Aeschne printanière

Brachytron pratense (Müller, 17б4).

Aeschne printanière

Syn. Aeschne-velue printanière

Liste Rouge du Poitou-Charentes : Quasi menacé

Etymologie

Brachytron du grec brachynô = court et êtron= abdomen, ventre (du fait de la taille de cette espèce qui en fait la plus petite des Aeschnidés d’Europe) ; pratense du latin pratum = pré, prairie (probablement en raison du fait qu’on observe souvent l’espèce dans les prairies en période de maturation). Le nom français rappelle que cette espèce a une période de vol essentiellement printanière.

Répartition

L’Aeschne printanière présente une large répartition dans le domaine paléarctique occidental.

En France, elle occupe l’essentiel du territoire mais est rare dans le quart sud-ouest et évite les massifs montagneux.

En Poitou-Charentes, l’espèce est présente sur l’ensemble des 4 départements où elle est assez rare (14% des communes prospectées, 163 communes). En revanche sa répartition n’est pas homogène. L’espèce est largement répartie et assez commune en Charente-Maritime alors qu’en Deux-Sèvres, Vienne et Charente, sa distribution est plus sporadique. Ses exigences en terme d’habitats expliquent cette distribution.

Phénologie

Brachytron pratense est la plus précoce des Aeschnidae de la région. Les premières émergences…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

En Poitou-Charentes, cette espèce se reproduit dans les…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Les mâles ont un comportement patrouilleur, ils circulent à la recherche des…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Brachytron pratense est gravement menacé en Poitou-Charentes. L’eutrophisation excessive des eaux, la disparition des hélophytes notamment par progression des ligneux, ou encore une gestion inadaptée des niveaux d’eau dans les marais, peuvent affecter ses populations.

La reconnexion des dépressions inondées au réseau de canaux et fossés peut entraîner des problèmes de qualité d’eau, des variations de nappes importantes et faciliter l’accès des espèces invasives. La mise en relation des eaux saumâtres et des eaux salées, notamment pour la conchyliculture, est également problématique. La modification du cycle naturel des crues, par exemple en val de Charente, a déjà entraîné la régression de populations d’Aeschne printanière.

Protection

La préservation de cette espèce passe par le maintien des roselières et formations d’hélophytes dans les plans d’eau, les mares et les canaux. La bonne gestion des niveaux d’eau dans les zones de marais, abritant une partie importante des populations picto-charentaises, et le maintien du cycle naturel des rivières, permettant de disposer de zones d’expansion de crues, sont indispensables à la conservation de l’espèce dans la région.

 

Benoît ROCHELET & Philippe JOURDE

 

Bibliographie

Dubos A., Pellet J., Maibach A., 2004 – Efficacité de l’aménagement de plans d’eau forestiers sur le maintien de la diversité des communautés d’odonates. Bull. Soc. Vaud. Sc. Nat. 89.3. p.113-133.

Aeschne paisible

Boyeria irene (Fonscolombe, 1838).

Aeschne paisible

Syn. Spectre paisible

Etymologie

Boyeria en l’honneur de Boyer de Fonscolombe, descripteur de l’espèce en 1838 ; irene du grec eirênê (gr) = paix, pacifique, paisible du fait du caractère peu craintif de cet odonate.

Répartition

Cette espèce ouest-méditerranéenne est répandue en France, au sud d’une ligne Le Havre-Belfort.

En Poitou-Charentes, elle est largement répartie hors de la frange littorale et des îles. La fréquence plus faible de l’espèce en Deux-Sèvres et dans le bassin de la Sèvre niortaise révèle peut-être une moindre pression de recherche d’exuvies, méthode la plus fiable pour déceler la présence de ce discret odonate. Sa présence est confirmée dans 324 communes, soit 28 % de celles qui ont été prospectées.

Phénologie

Les premières émergences ont été observées le 22 mai, mais le pic d’émergence se situe…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Dans le Centre-Ouest, Boyeria irene est une espèce de rivière. Elle se reproduit dans…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

La larve se développe en 2 ou 3 ans selon la rigueur des hivers (Ferrerras-Romero, 1997 ; Wildermuth, 2005). Les émergences sont généralement…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

L’assèchement désormais chronique de nombreuses rivières menace les populations de plusieurs régions picto-charentaises, notamment celle des confins de la Charente, de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres. Ailleurs, il fragmente de nombreux peuplements comme ceux de la Boutonne ou de la Seugne.

