Murin de Daubenton

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : A surveiller

Liste Rouge Mondiale : –

Répartition régionale

A l’image de sa répartition nationale, ce Vespertilion est aussi le plus répandu de son genre dans la région Poitou-Charentes, puisqu’on le rencontre sur le quart des mailles, dans les 4 départements.

Du fait de son lien étroit avec le milieu aquatique, où il chasse au ras de l’eau, cette espèce est une des plus faciles à capturer au filet en période d’activité, ce que reflète bien la prépondérance des données “capture” dans la carte des contacts estivaux.

Les Deux-Sèvres se distinguent cependant par une majorité de données issues de la prospection des ponts, auxquels le Daubenton est souvent associé.

En hiver, du fait de sa présence régulière en milieu souterrain et de sa position souvent très en vue dans ces cavités, la répartition de cette espèce reflète pratiquement la disponibilité régionale en sites de ce type.

Effectif et fréquence

Contacté sur 54% des mailles prospectées, ce Vespertilion est sans doute le chiroptère le plus fréquent avec les Pipistrelles, en particulier aux abords des milieux aquatiques de tous types, et notamment des cours d’eau.
C’est aussi une espèce que l’on rencontre régulièrement dans les cavités souterraines en hiver, mais toujours en faible nombre.

D’une manière générale, sauf semble-t-il en Charente-maritime, le Daubenton surprend par son omniprésence contrastant avec des effectifs réduits.

Gîtes utilisés

Bien que cette espèce soit très répandue, on connaît relativement peu de colonies de reproduction. Absent des cavités souterraines l’été, on le trouve rarement en milieu bâti, la plupart des colonies connues, toujours de petite taille, se situant dans des ponts. Ces structures sont aussi très utilisées par des non-reproducteurs ou des groupes de mâles l’été, mais plus encore en période de transit.

En hiver, le Daubenton est fréquent dans les cavités souterraines, où les effectifs rencontrés, toujours faibles, sont très en dessous de ce que laisserait supposer l’abondance estivale de l’espèce.

Commentaires sur les habitats utilisés

L’habitat préférentiel de cette espèce est sans conteste le milieu aquatique, avec une préférence souvent nette pour les eaux courantes. Aucun lien particulier avec la qualité des cours d’eau n’a été mis en évidence, le facteur le plus limitant étant celui de la disponibilité en proies (insectes aquatiques et crustacés). Le Daubenton semble aussi exploiter les lisières de boisements, à distance de l’eau.

Statut patrimonial et évolution des populations

Le Vespertilion de Daubenton reste une des espèces les plus communes de la région, et ce statut ne semble pas avoir évolué ces dernières années.

Cependant, et c’est là un paradoxe pour cette espèce, ses effectifs sont parmi les moins bien quantifiés, que ce soit en hiver et plus encore en été. Le statut du Murin « cantalou », capturé en Charente-Maritime, reste à préciser.

CV.


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