cahier technique

L’inventaire des plantes messicoles du Poitou-Charentes mené par les associations membres de Poitou-Charentes Nature entre 2005 et 2009 a permis de collecter plus de 3 700 données floristiques. Ce sont ainsi 76 espèces messicoles sur les 111 recherchées dans notre région, qui ont été retrouvées. Les espèces non revues dans le cadre de cet inventaire (près d’un tiers des espèces messicoles recherchées : 28%, voir le statut de rareté mis à jour) sont pour la plupart considérées comme disparues, car non observées depuis plus de 30 ans.

Il reste néanmoins encore beaucoup à découvrir et à faire pour la conservation des plantes messicoles dans notre région et ce, malgré le travail important de prospection qui a été mené durant ces 4 dernières années. La connaissance floristique accumulée dans ce domaine à l’échelle de la région et synthétisée au sein de ce document est conséquente et a permis la redécouverte d’espèces que l’on croyait disparues depuis de nombreuses années.

Ce document a également l’ambition « secrète » de susciter de nombreuses vocations, aussi bien au sein des botanistes confirmés que des botanistes « en herbe », à contribuer activement à la connaissance et donc à la préservation des espèces messicoles de notre région. En effet, les moyens déployés dans le cadre de cet inventaire ont montré que plus on est nombreux à prospecter, plus on trouve, permettant ainsi d’avoir une meilleure vision du statut de conservation des espèces recherchées.

Sommaire du Cahier technique Messicoles du Poitou-Charentes

76 fiches espèces

Cette action a été soutenue par :

Catalogue des landes du Poitou-Charentes

Catalogue des landes du Poitou-Charentes

En 230 pages, dont 196 pages couleur, ce catalogue recense 364 sites sur l’ensemble du Poitou-Charentes pour une superficie de près de 6900 ha.

Préambule
Cette version actualisée de l’inventaire publié en 2006 a permis de regrouper un certain nombre de sites proches. Il comprend la liste des espèces patrimoniales présentes et des espèces caractéristiques rencontrées, ainsi qu’une fiche avec localisation et description pour chaque site. On y trouve aussi des cartes indiquant les différentes menaces pesant sur les sites.

Envoi gratuit du fichier pdf sur demande.


Le paysage des landes est intimement lié à l’histoire du Poitou. Pour comprendre leur dynamique, il nous faut donc plonger des siècles en arrière…

Il y a des millions d’années, la région Poitou-Charentes couvre un territoire où affleurent des roches de nature variée : roches magmatiques du Massif armoricain et du Massif central et roches sédimentaires du Bassin parisien et du Bassin aquitain. La succession des dépôts de sables, d’argiles, de marnes et de calcaires à cette lointaine époque a engendré des sols parfois presque stériles et toujours difficiles, appelés terres de brandes. Sur ces reliefs, l’action conjuguée des incendies naturels et des grands herbivores maintenait de grandes superficies de landes rases en limitant l’extension de la forêt.

Puis, l’activité humaine apparaît dans la région et commence alors un long processus de dégradation de la forêt originelle. Au Moyen Âge, naissent les droits d’usage. C’est autour des massifs forestiers, propriétés des grands seigneurs, que se concentre la population paysanne. En échange de redevances, elle y trouve le bois nécessaire pour se chauffer et cuire ses aliments. Nombre d’artisans et d’industries utilisent également les ressources de la forêt comme matières premières (bois et minerais) : charbonniers, vanniers, menuisiers, charpentiers, potiers, tuiliers, forgerons… et bien sûr les carriers qui arrachent au sol pendant des siècles les pierres meulières, à l’origine de ce paysage lunaire si particulier du Poitou.
En tout état de cause, au 17e siècle, le paysage régional se partage entre de vastes étendues de landes et des restes de massifs forestiers, au grand dam de leurs propriétaires. Ainsi, près de la moitié du Poitou est occupée par ces terres incultes dont les paysans savent tirer parti pour le pacage des animaux. La brande est alors utilisée pour l’allumage des cheminées et des fours, la construction de hangars agricoles, de toits, la composition des litières pour le bétail… Parfaitement intégrées aux usages courants de l’époque, les landes sont entretenues par le feu qui maintient ce milieu ouvert. Les incendies répétés et l’exportation continue de la matière organique (pâturage, coupe…) contribuent à appauvrir le milieu et donc à l’entretenir. À cette époque et jusqu’au début du 20e siècle « les brandes du Poitou » eurent le privilège de compter parmi les derniers refuges des loups français assurent les spécialistes de l’espèce, ce que confirment les pratiques et écrits des chasseurs à courre du département de la Vienne, en particulier dans le Montmorillonnais.