L’artificialisation des cours d’eau et de leurs berges (élimination des souches, rectification des méandres, curage) est très défavorable à l’espèce. L’eutrophisation de l’eau semble aussi avoir un impact funeste sur de nombreuses populations.

Protection

Une meilleure gestion de la ressource en eau est indispensable à la survie des populations des petits cours d’eau. Le maintien, voire la restauration des ripisylves, favoriserait cette espèce qui apprécie l’ombrage et une certaine hétérogénéité des faciès de berge. La présence de feuillage au-dessus de l’eau limiterait par ailleurs le réchauffement de l’eau et les phénomènes d’eutrophisation.

 

Philippe JOURDE

 

Bibliographie

Ferreras-Romero M., 1997 – The life history of Boyeria irene (Fonscolombe, 1838) (Odonata : Aeshnidae) in the Sierra Morena Mountains (Southern Spain). Hydrobiologia, 345 : 109-116.

Wildermuth H., 2005 – Boyeria irene, eine Fließwasserlibelle ? In Weihrauch F. (Coord.) – Der 24. Jahrestagung der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. 18. – 20. März 2005 in Freising. GdO, Berlin.

Anax napolitain

Anax parthenope (Selys, 1839).

Anax napolitain

Liste Rouge du Poitou-Charentes : Vulnérable

Etymologie

De Parthenope = ancienne dénomination de Naples, d’où l’espèce a été décrite initialement par Selys-Longchamps.

Répartition

L’Anax napolitain est présent de l’Europe méridionale à l’extrême est de l’Asie, ainsi qu’en Afrique du nord.

En France, l’espèce est bien répartie, commune surtout sur le pourtour méditerranéen.

En région Poitou-Charentes, cet anax est présent dans les 4 départements, mais plus fréquent dans les deux départements charentais. Anax parthenope a été recensé dans 121 localités sur 74 communes (6,1% des communes prospectées).

Phénologie

En Poitou-Charentes, les dates d’observation d’Anax napolitain sont situées entre le 8 mai et le…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Adulte, A. parthenope apprécie les eaux stagnantes à faiblement courantes, parfois ensoleillées et souvent…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Le développement larvaire se déroule généralement sur 2 ans, et l’émergence s’effectue sur…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Le nombre plutôt faible de données récoltées, ainsi que la rareté des preuves de reproduction pour cette espèce en région Poitou-Charentes ne permettent pas, à l’heure actuelle, de statuer sur les éventuelles menaces pesant sur l’Anax napolitain.

 

David SUAREZ, Eric PRUD’HOMME & Laurent PRECIGOUT

 

Anax empereur

Anax imperator (Leach, 1815).

Anax empereur

Etymologie

De Anax (gr) = souverain, maître ; imperator (lat) = maître, empereur, du fait de son attitude martiale.

Répartition

L’Anax empereur est commun dans toute l’Europe. Il est absent de Scandinavie mais son aire de répartition a tendance à s’étendre depuis quelques décennies vers le nord.

En France, c’est une espèce commune sur l’ensemble du territoire.

Largement répartie en Poitou-Charentes, elle a été contactée sur 690 communes (59 %).

Phénologie

Les individus les plus précoces ont été observés dès le 1° avril, mais…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Peu spécialisé, Anax imperator fréquente une grande diversité de milieux stagnants généralement ensoleillés comme les mares, les étangs et les marais. Il se cantonne…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Très agressifs, les mâles d’Anax imperator défendent un territoire de taille variable, allant du simple trou d’eau à une zone pouvant atteindre plus de…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Anax imperator est une espèce très commune qui n’est pas menacée au niveau régional. La disparition des mares sur certains secteurs de la région peut contribuer néanmoins à sa régression ponctuelle.

Protection

La création de nouveaux plans d’eau liée à l’aménagement du territoire (lagunes, bassins routiers…) est favorable à cette espèce. Le maintien des mares et plans d’eau existants contribue aussi à la conservation de l’espèce sur l’ensemble du territoire régional.

Johan TILLET et Miguel GAILLEDRAT

Bibliographie

Berezina N.A., 1973 – The role of some representatives of Odonata, Hemiptera, and Coleoptera in the fresh water trophic system. In : Trophology of aquatic animals. Result and problems. Nauka, Moscow, pp 206-211.

