PNA Libellules

PNA Libellules

Plan National d’Actions en faveur des Odonates, déclinaison Nouvelle-Aquitaine

Les libellules, ou Odonates, figurent, avec les Ephéméroptères, parmi les premiers insectes apparus sur Terre lors du Carbonifère (320 Ma avant notre ère). Pouvant mesurer jusqu’à 70 cm d’envergure à cette époque, elles ont su s’adapter aux trois grandes crises biologiques qu’elles ont vécues. Il existe actuellement près de 6 300 espèces de libellules sur Terre (BOUDOT et al. 2017), dont 100 (et dix sous-espèces) en France métropolitaine (KRIEG-JACQUIER et al. 2021). Elles ont un rôle clé dans l’écosystème. Elles sont à la fois prédatrices, à l’état larvaire comme à l’état imaginal, mais aussi la proie de nombreux prédateurs (poissons, araignées, oiseaux…). Les libellules sont donc les témoins de l’état de conservation des zones humides qui, outre la biodiversité patrimoniale qu’elles abritent, fournissent également des services écosystémiques à l’Homme. Les zones humides permettent de filtrer les eaux de ruissellement en retenant les éléments minéraux et organiques. Elles jouent également le rôle d’éponge en accumulant l’eau lors des périodes de crue, et en en relâchant lors des périodes d’étiage. Environ la moitié des zones humides a disparu en France métropolitaine depuis 1960 (deux tiers depuis le début du XIXème siècle) sous la pression des activités humaines, menaçant directement les populations d’odonates s’y reproduisant.

Face à ce constat, et suite aux Grenelles I et II de l’environnement, le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer a souhaité renforcer la politique des Plans Nationaux d’Actions (PNA) entre 2007 et 2010 avec le lancement de 72 PNA. Il a lancé en 2011 le premier PNA en faveur des Odonates sur la période 2011-2015. Après une période de bilan de ce premier PNA, et afin d’assurer la continuité des actions mises en oeuvre et des dynamiques initiées au sein des réseaux d’acteurs nationaux et locaux, l’actuel Ministère de la Transition écologique a confié la coordination du deuxième PNA en faveur des libellules à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) des Hauts-de-France. Il a été rédigé et est animé par l’Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) pour la période 2020-2030.

En Nouvelle-Aquitaine, la rédaction et l’animation de la déclinaison du PNA libellules a été confiée au Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine et Poitou-Charentes Nature, les animateurs de la première génération des Plans Régionaux d’actions en faveur des odonates, Cette déclinaison, pilotée par la DREAL Nouvelle-Aquitaine, a été élaborée pour la période 2022-2031.

L’objectif du PNA est d’assurer le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable les populations des espèces ciblées. Cinq thématiques d’actions ont été définies pour atteindre ces objectifs : mise en oeuvre de la déclinaison régionale, connaissance pour l’action, réseau et dynamique d’échanges, gestion/protection/conservation, et sensibilisation/formation.

Le PNA sur le territoire picto-charentais :

Le premier volet du PNA en Poitou-Charentes, confié par la DREAL à PCN et ses associations, a été mis en oeuvre entre 2014 et 2020.

Depuis 2020, PCN et ses associations membres Charente Nature, Nature Environnement 17, Deux-Sèvres Nature Environnement et Vienne Nature, ainsi que LPO France travaillent à la réalisation de cette déclinaison Nouvelle-Aquitaine et depuis 2022, l’anime et le coordonne pour les départements de l’ex-Poitou-Charentes.

A l’occasion de ce programme, les associations mènent différentes actions :

  • Amélioration des connaissances sur les espèces (d’eaux stagnantes de plaine, d’eaux courantes, continentales et montagnardes) et suivi de leur population
  • Mise en place de mesure de gestion, de protection et de conservation
  • Organisation de formations tous publics sur l’identification, l’étude et la conservation des libellules (formations disponible dans l’Agenda de PCN)
  • Accompagnement des acteurs du territoire pour une meilleure prise en compte des espèces ciblées et de leurs habitats
  • Coordination d’un atlas dynamique régional
  • Réalisation d’outils de sensibilisation à destination de différents publics et organisation d’évènements thématiques

 

    

Articles associés :

Inventaire des Odonates du Poitou-Charentes 2002-2007

Mise en œuvre du Plan Régional d’Action en faveur des Odonates (PRAO) sur les milieux lotiques 2018-2019

Page de Vienne Nature sur le premier PNA Poitou-Charentes 2014-2020

Programme Régional d’Actions en faveur des Chiroptères (PRAC)

Programme Régional d’Actions en faveur des Chiroptères (PRAC)

Dans le cadre de la mise en œuvre du 3e Plan National d’Actions sur les Chiroptères, France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine (FNE NA), aidée de ses associations territoriales partenaires, a rédigé une déclinaison régionale de ce dispositif afin de le contextualiser à l’échelle régionale et de le déployer sur la Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, un Plan Régional d’Actions Chiroptères Nouvelle-Aquitaine (PRAC NA) a été rédigé et validé en 2018 afin de répondre aux objectifs d’amélioration des connaissances, de conservation des espèces et de sensibilisation des acteurs concernés par les chiroptères. Deux volets du PRAC sont ainsi mis en place : l’un portant sur la mise en œuvre avec des actions ciblées, et l’autre portant sur l’animation permettant une coordination à l’échelle de la région pour mettre en œuvre concrètement le programme.

Les acteurs

Le programme est animé dans les trois ex-régions qui composent la Nouvelle-Aquitaine :
-Poitou-Charentes Nature
Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin
Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine pour l’ex-Aquitaine

Sur notre territoire picto-charentais, ce sont les associations Charente Nature, Deux-Sèvres Nature Environnement, Vienne Nature et Nature Environnement 17 qui mettent en place les actions localement. Le coordinateur technique est Anthony Le Nozahic de Charente Nature.

Les origines

Ce programme très lié à « Chiroptères Cavernicoles Prioritaires » nous permet de faire suite à plusieurs programmes menés en Poitou-Charentes :

Grand murin @Maxime Leuchtmann, NE17

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PNA papillons de jour

PNA papillons de jour

Plan National d’Actions en faveur des papillons de jour, déclinaison Nouvelle-Aquitaine

En 2017, le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Aquitaine a rédigé la déclinaison aquitaine du PNA en faveur des Maculinea élargie aux lépidoptères patrimoniaux. Entre 2017 et 2019, des actions ont été mises en œuvre autour des 4 grands axes du PNA :

  • Amélioration des connaissances ;
  • Protection et gestion ;
  • Information et Sensibilisation ;
  • Gestion du Plan et des données.

Suite à la publication du nouveau PNA en faveur des papillons de jour et à la fusion des régions en Nouvelle-Aquitaine, la DREAL Nouvelle-Aquitaine a souhaité la mise en place d’une déclinaison à l’échelle Nouvelle-Aquitaine à partir de 2021. La déclinaison a été rédigée, validée en CSRPN et publiée en 2021. Un programme d’actions a été défini pour l’année 2022 avec une coordination à l’échelle régionale et des actions locales à l’échelle des 3 ex-régions par le biais de référents territoriaux : CEN Nouvelle-Aquitaine pour l’Aquitaine / Poitou-Charentes Nature via le réseau des associations départementales pour le Poitou-Charentes / Société Entomologique du Limousin pour le Limousin.

En Poitou-Charentes, les associations participantes sont Deux-Sèvres Nature Environnement, Nature Environnement 17, Charente Nature, Vienne Nature et la LPO.

Les objectifs de la déclinaison Nouvelle-Aquitaine du PNA en faveur des papillons de jours sont :

  • Améliorer les connaissances sur la répartition, l’écologie et l’état de conservation des lépidoptères en Aquitaine.
  • Mettre en œuvre des mesures de protection des sites à enjeux pour les lépidoptères en Aquitaine et prendre en compte leurs exigences écologiques dans les mesures de gestion à l’échelle du site (gestion conservatoire) et du territoire (échanges entre populations, Trame Verte et Bleue).
  • Informer et Sensibiliser les acteurs de l’environnement et le grand public sur les enjeux et la préservation des lépidoptères patrimoniaux en Aquitaine.

Pour regrouper les actions de ce Plan National d’Action et pour suivre les actualités du programme, une plateforme a été mise en ligne !

