FNE Nouvelle-Aquitaine renouvelle son action « Sentinelles de la nuit » pour la rentrée !
L’objectif ? Sensibiliser les acteurs publics et privés aux enjeux liés à la pollution lumineuse. Tout savoir sur la campagne. Celle-ci sera lancée par un webinaire le :
FNE Nouvelle-Aquitaine vous propose de découvrir la campagne « Secrets Toxiques » menée par le collectif d’associations du même nom. Le but est de diffuser massivement le film « Secrets Toxiques » qui alerte sur la défaillance des mécanismes d’homologation des pesticides et des biocides et sur les dangers de ces produits.
Les associations Alerte des médecins sur les pesticides (AMLP), Avenir Santé Environnement (ASE), Alerte pesticides Haute Gironde (APHG) et Vigilance OGM et pesticides 16 ont décidé de participer à la campagne Secrets Toxiques. Celle-ci consiste à mobiliser l’opinion publique sur la non-transparence des processus d’homologation des produits dits «phytosanitaires» et à alerter les décideurs sur le scandale de la sous-évaluation de la toxicité des pesticides.
Un tour de France est en cours pour diffuser le film «Secrets toxiques» dans des soirées projection-débat. Ces projections permettent d’appuyer les démarches institutionnelles (recours en Conseil d’État, recours auprès de la Commission européenne) faites par la coalition d’associations qui se retrouvent dans cette campagne.
Sylvie Nony (APHG 33) et Pierre-Michel Périnaud (AMLP-87) souhaitent présenter lors de ce webinaire la campagne régionale qui aura lieu en novembre-décembre dans les départements 16, 17, 33, 87. L’idée est d’associer le plus grand nombre d’ONG possible à cette campagne, voire de l’élargir à d’autres départements de la région.
Cet été encore, FNE Nouvelle-Aquitaine lance la campagne Sentinelles de l’eau « A SEC ! ». L’hiver 2022-2023 s’est avéré très chaud et sec partout en France avec une période exceptionnelle de 32 jours sans pluie. La région Nouvelle-Aquitaine ne fait pas figure d’exception. Les températures élevées dans tous les départements ont conduit à l’assèchement prématuré des cours d’eau.
La campagne vise à mobiliser les citoyens pour faire un recensement de l’état des cours d’eau, tout savoir sur la campagne. Celle-ci sera lancée par un webinaire le :
Dans le cadre de la mise en œuvre du 3e Plan National d’Actions sur les Chiroptères, France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine (FNE NA), aidée de ses associations territoriales partenaires, a rédigé une déclinaison régionale de ce dispositif afin de le contextualiser à l’échelle régionale et de le déployer sur la Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, un Plan Régional d’Actions Chiroptères Nouvelle-Aquitaine (PRAC NA) a été rédigé et validé en 2018 afin de répondre aux objectifs d’amélioration des connaissances, de conservation des espèces et de sensibilisation des acteurs concernés par les chiroptères. Deux volets du PRAC sont ainsi mis en place : l’un portant sur la mise en œuvre avec des actions ciblées, et l’autre portant sur l’animation permettant une coordination à l’échelle de la région pour mettre en œuvre concrètement le programme.
En continuité des programmes « Grand rhinolophe et trame verte bocagère » (PCN, 2016-2019), « Etude et conservation du Grand rhinolophe et du Murin à oreilles échancrées en Nouvelle-Aquitaines (FNE NA, 2019-2020) et afin de répondre aux objectifs de l’Etat et de la Région Nouvelle-Aquitaine en matière d’évaluation et de protection de la biodiversité, FNE Nouvelle-Aquitaine et ses associations membres mènent ce programme inédit par son ampleur sur l’étude et la conservation des chauves-souris. Souvent lié aux actions du Plan Régional d’Actions en faveur des Chiroptères de Nouvelle-Aquitaine, il vise notamment à l’amélioration et la mise à jour des connaissances sur les principales espèces cavernicoles prioritaires de la région (actualisation de la répartition des espèces, des tendances évolutives et définition d’actions de conservation). En Nouvelle-Aquitaine, ces espèces sont le Minioptère de Schreibers, le Rhinolophe euryale, le Grand murin, le Petit murin, le Grand rhinolophe et le Murin à oreilles échancrées.
