Grenouille de Graf

Statut de protection

Protection nationale

Directive habitats : Annexe 5

Convention Berne : Annexe 3

Liste Rouge nationale

Liste rouge régionale

Son apparition est tant liée à une meilleure connaissance de notre batrachofaune qu’à un probable changement dans la composition des populations de Grenouilles vertes. Un travail spécifique nous permettrait de mieux circonscrire son statut actuel.

Biologie et écologie

Cette grenouille est la dernière décrite dans l’imbroglio des Pelophylax du Paléarctique occidental. TUNNER et UZZELL en 1974 puis GRAF, KARCH et MOREILLON en 1977, signalent l’existence d’individus hybridogénétiques de forme ridibunda x perezi. En 1995, CROCHET, DUBOIS, OHLER et TUNNER décrivent et nomment ce nouveau klepton : Rana kl. grafi.

Toutefois, si la distinction électrophorétique est claire et nette, il n’en reste pas moins vrai que sur le terrain, cette Grenouille verte demeure difficile à caractériser.

Sa détermination est très controversée tant au niveau morphologique que bioacoustique, de sorte que nous disposons de peu d’informations sur ses exigences écologiques.

Sa biologie est-elle intermédiaire entre celles de Rana perezi et de Rana ridibunda ou bien bénéficie-t-elle d’une vigueur hybride à l’instar de Rana kl. esculenta ?

Une autre interrogation est celle de l’origine de cet hybride. Si dans le Gard, l’hypothèse d’un contact ridibunda – perezi semble la plus solide, en Poitou-Charentes, une double origine est envisageable : perezi – ridibunda et perezi – esculenta.

Répartition

Ces hypothèses de formation induisent que sa présence est probable dans la zone de contact entre le synklepton esculenta-lessonae et Rana perezi, c’est-à-dire dans l’aire s’étendant de la Rochefoucault à Niort, mais aussi partout où la sympatrie Rana ridibunda – Rana perezi est mentionnée, à savoir la vallée de la Clouère en Vienne, la vallée de la Tardoire et du Bandiat en Charente et enfin en Charente-Maritime, au sud du marais poitevin et dans les marais de Brouage au sud de Rochefort.

François DUSOULIER et Olivier GROSSELET