Goéland leucophée

Niche en colonie ou isolé sur des îlots, des diguettes ou des bosses d’herbes rases, voire sur les toits en ville. Souvent en compagnie de Goélands brun et argenté. Nid au sol, dans de petites dépressions, garni de végétaux.

Se cantonne dés février (parfois plus tôt) sur les sites de nidification, ponte fin mars à juin. Pic de ponte entre le 25 avril et le 7 mai.

Extrêmement semblable au Goéland argenté mais les pattes sont jaune clair et la tache rouge au bec chez les adultes nuptiaux est plus grande. Manteau gris moyen légèrement plus foncé que l’Argenté et plus clair que le Goéland brun. Voix plus grave que l’Argenté.

Oiseaux alarmant bruyamment d’une voix nasillarde et paradant face à face aux abords des nids, transports de végétaux, attaques de
dissuasion à l’éclosion des jeunes.

Observation visuelle par affût.

Faible.

1 ponte par an, de 3 œufs en moyenne, ponte de remplacement
possible. Incubation 24-27 jours.

Jeunes semi-nidifuges, volants à 35-40 jours.

Stéphane MAISONHAUTE, LPO Charente-Maritime

Goéland argenté

Niche en colonie sur des îlots, des diguettes ou des bosses d’herbes rases, voire sur les toits en ville. Souvent en compagnie de Goélands brun et leucophée. Nid au sol, dans de petites dépressions que le couple creuse et qu’il peut garnir de végétaux.

Se cantonne dès février sur les sites de nidification, ponte d’avril à juin. Pic de ponte dans la 1ère quinzaine de mai.

Mâles et femelles identiques. Taille semblable au Goéland brun mais dessus des ailes gris clair et pattes couleur chair. Diffère du Goéland leucophée qui est plus robuste et qui a les pattes de couleur jaune.

Oiseau alarmant bruyamment et parade face à face aux abords des nids, transports de végétaux, attaques de dissuasion à l’éclosion des jeunes.

Observation visuelle puis affût.

Faible.

1 ponte de 3 œufs en moyenne par an, ponte de remplacement
possible. Incubation 28-30 jours.

Jeunes semi-nidifuges, volants à 35-40 jours.

Stéphane MAISONHAUTE, LPO Charente-Maritime

Mouette mélanocéphale

Niche en colonie, sur des lagunes, dans des estuaires ou sur des îlots de marais côtiers. Souvent en compagnie de Mouettes rieuses et de Sternes pierregarin. Nid au sol, dans une petite dépression qu’elle creuse, et qu’elle garnit de végétaux et de plumes.

Se cantonne en avril sur les sites de nidification, ponte fin mai à fin juin. Pic de ponte dernière semaine de mai.

Mâles et femelles identiques. Un peu plus grande que la Mouette rieuse avec un capuchon noir sur la tête, un bec épais rouge et le bout de l’aile blanc.

Oiseau alarmant bruyamment et parade face à face aux abords des nids, transports de végétaux, attaques de dissuasion à l’éclosion des jeunes. Cri “ yéah ”.

Observation avec affût.

Assez sensible, surtout pendant l’installation et dans de petites
colonies.

1 ponte de 3 œufs par an, ponte de remplacement possible.
Incubation 23-25 jours.

Les jeunes semi-nidifuges, volants à 35-40 jours.

Hervé ROQUES, LPO Charente-Maritime

Mouette rieuse

Étangs et lagunes. Les nids sont installés sur des touradons de
Carex, dans les cariçaies inondées, en queue d’étangs, sur des îlots, des pontons, des amas flottants de débris végétaux.

Les premiers nicheurs arrivent à la colonie en mars ou avril et
occupent le site temporairement dans la journée, pour se reposer et surtout parader bruyamment. Le gros des effectifs arrive fin avril.

Stationnements quotidiens sur des sites favorables en mars ou avril. Parades : le mâle salue les femelles en poussant des “ krièh krièh groah groah ” qui s’accélérent pour finir en « grogrogro », et en
tendant le cou vers le haut, ailes entrouvertes et queue déployée. Si une femelle est intéressée, il se tient le corps à l’horizontal, le cou tendu, agitant la tête de haut en bas avec des “ bîe bîe ”.
Comportements agressifs des adultes (pouvant même se porter sur l’observateur humain) ; nourrissage des jeunes.

Espèce très sensible lors de l’installation de la colonie. En pleine période de reproduction, la vigilance des oiseaux est grande, et mise à profit par d’autres espèces (Grèbes, canards). Tout prédateur
détecté est immédiatement harcelé et reconduit, très efficacement, à l’extérieur du périmètre sensible.

