Couleuvre vipérine

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive habitats

Convention Berne : Annexe 3

Liste Rouge nationale : A surveiller

Liste rouge régionale

Espèce du sud-ouest de l’Europe, semble menacée dans le nord et l’est de son aire de répartition.

Biologie et écologie


La Couleuvre vipérine est le plus aquatique des serpents français. En effet, cette espèce, excellente nageuse, ne s’éloigne jamais des rivières, torrents, mares et étangs qui constituent ses habitats les plus courants. Par sa forme, sa coloration et l’attitude qu’elle adopte en cas de danger, la tête s’aplatissant et devenant triangulaire, cette petite couleuvre ressemble beaucoup à une vipère, ce qui lui a valu son nom, mais aussi l’hostilité de ceux qui la prennent pour un « aspic d’eau ». Pourtant ce reptile est totalement inoffensif.

En activité de fin mars à fin octobre, elle recherche pour se nourrir amphibiens et poissons qu’elle poursuit ou surprend la plupart du temps sous l’eau.

Les accouplements ont lieu au printemps, principalement en avril, et les pontes faites dans des trous des berges commencent dès la mi-juin.

Répartition

La région Poitou-Charentes se situe au nord de l’aire de répartition de cette espèce propre à l’ouest de la Méditerranée. En effet, elle est présente en Afrique du Nord, dans la péninsule ibérique, dans une grande moitié sud de la France où elle dépasse de peu la Loire, en Suisse et dans le nord-ouest de l’Italie.

Dans la région, cette couleuvre peut être rencontrée dans les quatre départements où elle ne semble privilégier aucun milieu aquatique en particulier. Présente sur les fleuves et les grandes rivières, Charente, Vienne et Sèvres, on la trouve aussi sur beaucoup de leurs affluents. Les milieux stagnants, d’eau douce mais aussi d’eau saumâtre, quelle que soit leur taille, l’hébergent également.

On peut noter qu’observée sur l’île d’Oléron et sur l’île Madame, elle n’a pas encore été trouvée sur l’île d’Aix ni sur l’île de Ré.

Sur le continent, la carte de répartition laisse apparaître quelques vides : bassin amont de la Charente, Cognaçais, nord de la Vienne, nord-est de la Charente-Maritime notamment, qu’un effort de prospection devrait logiquement combler.

Éric PRUD’HOMME