Agrion joli

Coenagrion pulchellum (Vander Linden, 1825).

Agrion joli

Syn. Agrion exclamatif

Liste Rouge du Poitou-Charentes : En Danger

Etymologie

De pulchellus (lat) = joli, gracieux.

Répartition

Coenagrion pulchellum est une espèce euro-sibérienne.

En France, il est très largement réparti et peut-être localement abondant. Néanmoins, il est absent des reliefs les plus élevés et semble peu commun et moins fréquent dans le Sud-Ouest.

En Poitou-Charentes, c’est l’espèce la plus rare de son genre. Elle est présente dans les quatre départements mais de façon très localisée. Cette espèce a été recensée dans 71 localités sur 63 communes (5,4%).

Phénologie

Dans la région, les dates extrêmes d’émergence vont du 10 avril au…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Les observations de cet agrion en Poitou-Charentes proviennent essentiellement de milieux…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

C. pulchellum a un comportement territorial marqué mais discret. Cantonné à un petit espace, souvent accroché à mi-hauteur dans la végétation rivulaire, le mâle…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Même si l’espèce est discrète et peut passer inaperçue au milieu de populations d’autres agrions, il semble que la plupart des populations de C. pulchellum connues en Poitou-Charentes possèdent des effectifs peu importants. De plus, ces populations sont dispersées et localisées, ce qui les rend évidemment très fragiles. Comme la plupart des odonates, l’Agrion joli est sensible aux perturbations causées à son habitat (fauchage, piétinement,…), à la qualité de l’eau (pollutions diverses) et à la durée quotidienne de l’ensoleillement du milieu (fermeture par des ligneux en particulier). Dans les sites actuellement connus, il est évident que toute atteinte à l’intégrité du fin complexe d’habitats occupés entraîne à terme, la disparition de la population concernée.

Protection

Pour cette espèce considérée comme en danger dans la région, il semble nécessaire de préserver au maximum les stations connues, en particulier celles qui présentent les populations les plus importantes sur une grande superficie de milieu aquatique ; c’est notamment le cas pour la portion du fleuve Charente entre Aunac et Luxé. Cette préservation passe par le maintien de la qualité des eaux bien sûr, mais aussi d’une épaisse ceinture d’hélophytes sur certaines rives. Il convient aussi de veiller parfois à ce que des plantations de ligneux (peupliers notamment) ne réduisent pas de façon rédhibitoire la quantité d’ensoleillement sur ces mêmes berges. Enfin, il paraît indispensable de suivre les populations déjà recensées pour compléter les connaissances locales sur l’écologie de l’espèce et pour évaluer les tendances quant à son statut de conservation.

 

Eric PRUD’HOMME et François PRUD’HOMME