Blois C., 1985 – Distribution spatiale des larves de trois Anisoptères (Aeshnidae, Libellulidae). Odonatologica 14 (2) : 135-145.

Cloarec A., 1977 – Alimentation de larves d’Anax imperator Leach dans un milieu naturel (Anisoptera : Ashnidae). Odonatologica 6 (4) : 227-243.

Aeschne mixte

Aeshna mixta (Latreille, 1805).

Aeschne mixte

Liste Rouge du Poitou-Charentes : Vulnérable

Etymologie

De mixta (lat) = mixte, mêlé, mélangé, du fait de l’assortiment de couleurs de l’abdomen.

Répartition

La répartition d’Aeshna mixta s’étend de l’est de l’Asie à l’ouest de l’Europe. Elle est largement répartie en France à l’exception des hauts reliefs.

En Poitou-Charentes, bien que présente dans chaque département, cette aeschne est rare, surtout en Charente et en Vienne. Cette espèce a été recensée dans 128 localités sur 89 communes (7,6 %).

Phénologie

Dans la région, même si des individus adultes ont été notés très tôt, dès le mois de mai, les émergences se produisent principalement…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Cette espèce vit dans les eaux stagnantes, mésotrophes ou eutrophes, de taille moyenne à grande. Il s’agit…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Sur les sites de reproduction, on peut observer les mâles patrouiller au-dessus de la végétation des berges. Ce survol est…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Depuis 1990, A. mixta est en régression en Poitou-Charentes, ce qui lui vaut d’être considérée comme Vulnérable dans la Liste Rouge régionale. Les menaces qui pèsent sur elle tiennent surtout à la dégradation générale de ses habitats, surtout de ses sites de reproduction. La baisse précoce du niveau d’eau nuit fortement à cette espèce à développement estival. En Charente-Maritime, l’absence d’inondation des grandes rivières ces dernières années a fragilisé les populations pour lesquelles les zones inondables sont des sites de développement larvaire de tout premier ordre (Jourde, 2005). Par ailleurs l’artificialisation du cycle naturel des crues fait peser une lourde menace sur la conservation de l’espèce.

Protection

La préservation de cette espèce passe impérativement par la sauvegarde et la restauration des réseaux de mares, une meilleure gestion des ressources en eau et le respect des cycles naturels des crues.

 

Eric PRUD’HOMME

 

Bibliographie

Jourde P., 2004 – Densités remarquables d’odonates en val de Seugne (département de Charente-Maritime). Martinia 20 (1) : 7-12.

Aeschne bleue

Aeshna cyanea (Müller, 1764).

Aeschne bleue

Etymologie

Cyanea de kyanos (gr) = bleu sombre : couleur des taches des derniers segments abdominaux de l’Aeschne bleue.

Répartition

L’Aeschne bleue est une espèce largement répandue en Europe comme en France. Elle est toutefois plus rare sur le pourtour méditerranéen.

En région Poitou-Charentes, Aeshna cyanea est présente sur la majeure partie du territoire, souvent en faible effectif et les preuves de reproduction restent assez rares. Cette espèce a été recensée dans 319 localités réparties sur 222 communes.

Phénologie

En Poitou-Charentes, la période de vol s’étire du 7 avril au…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

A. cyanea fréquente toutes sortes de milieux aquatiques stagnants à faiblement courants, avec une nette préférence pour…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Le développement larvaire se fait en 1 à 2 ans. En cas d’assèchement du point d’eau, elle peut…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Bien qu’opportuniste et tolérante quant à la qualité des eaux, on constate un fort déclin des populations ces dernières années. La disparition de nombreux points d’eau, l’augmentation des prélèvements agricoles dans les nappes et les sécheresses consécutives depuis 2003 en sont les principales raisons.

Protection

La préservation et la restauration de réseaux de mares, une meilleure gestion des ressources en eau peuvent contribuer à la sauvegarde de l’espèce.

 

David SUAREZ

 

Aeschne affine

Aeshna affinis (Vander Linden, 1820).

Aeschne affine

Etymologie

De affinis (lat) = semblable, affine, proche du fait de sa ressemblance avec Aeshna mixta.

Répartition

Cette espèce méridionale, dont l’aire de répartition s’étend de l’Atlantique à la Mongolie, est en expansion vers le nord.

En France, elle est surtout présente le long des côtes atlantique et méditerranéenne, plus parsemée ailleurs.

