Nielle des blés

AGROSTEMMA GITHAGO L.

NIELLE DES BLES


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 1 1 1
17 1 1 1
79 1 1 1
86 10 7 6 14 4
Poitou-Charentes 10 7 9 17 7

Informations complémentaires

Souché, 1901 : Répandu (86-79) ; Delastre, 1842 : Très commun (86) ; Trémeau de R., 1860 : Très commun (16) ; Baron Y., 1993 : Assez commun dans le Val de Vienne (86)

La Nielle des blés est une plante annuelle commensale des cultures sur sols calcaires et secs. Cette plante présente une tige dressée, velue et plus ou moins ramifiée, des feuilles fines et des grandes fleurs roses particulièrement appréciées des horticulteurs. Les sépales dépassant largement les pétales caractérisent l’espèce sauvage et évitent toute confusion avec les formes sélectionnées, donc artificielles, utilisées dans les jachères fleuries.
La Nielle des blés est la plante messicole par excellence, exclusivement adaptée aux fortes perturbations ayant cours dans les cultures (retournement du sol, récolte). Ses graines sont toxiques à haute dose et étaient autrefois responsables du pain niellé. Cette situation n’existe plus aujourd’hui, car l’espèce est toujours présente en très faible quantité dans les cultures dont la récolte est de toute façon débarrassée de toutes les graines sauvages. C’est néanmoins cette toxicité qui fait que cette plante est considérée comme indésirable. L’utilisation massive d’herbicides et la faible longévité des graines ont conduit à l’extrême raréfaction de cette espèce qui, il y a un siècle, était considérée comme répandue (Souché, 1901). Elle est aujourd’hui inscrite comme espèce prioritaire au Livre rouge de la flore menacée en France et présente de manière très localisée en Poitou-Charentes et souvent en faible effectif.

Commander le cahier technique des Plantes messicoles du Poitou-Charentes d’où est issu cet article