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Articles associés :

Livre « Les Papillons de jour du Poitou-Charentes » 2017

Lépidoptères diurnes du Poitou-Charentes 2008-2015

Chiroptères Cavernicoles Prioritaires

Chiroptères Cavernicoles Prioritaires

En continuité des programmes « Grand rhinolophe et trame verte bocagère » (PCN, 2016-2019), « Etude et conservation du Grand rhinolophe et du Murin à oreilles échancrées en Nouvelle-Aquitaines (FNE NA, 2019-2020) et afin de répondre aux objectifs de l’Etat et de la Région Nouvelle-Aquitaine en matière d’évaluation et de protection de la biodiversité, FNE Nouvelle-Aquitaine et ses associations membres mènent ce programme inédit par son ampleur sur l’étude et la conservation des chauves-souris. Souvent lié aux actions du Plan Régional d’Actions en faveur des Chiroptères de Nouvelle-Aquitaine, il vise notamment à l’amélioration et la mise à jour des connaissances sur les principales espèces cavernicoles prioritaires de la région (actualisation de la répartition des espèces, des tendances évolutives et définition d’actions de conservation). En Nouvelle-Aquitaine, ces espèces sont le Minioptère de Schreibers, le Rhinolophe euryale, le Grand murin, le Petit murin, le Grand rhinolophe et le Murin à oreilles échancrées.

Les acteurs

Grand Rhinolophe @Matthieu Dorfiac – Charente Nature

Ce programme, unique en Europe par son ampleur et la diversité des thèmes abordés (écologie du paysage, épidémiologie, toxicologie, génétique des populations, régime alimentaires, etc.), mobilise déjà plus de 500 personnes, salariés et bénévoles. Il associe l’ensemble des associations travaillant sur les chiroptères en Nouvelle-Aquitaine : Charente Nature, Vienne Nature, Deux-Sèvres Nature Environnement, Nature Environnement 17, LPO France, LPO Aquitaine, Groupe Chiroptères Aquitaine, Cistude Nature, SEPANLOG, Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin et CEN Nouvelle-Aquitaine, et au-delà (Pays-de-la-Loire, Bretagne, Normandie, Hauts-de-France, PACA, Auvergne-Rhône-Alpes), ainsi que de nombreux partenaires scientifiques : LabEx ECOFECT, LBBE, CIRI (Université de Lyon), CEBC-CNRS/ULR, CESCO-MNHN, Institut PASTEUR.

Les objectifs

C’est un des plus vastes programmes en Europe d’étude et de conservation pour ces espèces emblématique, précieux alliés de l’agriculture et indicateurs des changements globaux que nous connaissons aujourd’hui. Il contribue pleinement, de part ses axes de recherches, à l’ambition de mieux comprendre les interactions entre l’Homme et la biodiversité, particulièrement sur les problématiques liées à la santé humaine avec l’opération ONE HEALTH.

Colonie de Grand Rhinolophe @Matthieu Dorfiac – Charente Nature

Les résultats exceptionnels déjà obtenus ont considérablement fait avancer les connaissances sur le Grand rhinolophe, espèce emblématique de la région Nouvelle-Aquitaine qui accueille l’une des plus importantes populations en France (environ 20% des effectifs nationaux), mais également sur les autres espèces concernées. Ces résultats portent aussi bien sur l’actualisation des effectifs et des tendances évolutives, sur le régime alimentaire et leur rôle comme auxiliaire, que sur les contours génétiques des populations en France, l’identification des liens entre les sites utilisés et les corridors et trames indispensables à leurs déplacements. Les résultats portent également sur les premières analyses épidémiologique (circulation des virus chez les chiroptères et leurs implications pour la santé humaine), et toxicologique (métaux lourds).

Depuis 2020, un partenariat a été initié avec l’Institut Pasteur pour l’étude des Coronavirus mais aussi pour des analyses virologiques plus larges. Ce volet prend aujourd’hui tout son sens.