Les loups disparurent en même temps que ces milieux si particuliers, souvent décrits par les auteurs anciens comme de « mornes étendues couvertes de bruyère à balais, d’ajoncs, de genêts, de callune, de fougère, de molinie associées à des sols de mise en valeur très difficile ». Considérés par les agronomes comme des paysages stériles et pauvres, ces milieux subirent de plein fouet l’actif besoin de réforme du système de production agricole mis en place par les milieux progressistes : il fallait « défricher, assainir et cultiver » ! Le 19e et le 20e siècle amplifient le phénomène avec l’apparition de moyens techniques plus performants. Ainsi, de 1860 à 1885, 30 000 ha de landes disparaissent de notre région. Voilà donc bien la cause première, avec ensuite le boisement anthropique, de la disparition des landes poitevines.

À la même époque émergeait un mouvement de protection des sites et paysages qui naissait de « l’idée de la dégradation du paysage offert en pâture aux appétits productivistes de la population rurale et de la bourgeoisie ». Il ne fit cependant pas le poids face au nécessaire « bonheur du peuple » qui passait par le défrichement, l’assainissement et la culture. Puis, ce furent les naturalistes qui s’attachèrent à la prise en compte des landes et de leur conservation, une action qui aboutit finalement à leur reconnaissance comme une richesse écologique et à leur intégration dans les politiques environnementales de la France et de l’Europe.

À ce stade, il reste encore beaucoup de travail à faire en faveur des landes en général et de celles du Poitou et des Charentes en particulier – dont les surfaces se réduisent toujours – pour les intégrer pleinement dans les politiques en faveur de la biodiversité, au même titre que dans les politiques de qualité paysagère et d’histoire culturelle. Les brandes sont en effet un pan de l’histoire humaine, naturelle et culturelle du Poitou-Charentes qu’il convient de faire connaître et de valoriser à travers des mesures de conservation intelligentes et pragmatiques.

Partant de ces constats, en 2001, la Ligue pour la Protection des Oiseaux de la Vienne a proposé à Poitou-Charentes Nature et à ses associations membres, la mise en œuvre d’un programme intitulé « Pour une sauvegarde des landes du Poitou-Charentes », dont l’objectif général est la préservation des milieux et des paysages de landes et des espèces de faune et de flore qui y sont associées.

Cette action a été soutenue par :

Enquête sur 3 mammifères protégés : le Muscardin, le Campagnol amphibie et la Crossope aquatique

Enquête sur 3 mammifères protégés : le Muscardin, le Campagnol amphibie et la Crossope aquatique

Contexte

L’atlas des mammifères du Poitou-Charentes, publié en 2011, dresse une liste de 73 espèces de mammifères terrestres dans la région, dont 34 sont protégées sur le plan national. Parmi ces dernières, 3 mammifères sont peu connus en Poitou-Charentes : le Muscardin, le Campagnol amphibie et la Crossope aquatique.

Cette étude, pilotée au niveau régional par Poitou-Charentes Nature et Vienne Nature, est menée en collaboration avec les associations départementales du Poitou-Charentes (Charente Nature, Deux-Sèvres Nature Environnement, LPO France et Nature Environnement 17).

Objectifs

  • Améliorer nos connaissances sur le statut et la répartition de ces trois espèces de mammifères en Poitou-Charentes ;
  • Recherche des 3 mammifères à l’échelle du Poitou-Charentes
  • Prise en compte de ces 3 espèces dans l’observatoire de la biodiversité (espèce indicatrice) ;
  • Définir la typologie des habitats d’espèces ;
  • Sensibiliser les gestionnaires d’espaces naturels, les piégeurs à la reconnaissance et la prise en compte des espèces dans leurs activités…

Présentation des espèces

Le Muscardin Muscardinus avellanarius

Muscardin

Le Muscardin est un micromammifère arboricole appartenant à la famille des Gliridés (comme le Lérot et le Loir) qui possède un pelage orange-brillant lui valant le surnom de « rat d’or ».

Ce petit rongeur, d’à peine 9 cm (longueur tête-corps) bénéficie de nombreux statut de protection (inscrit à la liste des espèces protégés au niveau national, à l’Annexe 4 de la Directive Européenne Habitat Faune Flore et à l’Annexe 3 de la Convention de Berne).

La période d’activité du Muscardin s’étend de mai à octobre, il est actif la nuit et fréquente les lisières boisées et les haies.

Indices de présence :

  • C’est un amateur de noisettes, il est possible de retrouver des noisettes rongés au pied des noisetiers.
  • Au cours de l’année, il fabrique deux types de nids, en forme de boule, composés de matériaux divers (feuilles, lanières de ronce, chèvrefeuilles…) : un nid d’été, installé dans les branches entre 1 à 5 mètres au-dessus du sol, où il se reproduit et un nid d’hiver, posé au niveau du sol, où il hiberne.

