Coronelle lisse

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Liste rouge nationale : A surveiller

Liste rouge régionale : mentionné

Espèce à vaste répartition européenne dont les populations sont considérées en danger dans le nord-est de sa distribution.

Biologie et écologie


La Coronelle lisse fréquente des milieux secs et chauds comme des landes, des pelouses, des broussailles, des haies et des milieux rocheux (carrières). On peut la retrouver à plus de 2000 mètres d’altitude dans certaines régions.

De mœurs diurnes, la Coronelle lisse se nourrit quasi essentiellement de lézards (quelquefois seulement la queue) (DUGUY, 1961) mais aussi de serpents ou de micromammifères qu’elle tue par constriction.

L’hivernage débute en octobre et se prolonge jusqu’au mois d’avril.

L’accouplement peut se faire à deux périodes différentes, une au printemps (mi-mars mi-avril), l’autre en automne (de fin août à début octobre) (loc. cit.). En période d’accouplement, il existe de véritables combats entre les mâles, pouvant entraîner des blessures chez certains individus. Cette « brutalité » se retrouve aussi lors de l’accouplement où le mâle maintient la femelle à l’aide de sa gueule (loc. cit.).

La Coronelle lisse est ovovivipare et donne naissance de 2 à 16 jeunes. La maturité sexuelle est atteinte au bout de 3 ans chez les mâles et au bout de 4 à 5 ans chez les femelles.

Répartition

La Coronelle lisse est présente du sud de la Scandinavie au sud de l’Angleterre, dans toute l’Europe centrale jusqu’en Italie et en Espagne. En France, elle est largement répandue avec cependant des manques dans le Sud-ouest et la région méditerranéenne.

Sur le plan régional, l’espèce est décrite comme présente en Charente-Maritime (BELTRÉMIEUX, 1884) et en Vienne (MAUDUYT, 1844) depuis le XIXe siècle. Déjà à cette époque, MAUDUYT la décrivait comme un serpent peu répandu.

En fait, même si ce serpent est présent dans les 4 départements, son statut est encore très mal connu en Poitou-Charentes. Depuis 1968, ce sont moins de 20 observations qui nous sont parvenues.

Le département des Deux-Sèvres est celui qui présente aujourd’hui le plus de stations. En Charente-Maritime, l’espèce était observée à la Rochelle et au nord de Saintes (DUGUY, 1995).

Aujourd’hui, les stations recensées se situent dans le sud du département, notamment vers Bussac-Forêt où elle semble vivre en sympatrie avec la Coronelle girondine. En Charente, une seule observation est décelée près de Manot et, dans la Vienne, les deux stations connues sont situées dans le Montmorillonnais.

En fait les observations de Coronelle lisse en Poitou-Charentes sont souvent isolées, si bien qu’il est difficile de se faire une idée de la répartition de ce serpent, d’autant que sa discrétion ne facilite pas la tâche. De nombreuses lacunes sont donc à combler pour mieux connaître le statut régional de cette espèce inscrite.

Miguel GAILLEDRAT