Pélodyte ponctué

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats

Convention Berne : Annexe 3

Liste rouge nationale : Vulnérable

Liste rouge régionale

Cette espèce est considérée en danger dans différentes parties du nord-est de l’Europe : Belgique, Luxembourg et nord de la France.

Biologie et écologie

Le Pélodyte ponctué fait partie des amphibiens les plus discrets en dehors de la période de reproduction. Sa petite taille (4 cm environ) renforce cet aspect.
Aussi à l’aise sur terre que dans l’eau, capable de grimper sur les murs et les branches, son activité plutôt crépusculaire le mène vers les zones de carrières avec des mares temporaires, des fossés d’exploitation ou de drainage végétalisés, des prairies humides de bords de rivière.

Sa présence en nombre sur les dunes de l’arrière littoral charentais ou dans des carrières du centre Vienne démontre bien l’ubiquité de l’animal.

L’espèce peut être repérée de fin février à mi-mai, grâce au chant des mâles qui ressemble au bruit d’une semelle qui grince. Une seconde ponte est également possible en fin de saison estivale (septembre).

Répartition

Si l’espèce est bien représentée sur la façade atlantique et les îles de la région Poitou-Charentes, la présence du Pélodyte ponctué sur le reste de la région semble plus aléatoire. Cette dissémination ponctuelle de l’espèce est également observée au niveau national avec une nette abondance dans le sud du pays, confirmant ainsi sa répartition biogéographique Franco-ibérique.

En Poitou-Charentes, le pélodyte présente une répartition inégale. En effet, on observe une abondance bien répartie sur la Charente-Maritime particulièrement dans les marais littoraux (à l’exception des coteaux de Gironde et du bocage de Mirambeau) et des zones très ponctuelles où la concentration est forte sur les départements des Deux-Sèvres (entre 250 et 500 animaux comptabilisés sur une prairie humide à Bougon , plusieurs centaines d’individus autour d’un étang dans le nord de ce département), de la Charente, et de la Vienne (une centaine d’individus sur une zone d’étangs et mares de Montreuil Bonnin).

A l’opposé, l’espèce est totalement absente sur de vastes zones de ces 3 départements, comme le Montmorillonnais, le Loudunais, le Confolentais, le Montmorélien, le bocage Bressuirais ou la plaine de Niort.

Pascal CAVALLIN, Conservatoire d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes