Murin de Natterer

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : A surveiller

Liste Rouge Mondiale : –

Remarque préliminaire

Les cartes appellent peu de commentaires si ce n’est que ce Murin n’apparaît pas très répandu. On remarquera, toutefois, une concentration des données estivales dans les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime.

Malgré une présence attestée dans une quinzaine de gîtes au printemps et en été, on ne connaît que deux colonies de reproduction.

En hiver, son caractère très nettement fissuricole le fait sans doute passer inaperçu dans un grand nombre de cavités.

Effectifs

En hiver, l’effectif cumulé pour l’ensemble des sites souterrains où l’on a rencontré l’espèce avoisine 60 individus, ce qui est peu. On compte rarement plus de 3 animaux par site.

Lors du comptage annuel de janvier, la Charente-Maritime accueille l’essentiel des animaux.

Les colonies de reproduction sont également peu étoffées et ne rassemblent que quelques femelles.

Fréquence

Dans la Vienne et les Deux-Sèvres le Murin de Natterer est présent en hiver dans 8% des cavités souterraines accueillant des chiroptères.

Au printemps et en été, il est, avec Myotis mystacinus, le Murin le moins fréquemment capturé au filet, sauf lors des rares séances en milieu forestier.

En Deux-Sèvres, c’est la deuxième espèce la plus fréquente dans les ponts en période transit, loin derrière le Daubenton.

Gîtes utilisés

Les gîtes d’hibernation connus sont essentiellement des cavités souterraines. Les animaux sont la plupart du temps complètement ou en partie enfoncés dans des fissures, ce qui rend délicate leur découverte.

L’hibernation dans les disjointements des ponts a aussi été observée dans les Deux-Sèvres. En Charente-Maritime les maternités sont installées dans des fissures de plafonds de carrières abandonnées. Ce phénomène contraste avec les habitudes anthropophiles et arboricoles habituellement citées pour cette espèce (Roué, 1999).

Commentaires sur les habitats utilisés

Cette espèce a été capturée dans une même proportion en milieu boisé, sur rivière et en milieu bâti. Les cavités souterraines ainsi que les ponts semblent régulièrement fréquentés durant le transit automnal.

Des rassemblements nuptiaux de plusieurs dizaines d’individus ont ainsi été observés en septembre et octobre dans des cavités de Charente-Maritime. Les animaux se poursuivent et s’accouplent mais disparaissent pendant la journée.

Statut patrimonial et évolution des populations

L’appréciation de Brosset (1959), qui considérait Myotis nattereri comme « commun mais à faible densité », semble toujours d’actualité.

Dans l’état actuel de nos connaissances il est difficile d’attribuer un statut patrimonial à cette espèce.

OP.


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