Gomphe à forceps

Onychogomphus forcipatus (Linnaeus, 1758).

Gomphe à forceps

Syn. Onychogomphe à pinces

Etymologie

Onycho de onyx (gr) = serre griffe du fait de la forme des appendices anaux des mâles ; gophus de gomphos (gr) = clou, coin, cheville du fait de la forme en massue de l’abdomen des mâles ; forcipatus (lat) = muni de tenailles, pinces (forceps) ; les appendices anaux des onychogomphus sont en forme de pinces ou de forceps.

Répartition

Le Gomphe à pinces présente une répartition ouest-paléarctique et occupe la majeure partie de la France, à l’exception des zones montagneuses et du nord-ouest. Sur la zone méditerranéenne, c’est la sous-espèce unguiculatus qui est présente.

En Poitou-Charentes, l’espèce est notée sur tous les principaux bassins hydrographiques et a été observée sur 373 communes (32%). La Charente et la Charente-Maritime accueillent 65% des stations connues. Son écologie lui fait éviter la frange littorale et le Marais Poitevin.

Phénologie

Ce gomphidés est visible sur une large période, de plus de 7 mois allant du 10 avril au…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Espèce des eaux courantes comme la plupart des gomphidés, Onychogomphus f. forcipatus recherche les cours d’eau, sans distinction de…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Les imagos ne se cantonnent pas sur un linéaire bien défini mais sont surtout fidèles à leurs…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Considérée comme vulnérable sur la liste rouge européenne, cette espèce n’est cependant pas à considérer comme menacée dans la région. Le batillage lié à la navigation sur la Charente peut occasionner de nombreuses pertes au moment de l’émergence qui se fait sur les berges du fleuve. Sa conservation passe par celle des cours d’eau, afin d’y permettre une bonne qualité notamment en terme de non-segmentation du courant, une bonne oxygénation et un faible colmatage. Le maintien de zones de marnage et des îlots ainsi que celui des sections ensoleillées a également toute son importance pour le Gomphe à pinces.

Protection

La mise en place des Schémas d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE), la poursuite des Contrats Restauration Entretien (CRE) ainsi que l’inscription de certaines rivières en sites Natura 2000 devraient permettre la conservation de ses habitats. Cette espèce représente d’ailleurs une espèce bio-informative de la qualité, sur certains aspects, de ces cours d’eau. La restauration de certaines rivières curées et recalibrées, notamment par renaturation du lit comme cela est réalisé sur certaines sections par des Associations de pêche ou l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) pour la préservation des frayères à truite sont également des mesures favorables pour cette espèce.

 

Nicolas COTREL

 

Bibliographie

Bal B., Beuchat S., Garnier A., Scheurer Y., 2007 – Plan d’actions – Programme Interreg IlIa : Le Gomphe à pinces – Onychogomphus forcipatus forcipatus (Linné, 1758). 12p.

Noordijk J., De With N., 2008 – Les odonates de la vallée du Liort avec quelques notes sur la gestion conservatoire (département de l’Aveyron). SFO. Martinia 24 (4). p.143-150.