Le Campagnol amphibie Arvicola sapinus

Campagnol amphibie

Le Campagnol amphibie est un rongeur semi-aquatique qui fréquente les cours d’eau et les plans d’eau (étangs, mares…).

Ce Campagnol, mesurant 16 à 24 cm (longueur tête-corps), est protégé en France depuis 2012.

Le Campagnol amphibie est actif toute l’année, de jour comme de nuit. Il est inféodé aux zones humides avec des berges à végétation. Il affectionne les berges meubles dans lesquels il creuse ses terriers, où il ne crée aucun dégât.

Indices de présence :

  • Crottiers : il s’agit d’un amas de crottes de 1 à 1,5 cm, arrondies aux bords et de couleur vert olive lorsqu’elles sont fraiches.
  • Réfectoire : place dégagée avec restes de repas. Il s’agit de petits morceaux de végétaux de 4 à 5 cm de long coupées à 45°, souvent avec des crottes.
  • Terrier : il creuse dans la berge un terrier de 5 cm de diamètre, dont l’entrée se situe au ras de l’eau.

Dans le cadre de ce programme régional, PCN a édité une plaquette intitulée « Le Campagnol amphibie, un rongeur semi-aquatique en Poitou-Charentes ».

Accéder à cette plaquette

La Crossope aquatique Neomys fodiens

Musaraigne aquatique

La Crossope aquatique est une petite musaraigne qui affectionne les sources et les petits cours d’eau bien oxygénés, composés d’une végétation aquatique riche et présentant des berges végétalisées. Elle possède une tête allongée avec un museau en forme de trompe et une longue queue velue. Elle possède un pelage épais et luisant, brun foncé sur le dos et blanc sur le ventre

Cette musaraigne aquatique est la plus grosse des musaraignes : 6 à 12 cm (longueur tête-corps). Elle est protégée en France et inscrite à l’Annexe 3 de la Convention de Berne.

Cette espèce est active toute l’année, de jour comme de nuit et est parfaitement adaptée à la plongée, grâce aux cils natatoires rigides présents au niveau des pattes arrière et de la queue.

Indices de présence :

  • Il s’agit d’une espèce très discrète, dont les indices de présence sont difficiles à trouver (elle emprunte des coulées dans la végétation épaisse, elle construit des petits terriers en bords de cours d’eau…)
  • Elle consomme des insectes, des petits crustacés et des larves d’insectes aquatiques. C’est l’analyse de ces crottes qui permet de mettre en évidence sa présence.

 

Projet soutenu financièrement par :

− La Région Nouvelle-Aquitaine
− La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Nouvelle-Aquitaine
− L’Union Européenne (fonds FEDER)

 
Alyte

Alyte


Écoute en ligne du chant de l’Alyte.
Merci à Bufo Alsace pour la mise à disposition de cet enregistrement.

L’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) est un petit amphibien dont la longueur du corps ne dépasse pas 5 centimètres. Bien que présent notamment dans des habitats anthropiques, l’Alyte accoucheur passe souvent inaperçu et les contacts que l’on peut avoir avec l’espèce sont essentiellement sonores. L’Alyte chante de février à l’automne avec des émissions caractéristiques, réalisées par les mâles, s’apparentant à une note brève et flûtée. Emis essentiellement de nuit, le chant peut évoquer celui du Hibou petit duc, un petit rapace nocturne présent dans les zones les plus méridionales du Poitou-Charentes avec lequel il peut être confondu.

Mâle adulte d’Alyte accoucheur

L’Alyte vit près des points d’eau (mares, fontaines, lavoirs, sources, petits ruisseaux) et affectionne des habitats variés et ensoleillés dans lesquels il peut trouver refuge : talus, murets, jardins, tas de bois et/ou de pierre, prairies… L’essentiel des populations connues en Poitou-Charentes se situe aujourd’hui en ville et/ou à proximité des villages.

Têtard d’Alyte accoucheur

Le comblement de gravières, l’utilisation de produits chimiques en milieu urbain, la raréfaction des refuges et des sites de pontes, l’enfrichement de coteaux présentant des populations sont autant de menaces qui pèsent sur l’Alyte accoucheur.

Site favorable à l’Alyte accoucheur

De par ses mœurs, sa proximité à l’homme, son statut de conservation, sa discrétion, il parait important de mener un programme sur l’Alyte accoucheur, espèce déjà entendue de tous mais ignorée et méconnue. La diffusion des connaissances et la sensibilisation doivent permettre à cette espèce de conserver des milieux de vie, notamment chez les particuliers.

