Sorties natures octobre 2023

Sorties natures octobre 2023

L’automne est là, voici les sorties naturalistes du réseau Poitou-Charentes Nature pour prendre le temps de savourer cette nouvelle saison au coeur de la nature et de ses changements. Le festival de Ménigoute revient également pour sa 39e édition du 27 octobre au 1er novembre, pensez à noter la date pour nous y retrouver !

Consultez notre calendrier du mois d’octobre et cliquez sur le nom de la sortie qui vous intéresse.

Sorties et animations sous inscription, rendez-vous sur le site de l’association concernée pour plus de précisions.

Les méga-bassines au tribunal

Les méga-bassines au tribunal

Notre fédération Poitou-Charentes Nature ainsi que ses associations membres mènent des recours juridiques contre les projets de réserve de substitution depuis plusieurs années maintenant.

Vienne Nature et la LPO Poitou-Charentes viennent de publier un communiqué pour faire le point sur des affaires toujours en cours.

Communiqué de presse du 19/09/2023

Ce mardi 19 septembre, deux affaires concernant les méga-bassines du Poitou-Charentes passent en audience au Tribunal administratif de Poitiers : La Pallu (86) et Aume-Couture (16-17-79).

Sauver La Pallu (86)

Avant même les projets de méga-bassines, La Pallu était déjà un cas d’école pour la destruction d’un cours d’eau, de ses zones humides et de ses nappes superficielles en raison des aménagements contre nature qui y avaient été réalisés, dont des prélèvements d’irrigation très excessifs.
Mais avec les 6 méga-bassines autorisées en mai 2021 par la Préfecture de la Vienne pour près de 1,5 Mm3 d’eau, on atteindrait le pire du pire !
Les milieux naturels, déjà fortement dégradés, ne s’en remettraient pas : les volumes disponibles dans le sous-bassin de la Pallu sont simplement inférieurs aux capacités de stockage des réserves. Dès lors au regard de la gravité de la situation hydrique, ces réserves prolongeraient et aggraverait une situation de crise. Cela s’inscrit dans une gestion déséquilibrée de la ressource en eau.

Les méga-bassines de l’Aume-Couture (16-17-79)

Le projet de méga-bassines sur ce territoire concerne la création et l’exploitation de 9 retenues de substitution sur les bassins de l’Aume et de la Couture (3 départements concernés) avec un volume total de 1,6 Mm³ d’eau pour une vingtaine d’irrigants.
L’Aume et la Couture sont deux petits affluents de la Charente et le projet de réserves vise à augmenter les prélèvements totaux d’environ 1.5 million de m3, bien au-delà du seuil fixé par le SAGE de Charente, avec des risques sur l’alimentation en eau potable qui prélève aussi en nappe superficielle et profonde, tout cela au détriment des rivières et de sa faune.
Le projet a été autorisé par un arrêté préfectoral le 20 janvier 2021 et a été attaqué par les associations Poitou-Charentes Nature, LPO et l’APAPPA.

Le combat juridique contre les méga-bassines n’est pas terminé.

Dans l’attente du jugement qui sera connu d’ici deux semaines, nous rappelons que le combat juridique contre les projets de méga-bassines n’est pas terminé, contrairement à ce que laissent entendre les autorités depuis plusieurs mois.

Dans le cas du bassin du Clain, la plupart des méga-bassines sont sous le coup de recours juridiques (24 sur 30). Celles de La Pallu ont été examiné en audience aujourd’hui, 19 autres attendent la réponse du Conseil d’État[1]. Seules les 6 bassines de La Clouère pourraient être construites si l’Agence de l’eau décide de les financer[2].

Dans les deux cas, La Pallu et Aume-Couture, le rapporteur public propose l’annulation des arrêtés préfectoraux.

Pour La Pallu, c’est le Code de l’Environnement qui est violé dans une disposition essentielle qui impose dans ce cas de figure une gestion équilibrée de la ressource.

Pour Aume-Couture, les motifs d’annulation se cumulent : insuffisance de l’étude d’impact dans la description de l’état initial et des effets cumulés des divers projets de bassines ainsi que l’incompatibilité avec le SDAGE et des capacités financières mal justifiées.

Dans les deux dossiers, le rapporteur public reconnait l’usage abusif du mot « substitution » en ces termes « il y aura plus de volumes prélevés pour l’irrigation après la construction des réserves qu’avant » ! Les associations du Poitou-Charentes engagées dans les recours contre les 93 réserves, dites de substitution, dénoncent cet abus de langage depuis de nombreuses années.

