Orthétrum brun

Orthetrum brunneum (Fonscolombe, 1837).

Orthétrum brun

Etymologie

Brunneum (lat) = brun : Fonscolombe a décrit cette espèce en 1837 à partir d’un imago immature (qui est de couleur brune), prenant les mâles adultes bleus pour une autre espèce.

Répartition

L’Orthétrum brun est largement répandu de l’Afrique du nord à la Mongolie. En expansion récente vers le Nord, il occupe actuellement la majeure partie de l’Europe située entre la Méditerranée, la Manche et les rivages méridionaux de la Baltique.

Cette espèce thermophile est commune en France dans les zones de plaine. Elle évite les secteurs de montagne, les régions les plus continentales ainsi que les départements riverains du littoral de la Manche et de la mer du Nord.

En Poitou-Charentes, cette libellule est présente sur l’ensemble des zones favorables alors qu’elle était notée peu abondante par Henri Gelin en 1908, qui ne signalait que 4 mentions régionales : une observation à Fouras en Charente Maritime et trois en Deux-Sèvres dont deux dans le marais Poitevin. Actuellement, malgré une répartition clairsemée dans la Vienne, cette espèce se retrouve dans 31% des communes (367) de la région.

Phénologie

Des individus isolés sont notés à compter du 23 avril. L’essentiel des émergences se produit…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Espèce pionnière des eaux dormantes et courantes peu profondes et ensoleillées, l’Orthétrum brun recherche…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Les imagos s’éloignent fréquemment de l’eau. Les mâles occupent pendant la phase de maturation les…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Comme de nombreuses espèces inféodées à des milieux neufs, les orthétrums bruns ont bénéficié de la création récente de plans d’eau, de l’exploitation des gravières et carrières ou de l’abaissement du débit des cours d’eau. La qualité de l’eau ne semble pas être un facteur limitant pour cet orthétrum mais l’atterrissement et l’eutrophisation des milieux entraînent un développement excessif de la végétation qui est incompatible avec les exigences écologiques de l’espèce. La colonisation de la rive des ruisseaux et des rivières par de la végétation ligneuse tout comme l’interruption précoce du débit des sources constituent également une atteinte aux milieux de reproduction qui lui sont favorables.

Protection

Le maintien d’un pâturage en fond de vallée avec quelques accès délimités à l’eau permet de conserver la végétation rase des prairies et un ensoleillement à proximité des sources et des secteurs peu profonds en bordure des ruisseaux. Une gestion écologique adaptée des anciennes carrières et gravières inondées permet également de maintenir des milieux favorables à la reproduction d’O. brunneum.

Philippe ROUILLIER