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Les Mulettes de Nouvelle-Aquitaine

Les Mulettes de Nouvelle-Aquitaine

Les réseaux hydrographiques de la Nouvelle-Aquitaine abritent une grande diversité de mollusques aquatiques. Parmi ces espèces, figurent les mulettes qui sont particulièrement sensibles aux modifications de leurs habitats aquatiques (assec, qualité de l’eau, continuité écologique, …). Les mulettes sont par conséquent de véritables indicateurs de la qualité de nos cours d’eau au même titre que peuvent l’être les espèces piscicoles et à ce titre doivent faire l’objet d’action de conservation.

Grande Mulette trouvée dans la Charente @Miguel Gailledrat – Vienne Nature

Il existe en Nouvelle-Aquitaine 9 espèces autochtones. La plus rare et la plus menacée est la Grande mulette, Pseudunio auricularius, qui est connue dans les rivières de l’Adour, de l’Arros, de la Charente, de la Dronne, de la Creuse et de la Vienne, constituant les dernières populations mondiales de l’espèce. La Mulette perlière, Margaritifera margaritifera est également en danger de disparition. Elle est présente dans environ 54 cours d’eau localisés en Haute-Vienne, Creuse, Corrèze, Dordogne et Pyrénées-Atlantiques. Ces deux espèces bénéficient chacune d’un Plan National d’Actions (PNA), déclinés en région. Elles n’entrent donc pas dans le cadre de ce projet qui concerne les bivalves hors PNA. La Mulette des rivières Potomida littoralis est probablement la plus largement répandue, pourtant, la dégradation continuelle de la qualité des eaux, les débits trop faibles, le cloisonnement de nos cours d’eau (les mulettes ont besoin de poissons hôtes pour assurer leur cycle biologique et leur dissémination) et la concurrence liée à l’apparition d’espèces exotiques envahissantes comme les Corbicules Corbicula sp ou l’Anodonte Chinoise Sinadodonta woodiana menacent aussi cette espèce ainsi que les autres espèces de mulettes.

Mulette épaisse @Miguel Gailledrat – Vienne Nature

Certaines, comme la Grande mulette, la Mulette perlière et la Mulette épaisse Unio crassus sont protégées sur le plan national (arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mollusques) et sur le plan européen (inscrites à l’annexe IV de la Directive Habitat-Faune-Flore). Lors du dernier rapportage Natura 2000 (UMS Patrimat, 2019), l’état de conservation des 4 espèces de mulette d’intérêt communautaire présentes au sein de nos aires biogéographiques a été considéré comme défavorable. Le statut préoccupant de ces espèces a justifié l’inscription de certaine sur les listes rouges mondiale et française de l’UICN (espèces menacées de disparition), c’est le cas notamment de mulettes protégées ainsi que la Mulette des rivières et de l’Anodonte comprimée Pseudanodonta complanata. Trop longtemps délaissées dans les évaluations environnementales, les mulettes, en régression dans toutes les rivières de France, seront prochainement intégrées dans un plan national d’actions.

Mulette perlière @Miguel Gailledrat – Vienne Nature

Les connaissances de la répartition des mulettes dans les rivières de Nouvelle-Aquitaine et le statut de chacune des espèces restent encore très lacunaires. Les naturalistes de Nouvelle-Aquitaine sont encore peu nombreux à savoir comment rechercher les espèces et les identifier. 

Une première phase de ce projet a été mené pendant 2 ans (2020 et 2021) permettant de former des techniciens et des bénévoles des associations ainsi que des techniciens de structures partenaires (syndicats de rivière, CEN, OFB, …). Ces actions ont permis de mettre en place et d’animer un réseau d’observateurs sur le territoire régional. 

Le réseau associatif a souhaité prolonger ce projet pour une seconde phase de 2 ans (2022-2023) avec comme objectifs principaux de : 

  • poursuivre la mise en place et l’animation d’un réseau d’observateurs dans les départements de la Nouvelle-Aquitaine, 
  • poursuivre l’amélioration des connaissances de la répartition de ces espèces indicatrices de la qualité des milieux aquatiques,
  • élaborer le premier Programme d’Actions en faveur des Mulettes de Nouvelle-Aquitaine (PAM-NA) visant les espèces patrimoniales non ciblées par un PNA. 

L’année 2023 sera donc la dernière phase de ce projet régional.


Ce programme est coordonné administrativement par FNE Nouvelle-Aquitaine et techniquement par Vienne Nature.

