Rainette méridionale

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Liste rouge nationale : A surveiller

Liste rouge régionale : Mentionné


La principale aire de distribution de cette espèce se situe dans le sud-ouest de l’Espagne et le sud de la France où les populations se maintiennent à un bon niveau malgré la destruction de ses milieux de reproduction et l’utilisation intensive de pesticides.

Biologie et écologie

La Rainette méridionale est assez peu exigeante quant aux milieux aquatiques qu’elle affectionne pour sa reproduction si ce n’est leur caractère ouvert (déboisés) et relativement proche du littoral.

Elle supporte en effet un certain taux de salinité puisqu’on la trouve en abondance dans les marais saumâtres de l’île de Ré et de l’île d’Oleron ainsi que dans ceux de tout le littoral charentais. On la trouve même dans des canaux d’irrigation. Cette espèce fréquente toute sorte de biotopes : milieux dunaires, clairières, landes, centres-villes, lisières forestières…

Les mâles viennent à l’eau à partir de fin mars pour y pousser des cris graves et lents (contrairement à Hyla arborea). L’accouplement est lombaire et la femelle dépose un millier d’œufs en petits paquets de la forme d’une noix, accrochés aux plantes aquatiques.

Les têtards, à la crête caudale très prononcée, mettent environ 3 mois à se métamorphoser. Grâce à la douceur du climat océanique, on peut observer cette espèce quasiment toute l’année lorsque l’humidité est suffisante.

Répartition

Comme son nom l’indique, la Rainette méridionale est un des exemples frappant du caractère méditerranéen de la faune et de la flore de Charente-Maritime. En effet, c’est dans ce département que l’on trouve les plus fortes populations. Cette espèce est répartie sur la moitié ouest de ce département, dont les populations les plus importantes sont localisées dans les marais littoraux. Elle est aussi présente dans le sud et l’ouest de la Charente, ainsi que, avec de très rares incursions, en Deux-Sèvres, où elle est à rechercher notamment au niveau du marais poitevin et de l’extrême sud de ce département vers Chizé.

Cette espèce est donc en limite nord de sa répartition dans notre région. Cette limite, qui continue au sud de la Vendée, étant plus ou moins bien définie, il conviendrait de la préciser afin d’évaluer son éventuelle évolution.

Antoine FOUQUET