Conférence 2012 : « Marchandisation de la biodiversité »

Comme maintenant depuis quelques années, Poitou-Charentes Nature proposait une conférence à l’occasion du 28e Festival International du Film Ornithologique de Ménigoute.

La conférence s’est tenue le jeudi 1er novembre 2012 de 10h à 12h à Ménigoute.
Elle a été diffusée sur radio Accords Poitou

Marchandisation de la biodiversité
Peut-on donner une valeur à la nature ?

Depuis les années 1960, une prise de conscience écologique s’est affirmée autour de l’idée que la nature n’est plus ce réservoir de ressources infinies disponibles à tous ceux qui se donnent la peine de l’exploiter. L’air, l’eau, la biodiversité sont menacés. Du fait de l’action de l’Homme ils sont de plus en plus pollués et de plus en plus rares.

Or, dans un monde essentiellement dominé par l’économie, les multiples services rendus par la nature (ressources primaires, espaces récréatifs, intérêt esthétique ou scientifique…) ne sont que rarement pris en compte dans les prises de décisions de production, de consommation ou d’aménagement, prédisposant à leur dégradation.

Afin de pallier ce constat, des instruments basés sur le principe de pollueur-payeur (indemnisations, compensations, écotaxes…) ont été mis en place afin de traduire en valeur monétaire la valeur de la nature. Aujourd’hui, alors que la conscience d’une dégradation mondiale des ressources fait consensus, ces instruments économiques prennent de plus en plus de place dans les débats et les décisions qui entourent les politiques de préservation de la nature.

Cependant, donner une valeur monétaire à la nature présuppose que l’on ne considère la nature qu’au travers des bénéfices de son intérêt pour l’humanité. A cela s’oppose l’idée que la valeur de la nature est une fin en soi, au-delà de son utilité. Dès lors, si le bien-être de l’Homme n’est pas l’unique raison de protéger la nature, il n’est pas toujours possible d’y mettre un prix.

Le débat est donc ouvert…

Le prix de la nature est-il réellement le reflet de sa valeur ?

L’idée même de prix ne prédispose-t-elle pas l’idée que la nature puisse s’acheter ?

Est-il éthique d’évaluer la nature ?

Les instruments de marché n’entraînent-ils pas une approche trop « anthropocentrée » de la protection de la nature ?

1/ Première partie : exposés des intervenants (55 min)

Écoute en ligne, de la première partie avec le lecteur ci-dessous.

Conference-Marchandisation-biodiversite_partie1

2/ Deuxième partie : le débat (55 min)

Écoute en ligne, de la deuxième partie avec le lecteur ci-dessous.

Conference-Marchandisation-biodiversite_partie2