Murin de Bechstein

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexes 2 et 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : Vulnérable

Liste Rouge Mondiale : Vulnérable

Répartition régionale

En période d’activité, les habitudes arboricoles de ce Murin limitent sérieusement les possibilités de contact si l’on ne prospecte pas assidûment les milieux boisés.

C’est le cas en Poitou-Charentes où l’essentiel des informations est constitué de rencontres occasionnelles dans des gîtes souterrains en hiver, et par des captures au filet en entrées de cavités, principalement en automne.

Par ailleurs, deux crânes ont été découverts dans des pelotes d’Effraie. La répartition actuelle reflète le manque de connaissances que nous avons de cette espèce.

Effectifs

Le Murin de Bechstein est en général rencontré isolément en hibernation. Deux individus côte à côte ont été notés une seule fois.

Fréquence

En hiver, la présence de Myotis bechsteini est confirmée dans 10 sites souterrains sur 313 pour les départements de la Vienne et de Charente-Maritime. Il arrive en sixième position des espèces capturées pour les années 1997 et 1998.

Gîtes utilisés

Dans les cavités d’hibernation, on trouve les Murins accrochés librement aux parois ou enfoncés dans les fissures qui parcourent les plafonds. Les disjointements sous les ponts sont également utilisés (2 cas).

Commentaires sur les habitats utilisés

En hiver, le caractère occasionnel des observations en milieu souterrain n’est peut-être que la conséquence des habitudes fissuricoles de l’espèce, au même titre que le Murin de Natterer (Lemaire et coll., 1994).

Les cavités sont fréquentées assidûment au cours du mois de septembre en majorité par les deux sexes.

En Charente-Maritime des accouplements ont été observés la nuit dans des cavités en apparence désertes la journée.

Comparativement avec les autres espèces, les Murins de Bechstein se présentent devant les cavités en deuxième partie de soirée et il s’agit uniquement d’individus rentrants. Les abris sous roche sont aussi utilisés en automne. En dehors de cet habitat, qui concentre une majorité d’observations, cette espèce a été capturée au printemps, trois fois en milieu boisé, deux fois sur rivière et une fois en milieu bocager.

Statut patrimonial et évolution des populations

Cette espèce est considérée partout comme peu commune, mais les observations réalisées devant les cavités en fin d’été nous incitent à modérer cette appréciation. En effet le Murin de Bechstein s’y montre fréquemment et en nombre, ce qui tendrait à prouver l’existence de populations notables.

En période estivale, il faut tenir compte de la discrétion apparente de ce chiroptère et de l’absence de caractères discriminants dans les émissions ultrasonores.

Pour l’heure, la prospection des habitats boisés pourrait permettre d’appréhender plus précisément le statut de cette espèce en Poitou-Charentes.

OP.——-
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