Une seule ponte de 2 à 3 œufs, fin avril-début mai. 22 à 24 jours d’incubation, assurée par les deux adultes.

Les poussins quittent le nid quelques jours après leur éclosion. Ils nagent alors dans l’espace de la colonie et se cachent dans la
végétation en cas de danger. Abandonnés par les parents, les
premiers envols des immatures commencent à la mi-juin et
s’échelonnent jusqu’à la mi-juillet.

Pierre PLAT, LPO Vienne

Chevalier guignette

Limicole à rechercher le long des cours d’eau, sur les berges
caillouteuses ou sableuses pourvues d’une végétation assez dense, mais également dans les gravières. Le nid, pouvant se limiter à une simple excavation, est édifié à même le sol et dissimulé dans un peu de végétation.

Les nicheurs arrivent en moyenne début avril. Mais toute
observation d’individus à partir de cette date ne concerne pas
nécessairement des nicheurs car la fin de la migration prénuptiale (première quinzaine de juin) et le début de la migration postnuptiale (fin juin) ne sont séparés que de quelques jours.

Sexes semblables. Confusion possible avec le Chevalier culblanc, non nicheur dans la région. Dessus brun, ventre blanc remontant en pointe en avant du poignet de l’aile. Typiquement accroupi et
hochant l’arrière du corps quand il marche ou qu’il vient de se poser. Vole au ras de l’eau avec des séries de battements d’ailes nerveux.

Chants (séries de notes pures et aiguës répétées en trilles « titihidi-titihidi… »), transports de nourriture, jeunes non volants accompagnant les parents.

Transect puis affût (cris d’alarme : « hiip » perçant), toute la
journée.

Espèce sensible en période de reproduction.

Trois semaines environ. La ponte (4 œufs) intervient dans la
première quinzaine de mai.

Sortie des jeunes peu après l’éclosion (espèce nidifuge). L’envol des jeunes survient un mois après. Entre-temps, ils suivent les parents lors de la recherche de nourriture le long des berges des cours d’eau.

Olivier LALUQUE, LPO Charente-Maritime

Chevalier gambette

Limicole à rechercher dans les marais littoraux (prairies naturelles humides pâturées et marais salants) de Charente-Maritime. Le nid dans un creux au sol est surmonté d’herbes entremêlées.

Présent toute l’année. Peut être cantonné dès mi-mars et arrive
généralement sur site à la mi-avril pour y rester jusqu’en juillet.

Sexes semblables. Pattes et racines du bec rouge. Grossièrement tacheté dessus et dessous.

Vol chanté en parade nuptial « tull-tull-tull-tull-téliia-téliia » sonore et plaintif ; transports de nourriture ; jeunes non volants
accompagnant les parents.

Recherche à l’écoute puis observation (cri d’alarme :
« yipp-yipp-yipp » perçant), toute la journée. Défense de territoire sur des rapaces ou des corvidés.

Espèce sensible en période de reproduction.

24 jours. Une seule ponte (4 œufs) de fin avril à début mai, ponte de remplacement possible.
Éclosion entre 20 mai et 10 juin.

Sortie des jeunes peu après l’éclosion (espèce nidifuge) ; ils
accompagnent les parents lors de la recherche de nourriture dans les prairies. L’envol des jeunes survient entre le 25ème et le 30ème jour.

Fabien MERCIER, LPO Charente-Maritime

Courlis cendré

Fréquente les milieux ouverts herbacés (prairie pâturée ou fauchée, jachère agricole, marais) et les landes ; le caractère humide est
recherché mais n’est pas fondamental. Le site du nid offre une vue dégagée sur les alentours, en général, sur les parties hautes de la parcelle.

Revient sur ses sites de reproduction à partir de février. De petits groupes peuvent être observés avant le cantonnement qui est effectif en mars. Les sites de reproduction sont désertés à partir de fin juin.

Les jeunes ont le bec plus court et plus droit.

Très démonstratif lors des parades nuptiales en mars (chant et cris perçus à 1 km), devient plus discret dès le début de la ponte. La relève du couveur et les comportements d’alarme (cercle en vol en poussant des « vi-vi-vu ») et de défense pour détourner les intrus (corneilles, buses, busards…) sont alors de sérieux indices.

Prospections à pied dans les secteurs favorables dans la seconde moitié de mars pour localiser les cantonnements (1 à 2 visites en journée pour éviter les confusions avec l’Œdicnème criard).
Confirmation de la reproduction en avril (incubation) et du succès reproducteur en mai et juin.

