Leucorrhine à large queue

Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840).

Leucorrhine à large queue

DHFF annexe IV

Protection nationale

Liste Rouge du Poitou-Charentes : Au bord de l’extinction

Etymologie

Face blanche, abdomen épaissi en forme de massue.

Répartition

Ce petit anisoptère est répandu dans le nord-est de l’Europe avec une répartition fragmentée dans l’ouest et le sud de son aire de distribution.

En France, l’espèce est rare et menacée, et n’est connue que dans 17 départements. Elle peut néanmoins être localement abondante dans les biotopes qui lui sont favorables.

En Poitou-Charentes, autrefois citée en Charente, elle n’y a pas été retrouvée et n’est présente que dans la Vienne. Dans ce département, elle était mentionnée comme locale par Martin en 1907, et fut « redécouverte » en 1983 par M. Caupenne dans la Réserve Naturelle (R.N.) du Pinail sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne, puis sur l’étang du Défens situé à proximité immédiate, en 1984. C’est dans les milliers de mares de la R.N. du Pinail que se tient la seule population régionale constituée de plusieurs centaines d’imagos. Un individu isolé a été observé en 1998 (Cavallin, com. pers.) sur un étang du camp militaire de Montmorillon. Sept mâles ont été observés en 2008 sur deux étangs de la Forêt de la Guerche (Leugny) (Boutry, com. pers.), limitrophe de l’Indre.

Phénologie

La période d’émergence est précoce et courte : de la mi-mai à début…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Les exigences écologiques de cette espèce apparaissent assez strictes : eaux stagnantes de plaine à tendance…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Le mâle mature se pose très régulièrement sur les mêmes supports, souvent une feuille de nénuphar (Nymphea alba). de laquelle il surveille…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

L’espèce se trouve dans notre région en limite de son aire de répartition ce qui la rend d’autant plus sensible à la destruction de ses habitats de prédilection. Par ailleurs il n’existe qu’une seule population isolée dans la région, la population de grande taille la plus proche se situant en Brenne. La larve semble résister grâce à ses épines dorsales à la présence de poissons carnassiers invasifs.

Protection

La Réserve Naturelle du Pinail possède une responsabilité majeure dans la protection régionale de l’espèce. Un suivi régulier des effectifs est réalisé tous les ans par un indice kilométrique d’abondance (IKA) pour les imagos et tous les 5 ans par récolte d’exuvies sur des mares témoins. La végétation rivulaire des mares est régulièrement régénérée par brûlis dirigé.

Pascal DUBECH

Bibliographie

Caupenne M., 1983 – Préinventaire des espèces en vue de l’étude sur la recolonisation après incendie de la Réserve du Pinail par la faune et la flore. SEPNV, p 36-39.

Dubech P., 2003 – Les libellules de la Réserve naturelle du Pinail : synthèse . Rapport d’étude, GEREPI, 25p.

Durepaire P., 1992 – Etude de la population de Leucorrhinia caudalis sur la Réserve naturelle du Pinail. Rapport de stage, Université de Poitiers, 30p.

Prévost O., Durepaire P., 1994 – Etat de la population de Leucorrhinia caudalis dans la Réserve naturelle du Pinail (Département de la Vienne). Martinia, 10(2) : 23-27.