Les acteurs
Grand Rhinolophe @Matthieu Dorfiac – Charente Nature
C’est un des plus vastes programmes en Europe d’étude et de conservation pour ces espèces emblématique, précieux alliés de l’agriculture et indicateurs des changements globaux que nous connaissons aujourd’hui. Il contribue pleinement, de part ses axes de recherches, à l’ambition de mieux comprendre les interactions entre l’Homme et la biodiversité, particulièrement sur les problématiques liées à la santé humaine avec l’opération ONE HEALTH.
Colonie de Grand Rhinolophe @Matthieu Dorfiac – Charente Nature
Les résultats exceptionnels déjà obtenus ont considérablement fait avancer les connaissances sur le Grand rhinolophe, espèce emblématique de la région Nouvelle-Aquitaine qui accueille l’une des plus importantes populations en France (environ 20% des effectifs nationaux), mais également sur les autres espèces concernées. Ces résultats portent aussi bien sur l’actualisation des effectifs et des tendances évolutives, sur le régime alimentaire et leur rôle comme auxiliaire, que sur les contours génétiques des populations en France, l’identification des liens entre les sites utilisés et les corridors et trames indispensables à leurs déplacements. Les résultats portent également sur les premières analyses épidémiologique (circulation des virus chez les chiroptères et leurs implications pour la santé humaine), et toxicologique (métaux lourds).
Depuis 2020, un partenariat a été initié avec l’Institut Pasteur pour l’étude des Coronavirus mais aussi pour des analyses virologiques plus larges. Ce volet prend aujourd’hui tout son sens.
Les réseaux hydrographiques de la Nouvelle-Aquitaine abritent une grande diversité de mollusques aquatiques. Parmi ces espèces, figurent les mulettes qui sont particulièrement sensibles aux modifications de leurs habitats aquatiques (assec, qualité de l’eau, continuité écologique, …). Les mulettes sont par conséquent de véritables indicateurs de la qualité de nos cours d’eau au même titre que peuvent l’être les espèces piscicoles et à ce titre doivent faire l’objet d’action de conservation.
Grande Mulette trouvée dans la Charente @Miguel Gailledrat – Vienne Nature
Il existe en Nouvelle-Aquitaine 9 espèces autochtones. La plus rare et la plus menacée est la Grande mulette, Pseudunio auricularius, qui est connue dans les rivières de l’Adour, de l’Arros, de la Charente, de la Dronne, de la Creuse et de la Vienne, constituant les dernières populations mondiales de l’espèce. La Mulette perlière, Margaritifera margaritifera est également en danger de disparition. Elle est présente dans environ 54 cours d’eau localisés en Haute-Vienne, Creuse, Corrèze, Dordogne et Pyrénées-Atlantiques. Ces deux espèces bénéficient chacune d’un Plan National d’Actions (PNA), déclinés en région. Elles n’entrent donc pas dans le cadre de ce projet qui concerne les bivalves hors PNA. La Mulette des rivières Potomida littoralis est probablement la plus largement répandue, pourtant, la dégradation continuelle de la qualité des eaux, les débits trop faibles, le cloisonnement de nos cours d’eau (les mulettes ont besoin de poissons hôtes pour assurer leur cycle biologique et leur dissémination) et la concurrence liée à l’apparition d’espèces exotiques envahissantes comme les Corbicules Corbicula sp ou l’Anodonte Chinoise Sinadodonta woodiana menacent aussi cette espèce ainsi que les autres espèces de mulettes.