Ce programme bénéficie du soutien financier de :
             
Mise en place d’un réseau de suivi standardisé de la dynamique de l’ambroisie en Poitou-Charentes

Mise en place d’un réseau de suivi standardisé de la dynamique de l’ambroisie en Poitou-Charentes

Parmi la cinquantaine de plantes exotiques invasives présentes en Poitou-Charentes l’Ambroisie à feuilles d’armoise Ambrosia artemisiifolia s’avère comme étant une adventice émergente particulièrement menaçante en raison des nuisances qu’elle engendre dans les domaines sanitaires, agricoles et écologiques. Ce n’est qu’à partir de 1995 qu’elle s’est mise à envahir quelques grandes cultures surtout celles de tournesol ainsi que les jachères et les parcelles en friches. On a alors commencé à détecter son pollen fortement allergisant dans les stations de surveillance aérobiologique de La Rochelle puis de Poitiers. Cependant ces observations sont restées non diffusées jusqu’à ce que des allergologues et des agronomes de la Région Rhône Alpes alertent les autorités sanitaires sur les risques d’allergie invalidante que représentent ses nuages de pollen aéroportés jusqu’à plusieurs dizaines de km tous les ans. Dans la région lyonnaise ce sont 120 000 personnes qui sont atteintes, tous les ans à la fin de l’été, de pollinoses diverses, conjonctivites, trachéites, urticaires et asthmes persistants entraînant une consommation d’antihistaminiques et de corticoïdes correspondant à un surcoût de 1,6 millions d’euros.

Poitou-Charentes Nature a donc procédé en 2006 à une enquête par courrier auprès de négociants en grains et techniciens de coopératives agricoles afin d’évaluer l’importance de ce phénomène dans la région Poitou-Charentes.

Une stagiaire, Céline Bruzeau, a été mandatée pour réaliser une enquête de terrain en 2008.
Ceci nous a conduit à identifier un foyer principal de contamination comprenant une vingtaine de communes situées autour de Sauzé-Vaussais et où les pertes de rendement en tournesol atteignent souvent 75%, rendant même certaines récoltes inutiles. Il existe aussi plusieurs foyers secondaires au Sud d’Angoulême, à Châtellerault, Jonzac et Montmorillon où d’autres types de cultures ou de milieux sont affectés.
Le rapport est disponible ici

Il est avéré, suite à plusieurs appels récents de personnes nous signalant des pieds d’ambroisie, que des paquets de graines vendues en grande surface pour nourrir les oiseaux en hiver contiennent parfois des graines d’ambroisie. Ne laissez pas aller à la floraison un pied de cette plante qui pousserait près de vos mangeoires à oiseaux, il vous suffit de le faucher en juillet au plus tard.

Ce projet commencé en mai 2007 consiste donc à mettre en place un réseau standardisé inter-partenarial de surveillance pluriannuelle permettant de mieux suivre cartographiquement l’évolution de la répartition de l’ambroisie, de prévoir ses émissions polliniques et de prévenir ainsi les populations des risques d’allergies invalidantes, de limiter sa propagation et sa prolifération en améliorant les pratiques agricoles par une meilleure maîtrise des cultures, des intercultures, des jachères, et en accordant une attention toute particulière à la gestion des parcelles après la fin de leur utilisation agricole.

Une plaquette d’information sur l’ambroisie a été réalisée à ce sujet en 2008. Cette plaquette, épuisée, a été rééditée récemment (carte actualisée, quelques nouvelles informations de 2009) : c’est la nouvelle version en ligne.

Dans le cadre de la mise en place d’un dispositif européen de lutte contre la prolifération de l’ambroisie dans les grandes cultures, Poitou-Charentes Nature a organisé le 6 mai 2009 au Lycée agricole de Melle un stage « Ambroisie et biodiversité : pratiques agricoles et santé humaine en Poitou-Charentes ».
De nombreux acteurs : SRPV, FDGDON et FREDON, CETIOM, Atmo Poitou-Charentes, Observatoire Régional de l’Environnement, Lycées agricoles, associations… se sont retrouvés pour faire un point sur les actions à mener afin d’informer, sensibiliser, prévenir l’ensemble des décideurs, professionnels, citoyens sur cette problématique.

Un forum est organisé le 15 septembre 2011 à Villefagnan (16), sur Ambroisie, coupons court à l’allergie !

Toute information sur la présence d’ambroisie en Poitou-Charentes peut nous être signalée par courriel, mais vous pouvez aussi consulter la page de l’Observatoire de la Flore Sud-Atlantique (OFSA) sur ce sujet afin de saisir vos informations en ligne

Cette problématique prend de l’ampleur, l’espèce pourrait faire prochainement l’objet d’un projet de loi. En attendant, un observatoire national est mis en place (voir Communiqué du ministère.)

→ Savoir reconnaître l’ambroisie et éviter les risques de confusion possible avec l’Armoise


Partenaires techniques :

Partenaires financiers :

Agence Régionale de Santé Poitou-Charentes (ex DRASS)

Conseil Régional Poitou-Charentes – Groupement Régional de Santé Publique – Lafarge Ciments