Orvet fragile

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive habitats

Convention Berne : Annexe 3

Liste Rouge nationale : A surveiller

Liste rouge régionale

Cette espèce est généralement considérée comme commune avec de petites populations localisées.

Biologie et écologie

L’Orvet fréquente aussi bien les milieux ensoleillés que les milieux plus ombragés ; ainsi, dans la région, il apprécie tout particulièrement les clairières, les bords de haies, les talus, les landes et certains bois ; la présence de broussailles peut être un atout supplémentaire. On peut également le rencontrer sur les dunes du littoral ainsi que dans des milieux plus humides.

C’est un animal discret que l’on rencontre le plus souvent à l’abri sous une pierre, une tôle ou des souches. Il n’est pas fréquent de l’observer s’exposant directement au soleil et il est particulièrement actif le soir et après une pluie.

Sa période d’activité débute vers le mois de mars pour s’interrompre vers la fin octobre selon les conditions climatiques.

Les accouplements ont lieu d’avril à juin. La femelle est ovovivipare et pond ses œufs en août-septembre.

L’orvet se nourrit essentiellement de lombrics, de petites limaces, de chenilles, d’araignées, de divers insectes et de leurs larves.

Répartition

L’Orvet fragile se rencontre sur une grande partie du territoire européen. Il est mentionné en Poitou-Charentes par Mauduyt (1844) qui le cite pour le département de la Vienne, puis par Gelin (1911) pour le département des Deux-Sèvres.

Actuellement, cette espèce est présente sur les quatre départements de la région, mais la lecture de la carte fait apparaître un certain morcellement qui se traduit pour les Deux-Sèvres par la présence d’un « noyau fort » dans l’est de la Gâtine.

Pour la Charente-Maritime, l’essentiel des données se localise au niveau d’Oléron et la Presqu’île d’Arvert (forêt de la Coubre), avec des stations, a priori, isolées vers La Rochelle et dans le sud de ce département.

En Charente, l’essentiel des observations se situe au niveau de la latitude d’Angoulême avec une station isolée dans le sud et dans la Vienne, le maximum de points est concentré dans le centre de ce département et dans le Montmorillonnais.

Cette répartition très irrégulière pour cette espèce où l’on note de grandes zones, a priori inoccupées, peut en partie s’expliquer par sa relative discrétion mais aussi un manque évident de prospections. Ce constat est certain en Deux-Sèvres où les points mentionnés en Gâtine correspondent aux secteurs les mieux couverts par les herpétologues.

De futures recherches devraient combler ces lacunes. Néanmoins, la plupart des herpétologues régionaux s’accordent pour dresser le constat d’une régression du nombre d’observations ces dernières années.

Si l’Orvet fragile ne semble pas directement menacé dans notre région, la destruction de ses biotopes et le développement d’une agriculture de plus en plus intensive doivent nous inciter à rester vigilants.

Thibaud COUTURIER