Aeschne isocèle

Aeshna isoceles (Müller, 1767).

Aeschne isocèle

Liste Rouge du Poitou-Charentes : En Danger

Etymologie

Isoceles du grec isos = égal et skelos = côté, du fait du triangle isocèle jaune pâle qui orne les premiers segments abdominaux de l’insecte. Le nom français est une adaptation du nom scientifique.

Répartition

L’Aeschne isocèle est une espèce largement répartie en Europe et en France mais elle présente une distribution très morcelée.

En Poitou-Charentes, l’espèce n’a pas été observée en Deux-Sèvre depuis 1970 (Boutonne et Marais poitevin). Les populations des trois autres départements sont localisées. L’espèce a été observée dans 30 communes (2,6 % des communes prospectées), dont 25 sont situées en Charente-Maritime.

Phénologie

L’Aeschne isocèle est une espèce vernale. Les imagos s’observent de début mai à…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

A. isoceles est une espèce des milieux stagnants à faiblement courants. En Poitou-Charentes, elle fréquente…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Le déroulement du développement des œufs et des larves est inconnu en Poitou-Charentes où, à notre connaissance, aucune larve n’a jamais été trouvée. Selon Peters (1987), l’espèce se développerait…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

En Poitou-Charentes, l’Aeschne isocèle est une des espèces qui a le plus dramatiquement régressé durant les deux dernières décennies. La disparition et la dégradation des zones humides, la diminution de la qualité de l’eau et l’introduction d’espèces exogènes comme le ragondin (qui abaisse la qualité d’eau et fait disparaître la végétation aquatique) et de l’Écrevisse de Louisiane (qui prédate les larves et coupe la végétation) sont les principales menaces qui affectent l’espèce.

Dans les vallées alluviales, l’altération des cycles naturels d’inondation a fait disparaître la plupart des zones palustres favorables à l’espèce. La disparition de nombreuses mares permanentes, par comblement ou assèchement chronique, affecte aussi les populations dont les noyaux sont désormais très distants les uns des autres.

Protection

La préservation de l’espèce passe par la restauration de réseaux de mares alimentées par des sources ou de l’eau de pluie, ceinturés d’hélophytes et exempts de poissons, de ragondins et d’écrevisses. La restauration du fonctionnement naturel des milieux alluviaux est primordiale pour cette espèce, dont les principaux noyaux de population se situent désormais dans le bassin du fleuve Charente.

 

Philippe JOURDE & Michel CAUPENNE

 

Bibliographie

Peters G., 1987 – Die Edellibellen Europes. Die Neue Brehm-Bücherei, 585, Wittenberg, 140p.