L’Aeschne affine est présente dans les quatre départements du Poitou-Charentes, mais est nettement plus fréquente en Charente-Maritime. Les principaux sites de reproduction se situent dans les Marais poitevin, de Rochefort et de Brouage ainsi que quelques marais alluviaux (Charente, Antenne, Seudre) et rivières à fort étiage. L’Aeschne affine est capable d’entreprendre de grands déplacements. L’observation d’imagos ne traduit donc pas toujours la présence locale d’une population reproductrice. Cette espèce a été notée dans 278 communes, soit 24 % des communes prospectées.

Phénologie

L’Aeschne affine est généralement plus précoce que l’Aeschne mixte. Sa période de vol s’étend…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Les larves se développent dans les zones humides ensoleillées, souvent dans des points d’eau, où la végétation et dense. Elles tolèrent…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Dans les marais littoraux et la plupart des mares de Charente-Maritime, les larves se développent en un an (Jourde, inédit.). Elles peuvent…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Dans les marais, l’Aeshne affine est menacée par une gestion des niveaux d’eau inadaptée. La connexion quasi-systématique des dépressions inondées au réseau syndical se traduit souvent par un assèchement des parcelles dès la fin de l’hiver. Outre la destruction des habitats larvaires, les connexions à ce type de réseau favorisent l’apparition d’espèces exotiques prédatrices (Ecrevisse de Louisiane, Poisson-chat, Gambusie par ex.).

En secteur littoral, l’intensification de l’ostréiculture se traduit par une reconquête des anciens marais salants en déprise et par la disparition des habitats favorables à la reproduction (mares, fossés, bassins déconnectés des chenaux salés).

Ailleurs, beaucoup de mares sont laissées à l’abandon ou sont comblées sous la pression de l’agriculture intensive.

Protection

La préservation de l’espèce passe par une meilleure gestion des mares et dépressions, notamment arrière-littorales. Les dépressions à scirpes doivent être préservées et leur isolement du réseau syndical renforcé. Dans les terres, la restauration des mares et leur entretien est à encourager. Toute nouvelle création de point d’eau, y compris les mares d’agrément, contribuera à préserver l’espèce.

 

Philippe JOURDE & Victor TURPAUD-FIZZALA

 

Bibliographie

Drees C., Eggers T.O., Jökel I., Kühne B., Zeiss C., 1996 – Entwicklung von Aeshna affinis Vander Linden nach einem strengen Winter in Norddeutchland (Anisoptera : Aeshnidae). Libellula, 15 (3/4) : 203-206.

Petite Nymphe au corps de feu

Pyrrhosoma nymphula (Sulzer, 1776).

Petite Nymphe au corps de feu

Syn. Nymphe à corps de feu

Etymologie

De pyrrhos (gr) = rouge feu et sama (gr) = corps : cette espèce est rouge orange ; nymphula diminutif de nympha (gr) = nymphe : déesse de la nature ou nymphula (lat) = petite mariée, par allusion à la couleur du voile rouge-orange que portaient les romaines antiques sur leur visage lors de leur mariage.

Répartition

Pyrrhosoma nymphula est répandue dans toute l’Europe, mais moins abondante et plus localisée au sud.

En France, elle est présente sur tout le territoire métropolitain et c’est l’une des libellules les plus fréquentes.

Elle est commune en Poitou-Charentes, souvent en populations importantes. Elle a été recensée sur 414 communes de la région (35 %).

Phénologie

La Petite nymphe au corps de feu est une espèce précoce. C’est l’une des premières libellules à…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

P. nymphula vit et se reproduit dans des milieux humides très variés : des eaux stagnantes comme…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Les observations régionales d’émergences étalées d’avril à fin juillet ainsi que la présence d’individus en maturation notés dès la fin mars, sont…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Ce coenagrionidé n’est pas menacé en Poitou-Charentes. Son abondance s’expliquant, entre autre, par le large spectre d’habitats qu’il occupe. Pourtant, comme pour la grande majorité des odonates, il subit les altérations et destructions des milieux humides, notamment les eaux de petites dimensions qu’il affectionne, en particulier petits ruisseaux et mares de plus en plus souvent en assec ou dégradés.

Protection

Aucune mesure de protection ciblée ne semble nécessaire à la préservation de cette espèce au statut de protection favorable.