Espèce farouche. Un dérangement prononcé peut provoquer la
désertion du site. Une fois un couple repéré, les observations du nid se font à distance ou à partir d’un véhicule. La confirmation du
succès reproducteur ne doit en aucun cas donner lieu à une visite au nid ; outre le risque d’abandon, le cheminement devient une voie pour les prédateurs terrestres.

4 œufs, généralement pondus début avril, incubation 26-28 jours.

Envol des jeunes à l’âge de 5-6 semaines.

Julien VENTROUX, LPO Vienne

Bécasse des bois

La Bécasse des bois est un oiseau forestier, qui recherche les bois de feuillus ou mixtes, comportant coupes, taillis et clairières et bordés de prairies. Elle y choisit plutôt des zones humides à taillis de saules ou d’aulnes. Le nid, simple dépression du sol tapissée de feuilles mortes, est souvent placé au pied d’un arbre, jamais au milieu d’un roncier.

La reproduction s’étale de mars à août, mais des migrateurs peuvent être encore présents jusqu’à mi avril.

Confusion impossible.

Après mi-avril, la “ croule ”, qui se compose de vols, pris au
crépuscule et à l’aube, et qui sont accompagnés de cris tantôt graves “ crou-crou ” tantôt aigus “ psitt ”, est un signe de nidification
probable.

L’audition de la croule est le principal moyen de déceler la présence de cette espèce discrète et au plumage cryptique.

Inconnue ; son plumage très mimétique la protège efficacement.

Une seule ponte de 4 œufs en moyenne, couvés 23 jours par la
femelle. Pic de ponte en mars.

Nidifuges, les jeunes quittent le nid 2 jours après le début des
éclosions, pour gagner les lieux frais et humides où ils pourront se nourrir. Ils sont volants à 25 jours, et la mère les accompagne encore pendant les 15 jours suivants.

Jean-Marc VILLALARD, GODS

Vanneau huppé

Niche sur les prairies plus ou moins humides, les cultures de
printemps (souvent de maïs), les bords et queues d’étangs et les friches. Le nid se trouve souvent dans une petite dépression, plus ou moins garnie de débris végétaux.

Les premiers couples s’installent sur le site de nidification dès la
mi-février et les arrivées s’échelonnent durant le mois de mars A
rechercher donc dès la fin février, mais la présence de migrateurs est encore possible jusqu’à fin mars. La présence d’individus fin mars est un signe d’un très probable couple nicheur.

Couples cantonnés. Parade nuptiale très démonstrative avec
nombreux vols caractéristiques et cris. Individu alarmant à la
moindre intrusion sur le site de nidification avec vol et cris autour de l’intrus. Avec un peu de patience, possibilité de repérer l’adulte couvant.

Visite des zones de cultures de maïs et des alentours proches
d’étangs ainsi que de tous les milieux à végétation rase qui peuvent potentiellement être favorables. Suivi de l’hivernage permettant de repérer des zones éventuellement propices à la nidification.

24 à 25 jours. 4 œufs. Éclosion mi avril/début mai. Une seule couvée mais possibilité d’un maximum de quatre pontes de remplacement, si nécessaire.

Nidifuges dès après l’éclosion. Les adultes accompagnent souvent les jeunes vers des zones mieux pourvues en couvert végétal. La femelle reste avec les juv. jusqu’à une semaine après l’envol, soit vers l’âge de 35 à 40 jours. Les jeunes d’une même zone de
nidification ont tendance à se rassembler dès le mois de juin, période où les premiers migrateurs arrivent.

Nicolas MORON, LPO Vienne

Gravelot à collier interrompu

Limicole à rechercher dans les milieux côtiers (plages de sables et de galets au dessus de la limite des hautes eaux, bordure de zones saumâtres et marais salants). Nid dans un creux au sol, garni de
cailloux et débris de coquillages.

Présent sur le littoral de mars à octobre, il se cantonne sur les sites de nidification d’avril à juillet.

Bec noir et pattes noires. Dimorphisme sexuel. Plus petit et plus clair que le Grand Gravelot.

Vol nuptial papillonnant avec un chant peu fréquent mélange de « tyé-ké-tyé-ké-tyé-ké… » ; transports de nourriture ; jeunes non
volants accompagnant les parents.

Points d’écoute et transect puis affût toute la journée.

Espèce sensible en période de reproduction. A terre, quand il est perturbé : « drt’r’rp » discret et roulé, et doux sifflement
montant « dchouit ».

Par les deux sexes pendant 24 à 27 jours. Deux pontes (3 œufs) vers fin avril et fin juin.

Sortie des jeunes peu après l’éclosion (espèce nidifuge). L’envol des jeunes survient entre le 27ème et le 31ème jour. Recherche de
nourriture avec les parents.

Fabien MERCIER, LPO Charente-Maritime