Salamandre tachetée

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive habitats

Convention Berne : Annexe 3

Liste Rouge nationale : A surveiller

Liste rouge régionale

Cette espèce n’est pas considérée comme étant en danger sur la majeure partie de son aire de répartition.

Biologie et écologie

La Salamandre tachetée se rencontre principalement en forêt. En fait, cette salamandre est inféodée aux lieux dont le sous-sol est humide. Elle est surtout visible le soir et la nuit. Elle sort alors de sa cachette (souche, fente rocheuse ou autre cavité naturelle) pour rechercher sa nourriture composée de petits invertébrés (insectes, limaces, araignées, vers …). Se déplaçant avec lenteur, après un court trajet elle reste immobile un long moment avant de reprendre sa route.

C’est une espèce ovovivipare. A l’automne ou au printemps, la femelle dépose jusqu’à 70 larves dans un ruisseau à courant lent, dans une mare ou dans une ornière forestière.

A la naissance, ces dernières mesurent 25 à 35 mm de long et se nourrissent de petites proies vivantes. Elles se distinguent des larves d’autres urodèles par une tache jaune à la base de chacun des membres.

Au début de l’été suivant, elles se métamorphosent et quittent l’eau afin de mener dorénavant une vie terrestre.

Dans notre région, seule la sous-espèce Salamandra salamandra terrestris est présente. Elle a deux bandes dorsales jaunes discontinues et les glandes paratoïdes sont presque toujours marquées par une tache jaune.

Répartition

Dans la région, la Salamandre tachetée est présente dans les quatre départements mais il existe de nombreux secteurs où elle n’est pas signalée.

En Charente, les observations de cette espèce concernent la moitié est du département, les abords du fleuve Charente aux environs de Cognac mais aussi les forêts autour de Brossac.

En Charente-Maritime, elle semble absente des îles et d’une partie de l’Aunis comme du Marais Poitevin, exception faite des environs de La Rochelle. Par contre, elle est bien représentée en Haute-Saintonge et dans les forêts situées autour de Montlieu-la-Garde.

En Deux-Sèvres, elle est bien présente dans les zones de bocage de la Gâtine plus particulièrement. Elle fréquente de préférence les petits bois assez nombreux dans cette région.

En ce qui concerne la Vienne, peu d’observations proviennent de la partie située au nord-ouest d’une ligne Châtellerault-Poitiers. Il en est de même pour les secteurs de Civray et de l’Isle Jourdain. En fait, à elle seule la partie centrale fournit la quasi-totalité des données. Mais la Salamandre tachetée est tout de même bien représentée dans ce département puisqu’elle est signalée dans 35 mailles.

En conclusion, la Salamandre tachetée est assez bien représentée dans la région même si on remarque l’absence de données concernant cet urodèle dans de nombreux secteurs a priori favorables à l’espèce (forêts, cours d’eau …).

Un effort de prospection est donc à faire en particulier dans ces milieux afin de préciser sa répartition au niveau régional.

Olivier LALUQUE