Cisticole des joncs

Friches, bords de marais ou de cultures, même intensives (nicheur dans le colza en Vienne), talus, humides ou même secs, où
prospèrent graminées hautes ou scirpes. Petit nid de 13 cm de long, ovoïde et très élaboré, placé à 30/40 cm du sol, et camouflé très discrètement dans la plante-support, avec des tiges entrelacées et cousues ensemble, notamment avec des fils d’araignées.

Le mâle chante de fin février à fin septembre, c’est à dire durant toute la période potentielle de reproduction.

Femelle à bec clair et tête plus sombre durant la nidification (pas évident !).

Hors vols nuptiaux du mâle, dont il n’est pas avare, cette espèce très discrète se tient près du sol dans la végétation. Le chant “ tzip… tzip… tzip ” avec intervalles d’une seconde, en vol onduleux et
circulaire ou posé, déborde du territoire du couple. Repérer les
transports de nourriture ou de matériaux (la construction peut se poursuivre pendant l’incubation).

Auditive et visuelle, le chant du mâle indique un canton, même si la zone de chant ne correspond pas forcément au territoire (polygamie : plusieurs femelles peuvent se reproduire sur le même territoire).

3 pontes de 4 à 6 œufs couvés par la femelle en avril, juin et août ; couvés pendant 12/13 jours.

Sortie des jeunes à 13 jours, nourris par la femelle. Sont émancipés 8 à 10 jours plus tard.

Jean-Marc VILLALARD, GODS