Oreillard gris

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : A surveiller

Liste Rouge Mondiale : –

Remarque préliminaire

Les données récoltées durant la période d’activité indiquent une présence plus marquée dans les Deux-Sèvres et la Vienne, qui regroupent 71% des captures et 80% des observations dans des gîtes. Mais la faible prospection du milieu bâti dans les Charentes est peut-être à l’origine du nombre limité de contacts avec cette espèce apparemment très anthropophile.

En ce qui concerne les observations hivernales (sans manipulation possible) nous sommes partis du principe que les critères de couleur du pelage et du masque étaient suffisants pour la différenciation des deux espèces. Les données douteuses sont rassemblées dans les cartes Oreillards indéterminés.

Effectifs

Les chiffres pour deux colonies estivales sont de 17 individus en association avec une colonie de Grand Murin, et 3 individus pour un regroupement mono spécifique (Vienne).

Fréquence

Si l’on se réfère au nombre de mailles où l’espèce a été contactée on constate qu’elle est à peu de chose près aussi fréquente que l’Oreillard roux. Les contacts sont cependant limités pour cette espèce à vaste répartition.

Gîtes utilisés

Les deux colonies sont installées dans un clocher et dans les combles d’un château. Trois gîtes de transit ont été découverts dans des disjointements de ponts, et dans un disjointement de mur de bergerie où cohabitaient les deux espèces d’Oreillard.

Contrairement à P. auritus qui utilise de préférence les arbres mais aussi les bâtiments, les habitudes de Plecotus austriacus semblent exclusivement anthropophiles. Il est très probable qu’un bon nombre de gîtes où l’espèce est indéterminée se rapportent à austriacus. D’ailleurs cette espèce est plus souvent capturée par l’Effraie.

Commentaires sur les habitats utilisés

Les captures au filet viennent confirmer les données concernant les gîtes puisque 88% d’entre elles ont été réalisées en milieu bâti ou urbanisé.

Contrairement à ce qui est observé chez l’Oreillard roux, on ne recense qu’une seule capture devant cavité en fin d’été, ainsi qu’en milieu boisé et sur rivière.

Statut patrimonial et évolution des populations

Actuellement l’Oreillard gris affiche une répartition régionale plutôt « nordique ».

Il serait nécessaire de confirmer la relative rareté de cette espèce en Charente-Maritime et en Charente avant de lui attribuer un statut de conservation.

OP.


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