Certaines, comme la Grande mulette, la Mulette perlière et la Mulette épaisse Unio crassus sont protégées sur le plan national (arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mollusques) et sur le plan européen (inscrites à l’annexe IV de la Directive Habitat-Faune-Flore). Lors du dernier rapportage Natura 2000 (UMS Patrimat, 2019), l’état de conservation des 4 espèces de mulette d’intérêt communautaire présentes au sein de nos aires biogéographiques a été considéré comme défavorable. Le statut préoccupant de ces espèces a justifié l’inscription de certaine sur les listes rouges mondiale et française de l’UICN (espèces menacées de disparition), c’est le cas notamment de mulettes protégées ainsi que la Mulette des rivières et de l’Anodonte comprimée Pseudanodonta complanata. Trop longtemps délaissées dans les évaluations environnementales, les mulettes, en régression dans toutes les rivières de France, seront prochainement intégrées dans un plan national d’actions.
Les connaissances de la répartition des mulettes dans les rivières de Nouvelle-Aquitaine et le statut de chacune des espèces restent encore très lacunaires. Les naturalistes de Nouvelle-Aquitaine sont encore peu nombreux à savoir comment rechercher les espèces et les identifier.
Une première phase de ce projet a été mené pendant 2 ans (2020 et 2021) permettant de former des techniciens et des bénévoles des associations ainsi que des techniciens de structures partenaires (syndicats de rivière, CEN, OFB, …). Ces actions ont permis de mettre en place et d’animer un réseau d’observateurs sur le territoire régional.
Le réseau associatif a souhaité prolonger ce projet pour une seconde phase de 2 ans (2022-2023) avec comme objectifs principaux de :
poursuivre la mise en place et l’animation d’un réseau d’observateurs dans les départements de la Nouvelle-Aquitaine,
poursuivre l’amélioration des connaissances de la répartition de ces espèces indicatrices de la qualité des milieux aquatiques,
élaborer le premier Programme d’Actions en faveur des Mulettes de Nouvelle-Aquitaine (PAM-NA) visant les espèces patrimoniales non ciblées par un PNA.
L’année 2023 sera donc la dernière phase de ce projet régional.
Elaboration d’une méthodologie pour l’amélioration des connaissances sur la répartition des espèces et la caractérisation de la qualité des habitats en Nouvelle-Aquitaine
Musaraigne aquatique @Christian Grimaud
En 2011, la publication de l’« Atlas des Mammifères du Poitou-Charentes » a permis de révéler que de réelles lacunes sur la répartition des micromammifères persistaient. Effectivement, jusqu’alors seul un faible effort d’échantillonnage avait été mis en œuvre. De plus, l’étude de ces espèces reste relativement complexe de par leurs mœurs très discrètes. Ainsi, en 2017 et pour une durée de 3 ans, un projet visant à améliorer les connaissances relatives au statut et à la répartition de 3 espèces de micromammifères protégés (Muscardin, Campagnol amphibie et Crossope aquatique) à l’échelle du Poitou-Charentes a été initié. De ce fait, une dynamique a été lancée autour de cette thématique. Malgré tout, pour les 21 autres espèces de micromammifères non protégées à l’échelle nationale, les connaissances relatives à leur répartition restent plus que succinctes avec un statut de conservation « DD » pour 7 d’entre elles à l’échelle de l’ex-Région Poitou-Charentes. De ce fait, aucune tendance des populations n’est encore définie pour ces espèces. Bien que de nombreuses menaces pèsent sur ce complexe spécifique (traitements pesticides, perte de connectivité, destruction directe, collision routière, sylviculture intensive, agriculture intensive), il est ainsi évident qu’aucune mesure de conservation ne peut être prise.
Afin de valoriser et d’étendre les actions localement réalisées dans certains départements de Nouvelle-Aquitaine, ce projet proposé sur 3 ans (2022-2024) s’articule en deux axes et vise à créer une méthodologie et des outils permettant l’étude et la caractérisation qualitative des habitats utilisés par les micromammifères :
1/ Mise en place d’une méthodologie visant à améliorer les connaissances relatives à la répartition des micromammifères
Atelier d’analyse de pelotes @Candice Millet – PCN
Ce premier axe constitue une étude préliminaire centrée sur l’élaboration d’une méthode optimale permettant de réaliser un état initial concernant la répartition des espèces de micromammifères à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine.