Sur notre territoire picto-charentais, ce sont les associations Charente NatureVienne NatureNature Environnement 17 et Deux-Sèvres Nature Environnement qui mettent en place les actions localement. En Aquitaine, cette mission est assurée par l’association Cistude Nature et en Limousin par Limousin Nature Environnement.

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Enquête micromammifères

Enquête micromammifères

Elaboration d’une méthodologie pour l’amélioration des connaissances sur la répartition des espèces et la caractérisation de la qualité des habitats en Nouvelle-Aquitaine

Musaraigne aquatique @Christian Grimaud

En 2011, la publication de l’« Atlas des Mammifères du Poitou-Charentes » a permis de révéler que de réelles lacunes sur la répartition des micromammifères persistaient. Effectivement, jusqu’alors seul un faible effort d’échantillonnage avait été mis en œuvre. De plus, l’étude de ces espèces reste relativement complexe de par leurs mœurs très discrètes. Ainsi, en 2017 et pour une durée de 3 ans, un projet visant à améliorer les connaissances relatives au statut et à la répartition de 3 espèces de micromammifères protégés (Muscardin, Campagnol amphibie et Crossope aquatique) à l’échelle du Poitou-Charentes a été initié. De ce fait, une dynamique a été lancée autour de cette thématique. Malgré tout, pour les 21 autres espèces de micromammifères non protégées à l’échelle nationale, les connaissances relatives à leur répartition restent plus que succinctes avec un statut de conservation « DD » pour 7 d’entre elles à l’échelle de l’ex-Région Poitou-Charentes. De ce fait, aucune tendance des populations n’est encore définie pour ces espèces. Bien que de nombreuses menaces pèsent sur ce complexe spécifique (traitements pesticides, perte de connectivité, destruction directe, collision routière, sylviculture intensive, agriculture intensive), il est ainsi évident qu’aucune mesure de conservation ne peut être prise. 

Afin de valoriser et d’étendre les actions localement réalisées dans certains départements de Nouvelle-Aquitaine, ce projet proposé sur 3 ans (2022-2024) s’articule en deux axes et vise à créer une méthodologie et des outils permettant l’étude et la caractérisation qualitative des habitats utilisés par les micromammifères :

1/ Mise en place d’une méthodologie visant à améliorer les connaissances relatives à la répartition des micromammifères
Atelier d’analyse de pelotes @Candice Millet – PCN

Ce premier axe constitue une étude préliminaire centrée sur l’élaboration d’une méthode optimale permettant de réaliser un état initial concernant la répartition des espèces de micromammifères à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine. 

Un protocole de terrain par l’analyse de pelotes de réjection d’Effraie des clochers (Tyto alba) prélevées au sein des mailles (un minimum de 200 proies par maille devra être identifié). Le protocole de terrain s’appuiera également sur l’engagement bénévole au travers d’ateliers d’analyse de pelotes de réjection. Cette action permettra – en complément de la connaissance naturaliste – une valorisation du projet, une sensibilisation auprès de différents publics (un appel à contribution sera réalisé afin que les citoyens puissent faire parvenir les lots de pelotes de réjection) et une dynamisation du réseau de bénévoles. L’engagement des bénévoles étant parfois anecdotique, il est essentiel que les dissections soient prises en charge par un spécialiste. Ce protocole est reconduit sur les 3 années du projet. Celui-ci permettra sur le long terme d’étudier la répartition plus précise des espèces et d’établir leurs tendances de populations pour ainsi mener à l’élaboration d’une liste rouge régionale. 

Les différentes formations et ateliers seront disponibles sur les sites des associations participantes*

2/ Processus de réflexion

Visant à prospecter les méthodes les plus adaptées à l’étude de certaines espèces de micromammifères, cet axe permet d’envisager l’expérimentation et l’élaboration de protocoles ciblés : identification acoustique des micromammifères, repasse pour la détection des Gliridés, étude éthologique ou inventaire par piège photographique. Initié en 2022, le déploiement de ces protocoles expérimentaux permet d’envisager l’acquisition de données nouvelles et spécifiques à des espèces. Il offre ainsi des pistes d’amélioration concernant les méthodes d’études connues et utilisées


Campagnol amphibie @Alain ANDRE

Dans l’ensemble des actions de terrain proposées, tout indice de présence de micromammifères sera relevé bien qu’il ne soit pas inclus dans les protocoles (restes alimentaires, crottiers, observation directe…). De même, afin d’homogénéiser la récolte et l’archivage des données obtenues au travers de l’ensemble de ces actions, des feuilles et fichiers de saisie standardisées seront élaborés. 

