Agrion délicat

Ceriagrion tenellum (De Villers, 1789).

Agrion délicat

Syn. Cériagrion délicat

Etymologie

Du latin cerinus = cireux et du grec agrios = qui vit dans le champ, champêtre : l’espèce sud-est asiatique qui a servi à décrire le genre, C.cerinorubellum, présente un corps d’allure cireuse ; tenellum, diminutif du latin tener = fragile.

Répartition

La répartition mondiale de l’Agrion délicat se limite au domaine atlanto-méditerranéen (Askew R.R, 1988), avec un centre de gravité en Europe méridionale occidentale.

En France, il est présent sur tout le territoire, mais plus rare dans le quart nord-est du pays.

Il est assez répandu dans les quatre départements du Poitou-Charentes, où sa présence est avérée sur 26% des communes prospectées. Cependant, sa répartition est plus homogène dans le sud de la Charente et de la Charente-Maritime, notamment dans les secteurs de Condéon et de Montendre. Cette espèce a été recensée dans 561 localités.

Phénologie

Les premiers imagos sont observés à partir de…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

L’Agrion délicat est une espèce des eaux stagnantes à faiblement courantes, souvent acides. En Poitou-Charentes, les populations sont…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

A tous les stades de son développement, l’Agrion délicat est casanier et s’éloigne rarement à plus de…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Cette espèce n’est pas réellement menacée dans notre région, mais il convient de surveiller ses populations et ses habitats.

L’Agrion délicat est sensible aux changements de la qualité de l’eau, et particulièrement à l’eutrophisation qui favorise le développement d’algues. Le drainage ou le captage des eaux de ruissellement des marais ou des prairies peuvent avoir des conséquences irrémédiables pour un système hydrique composé de micromares de faible profondeur et interconnectées (Goffart et al., 2006). La fermeture du milieu par la densification de la végétation herbacée ou par la colonisation des ligneux constitue également une menace de raréfaction de l’espèce

Protection

Le maintien d’un réseau cohérent de points d’eau et l’établissement de zones tampons autour des principaux sites de reproduction permettraient de limiter leur eutrophisation. Un entretien régulier de la végétation préviendrait la fermeture des milieux.

 

Laurent PRECIGOUT

 

Bibliographie

Askew R.R, 1988 – The dragonflies of Europe. Harley Books, Colchester, England : 291 pp.

Goffart, P., De Knijf, G., Anselin, A. & Tailly M. (eds), 2006 – Les libellules (Odonata) de Belgique : répartition, tendances et habitats. Publication du Groupe de Travail Libellules Gomphus et du Centre de Recherche de la Nature, des Forêts et du Bois (MRW/DGRNE), série « Faune-Flore-Habitats » n°1, Gembloux, 398pp.