 

Eric HOLTHOF

 

Bibliographie

Lawton J.H., 1970 – A population study on larvae of damselfy Pyrrhosoma nymphula (Sulzer) (Odonata : Zygoptera). Hydrobiologia 36 (1) : 33-52.

Agrion nain

Ischnura pumilio (Charpentier, 1825).

Agrion nain

Syn. Ischnure naine

Liste Rouge du Poitou-Charentes : Quasi menacé

Etymologie

De pumilio (lat) = nain ; il s’agissait du plus petit odonate connu par Charpentier jusqu’en 1825.

Répartition

La vaste répartition géographique de cet agrion d’affinité subméditerranéenne s’étend de l’Europe de l’ouest jusqu’en Chine.

En France, il est présent dans la plupart des départements mais semble plus localisé au nord.

La région Poitou-Charentes accueille des populations éparses, mais apparemment mieux développées en Charente-Maritime. Peu commune dans les Deux-Sèvres et en Charente, cette espèce est rare en Vienne. Elle a été recensée sur 117 communes (10 %).

Phénologie

Un développement larvaire court permet à deux générations de se succéder au cours d’une même saison. Cette tendance est…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

C’est dans les extrêmes que ce fragile zygoptère trouve ses habitats de prédilection, qui ont toutefois en commun…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Les mâles reproducteurs sont régulièrement agressifs les uns vis-à-vis des autres sans que pour cela ils ne défendent…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Présent dans 10 % des communes, I. pumilio entre dans la catégorie des odonates « quasi menacés » en Poitou-Charentes selon les termes de la liste rouge régionale. En fait, les principales menaces sont liées à son comportement et ses habitudes écologiques qui limitent le choix des habitats où l’espèce peut se maintenir. En effet, les biotopes très fermés où il peut se préserver de la compétition interspécifique ont tendance à être détruits.

Protection

Capable d’une grande capacité d’adaptation, l’Agrion nain semble être actuellement en relative expansion. Sa protection passe par le respect systématique des zones humides temporaires.

 

Olivier PREVOST

 

Bibliographie

François R., Delasalle J.-F – et Spinelli F., 2003 – Observations d’Ischnura pumilio (Charpentier, 1825) dans des champs inondés de la Somme et de l’Oise. Bilan des connaissances en Picardie et mentions récentes dans les départements du Pas-de-Calais, de Seine-Maritime et du Val-d’Oise. Martinia, 19 (3) : 83-91.

Scher O. et Thiery A., 2005 – Odonata, Amphibians and environmental characteristics in motorway stormwater retention ponds (Southern France). Hydrobiologia, vol. 551 : 237-251.

Agrion élégant

Ischnura elegans (Vander Linden, 1820).

Agrion élégant

Syn. Ischnure élégante

Etymologie

Ischnura de ischnos (gr) = maigre, mince et ura (gr) = ventre du fait de la finesse de l’abdomen (comparé à celui des calopteryx spp.) ; elegans (lat) = élégant.

Répartition

L’Agrion élégant est une espèce dont l’aire de répartition est vaste et s’étend du Golfe Persique au domaine atlantique.

Il s’agit d’une libellule très commune, présente partout en France (sauf en Corse).

Cet agrion est l’une des espèces les plus répandues en Poitou-Charentes et il peut parfois être très abondant. Il est également présent sur les îles de Charente-Maritime. Ischnura elegans a été recensé sur 917 communes de la région (78 %).

Phénologie

Dans la région, les premières observations sont réalisées début avril avec parfois…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

L’Agrion élégant est ubiquiste et montre un caractère pionnier marqué. C’est souvent la première libellule…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Les mâles de cette espèce sont peu territoriaux, même si parfois on peut assister à…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Cette espèce ubiquiste est présente sur de nombreux milieux et est capable de supporter des pollutions importantes. Elle ne paraît pas être en danger en Poitou-Charentes.

Protection

En Poitou-Charentes, I. elegans ne bénéficie d’aucune mesure de protection. Les mesures mises en place pour d’autres espèces plus sensibles seront favorables à cet agrion ubiquiste.

 

Miguel GAILLEDRAT

 

Bibliographie

Williamson T., Meurgey F., 2001 – Microhabitats refuges pour les larves d’Ischnura elegans (Vander Linden, 1820) et Platycnemis pennipes (Pallas, 1771) (Odonata, Zygoptera, Platycnemididae et Coenagrionidae). Martinia, 17 (3) : 110.