Un protocole de terrain par l’analyse de pelotes de réjection d’Effraie des clochers (Tyto alba) prélevées au sein des mailles (un minimum de 200 proies par maille devra être identifié). Le protocole de terrain s’appuiera également sur l’engagement bénévole au travers d’ateliers d’analyse de pelotes de réjection. Cette action permettra – en complément de la connaissance naturaliste – une valorisation du projet, une sensibilisation auprès de différents publics (un appel à contribution sera réalisé afin que les citoyens puissent faire parvenir les lots de pelotes de réjection) et une dynamisation du réseau de bénévoles. L’engagement des bénévoles étant parfois anecdotique, il est essentiel que les dissections soient prises en charge par un spécialiste. Ce protocole est reconduit sur les 3 années du projet. Celui-ci permettra sur le long terme d’étudier la répartition plus précise des espèces et d’établir leurs tendances de populations pour ainsi mener à l’élaboration d’une liste rouge régionale.
Les différentes formations et ateliers seront disponibles sur les sites des associations participantes*
2/ Processus de réflexion
Visant à prospecter les méthodes les plus adaptées à l’étude de certaines espèces de micromammifères, cet axe permet d’envisager l’expérimentation et l’élaboration de protocoles ciblés : identification acoustique des micromammifères, repasse pour la détection des Gliridés, étude éthologique ou inventaire par piège photographique. Initié en 2022, le déploiement de ces protocoles expérimentaux permet d’envisager l’acquisition de données nouvelles et spécifiques à des espèces. Il offre ainsi des pistes d’amélioration concernant les méthodes d’études connues et utilisées.
Campagnol amphibie @Alain ANDRE
Dans l’ensemble des actions de terrain proposées, tout indice de présence de micromammifères sera relevé bien qu’il ne soit pas inclus dans les protocoles (restes alimentaires, crottiers, observation directe…). De même, afin d’homogénéiser la récolte et l’archivage des données obtenues au travers de l’ensemble de ces actions, des feuilles et fichiers de saisie standardisées seront élaborés.
Créé en 2015 par la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes Nature), le programme « Sentinelles de la nature » est développé depuis 2017 sur tout le territoire par France Nature Environnement.
FNE NA porte désormais ce projet à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine avec le soutien de Limousin Nature Environnement qui l’a engagé sur le territoire Limousin depuis 2019.
C’est à la fois un site internet et une application (disponible sur Iphone et Android) qui permet aux personnes soucieuses de l’environnement de signaler les dégradations et les initiatives favorables à l’environnement qu’elles constatent. Ces signalements sont traités par les bénévoles des associations départementales afficiliées à FNE NA, en lien avec les juristes référents régionaux.
Le programme comporte de nombreux ateliers gratuits et ouverts à toute personne intéressée. Ces ateliers thématiques font intervenir des experts en la matière. Les sujets de la protection des haies, des cours d’eau, des pesticides, de la pollution lumineuse ou encore les déchets ont par exemple déjà été traités !
« France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine, forte de son réseau associatif naturaliste, vous convie à une journée consacrée à l’étude, la sensibilisation et la protection de la nature en Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du Festival International du Film Ornithologique.
Vendredi 28 octobre 2022 Entrée gratuite de 9h15 à 17h30 Rendez-vous au dojo du collège Maurice Fombeureà Ménigoute (Deux-Sèvres) – C’est ici!
Les présentations seront riches et variées : amélioration des connaissances et mise en place d’actions de conservation sur de nombreuses espèces telles que le Grand Rhinolophe, les Sonneur à ventre jaune, les bivalves d’eau douce, etc., retour d’expériences sur des programmes pédagogiques, protection de milieux et action citoyenne grâce au programme Sentinelles de la nature…
L’entrée est gratuite et ouverte à tous ! Passionnées et passionnés de nature, venez nous rejoindre ! »
Isabelle LOULMET, Présidente de France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine
Veuillez trouver le Programme des rencontres naturalistes 2022. Un programme picto-charentais sera présenté lors de ces rencontres : Les Mystères du sol de 10h45 à 11h15.