Ce programme est coordonné administrativement par FNE Nouvelle-Aquitaine.

*Sur notre territoire picto-charentais, ce sont les associations Charente Nature, Vienne Nature, Nature Environnement 17, Deux-Sèvres Nature Environnement et la LPO qui mettent en place les actions localement. En Aquitaine, cette mission est assurée par l’association Cistude Nature et en Limousin par le Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin.

Avec le soutien de :

Programme Poitou-Charentes Nature sur cette thématique :

Reptiles et Amphibiens de Nouvelle-Aquitaine

Reptiles et Amphibiens de Nouvelle-Aquitaine

 

Un programme à l’échelle de la Nouvelle Aquitaine

Les régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes ont fusionné en 2016 pour devenir la région Nouvelle-Aquitaine.  C’est aujourd’hui la plus grande région de France, avec plus de 84 000 km². Son territoire s’étend des Pyrénées au Massif Central, et compte près de 400 km de côte. Ses paysages sont extrêmement variés, et la région abrite de facto une herpétofaune de grand intérêt. Dans l’état actuel des connaissances, la région abrite 41 espèces considérées comme autochtones : 21 espèces d’amphibiens et 20 espèces de reptiles. Plusieurs programmes sur cette thématique avaient déjà eu lieu en Poitou-Charentes :

Aujourd’hui, les démarches participatives, les bases de données, les observatoires se multiplient. La création de la nouvelle région est une opportunité pour un projet ambitieux de coordination des actions de conservation, et notamment d’un Atlas des Amphibiens et Reptiles à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine.

 

Un programme ambitieux

Le programme est en cours depuis 2019.
Quatre volets de travail ont été identifiés : Réseau – Conservation – Diffusion – Recherche.

C’est l’association Cistude Nature qui coordonne le projet à l’échelle de la région et les anciennes entités régionales qui déclinent ce projet dans leur territoire : le Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin, Cistude Nature pour l’Aquitaine et Poitou Charentes Nature.

Sur notre territoire picto-charentais, ce sont les associations Charente Nature, Vienne Nature, Deux-Sèvres Nature Environnement et Nature Environnement 17 qui mettent en place les actions localement. De nombreux partenaires sont associés au programme.

 

Un réseau d’observateurs en Nouvelle Aquitaine

Afin de répondre à l’ambition du programme, un réseau d’observateurs est en place sur l’ensemble de la région. Il s’agit à la fois de professionnels mais aussi de bénévoles naturalistes. De nombreuses sorties, formations et prospections sont proposées dans les différents départements tout au long du programme. Un portail a été mis en place pour récolter ces nombreuses données récoltées par les observateurs :

https://ra-na.fr/atlas/

  • Il rassemble les informations et les actions menées en région Nouvelle-Aquitaine sur la thématique des Amphibiens et des Reptiles.
  • Il permet de retrouver des informations sur les différentes espèces (critères d’identification visuels et sonores, carte de répartition…) ainsi que des informations sur les suivis de populations de longues durées.
  • Une rubrique indique ce qu’il faut faire en cas de rencontre avec un serpent à son domicile.
  • Un espace ressources comporte des clés de détermination, des guides et documents de sensibilisation.
  • Des outils de saisies des observations y sont disponibles.

Il est également possible d’obtenir des informations sur les actualités du programme dans les différentes structures participantes (sorties, conférences, formations…).

 

L’amélioration des connaissances sur le territoire

Des atlas ont déjà été réalisés dans les anciennes régions. Il y a une bonne connaissance de la  répartition des amphibiens et des reptiles mais il s’agit de continuer à améliorer ces connaissances. Des actions ponctuelles d’amélioration des connaissances sont menées sur l’ensemble de la région. Des espèces ou groupes sont étudiés selon la spécificité des territoires et des suivis à long terme des populations de certaines espèces sont mis en place.