Quel que soit le jugement des deux contentieux dont il est question ce jour, ces affaires juridiques sont loin d’être terminées car elles feront sans nul doute l’objet d’un appel, par l’une ou l’autre partie. Vienne Nature, la LPO et les associations de Poitou-Charentes Nature restent pleinement mobilisées pour dénoncer ces projets démesurés et dénués de bon sens dans un contexte de forte tension sur la ressource en eau.

19 septembre 2023

 

[1] Dive-Bouleure-Clain amont (6), Clain Moyen (8) et Auxance (5).  

[2] Précisons que les recours portent sur les arrêtés préfectoraux autorisant 41 bassines dans le bassin du Clain. Depuis, 10 sont supposées abandonnées à en croire le « protocole », mais aucun nouvel arrêté n’en prend acte.

Lire aussi :

La CLE nie la vérité sur la ressource en eau (juin 2023)

Combat contre les méga-bassines : quand l’Etat instrumentalise les évènements de Sainte-Soline pour étouffer le débat démocratique (mars 2023)

Les associations unies dans l’action juridique contre les 93 « réserves de substitution » (méga-bassines) du Poitou-Charentes (mars 2023)

Mégabassines : des remplissages autorisés alors que la rivière le Mignon est à sec (décembre 2022)

Communiqués de Vienne Nature sur les méga-bassines (novembre 2022)

La légalité de la méga-bassine de Sainte-Soline (novembre 2022)

Campagne Sentinelles de la nuit : Stop aux éclairages illégaux

Campagne Sentinelles de la nuit : Stop aux éclairages illégaux

FNE Nouvelle-Aquitaine renouvelle son action « Sentinelles de la nuit » pour la rentrée !

L’objectif ? Sensibiliser les acteurs publics et privés aux enjeux liés à la pollution lumineuse. Tout savoir sur la campagne. Celle-ci sera lancée par un webinaire le :

7 septembre – 18h à 19h30

Sorties natures septembre 2023

Sorties natures septembre 2023

C’est la rentrée ! Voici les sorties naturalistes du réseau Poitou-Charentes Nature pour repartir du bon pied. Et pour la 6e année consécutive, ce mois ci auront lieu les 48h Nature organisée par la région Nouvelle-Aquitaine, les 30 septembre et 1er octobre. Retrouvez toutes les info en cliquant ici :

Consultez notre calendrier du mois de septembre et cliquez sur le nom de la sortie qui vous intéresse.

Sorties et animations sous inscription, rendez-vous sur le site de l’association concernée pour plus de précisions.

Sorties natures août 2023

Sorties natures août 2023

Que faire cet été pour apprendre et comprendre la biodiversité ? Accompagnez les naturalistes du réseau Poitou-Charentes Nature pour des sorties découvertes près de chez vous.

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Sorties et animations sous inscription, rendez-vous sur le site de l’association concernée pour plus de précisions.

Campagne « secrets toxiques » : pesticides sous-évalués

Campagne « secrets toxiques » : pesticides sous-évalués

FNE Nouvelle-Aquitaine vous propose de découvrir la campagne « Secrets Toxiques » menée par le collectif d’associations du même nom. Le but est de diffuser massivement le film « Secrets Toxiques » qui alerte sur la défaillance des mécanismes d’homologation des pesticides et des biocides et sur les dangers de ces produits.

Les associations Alerte des médecins sur les pesticides (AMLP), Avenir Santé Environnement (ASE), Alerte pesticides Haute Gironde (APHG) et Vigilance OGM et pesticides 16 ont décidé de participer à la campagne Secrets Toxiques. Celle-ci consiste à mobiliser l’opinion publique sur la non-transparence des processus d’homologation des produits dits «phytosanitaires» et à alerter les décideurs sur le scandale de la sous-évaluation de la toxicité des pesticides.

Un tour de France est en cours pour diffuser le film «Secrets toxiques» dans des soirées projection-débat. Ces projections permettent d’appuyer les démarches institutionnelles (recours en Conseil d’État, recours auprès de la Commission européenne) faites par la coalition d’associations qui se retrouvent dans cette campagne.

Sylvie Nony (APHG 33) et Pierre-Michel Périnaud (AMLP-87) souhaitent présenter lors de ce webinaire la campagne régionale qui aura lieu en novembre-décembre dans les départements 16, 17, 33, 87. L’idée est d’associer le plus grand nombre d’ONG possible à cette campagne, voire de l’élargir à d’autres départements de la région.

 

Assemblée générale de PCN : merci pour votre présence !

Assemblée générale de PCN : merci pour votre présence !

Mercredi 28 juin dernier s’est déroulée notre Assemblée Générale sur le territoire de Charente Nature, qui nous a accueilli chaleureusement au Centre culturel de Ruelle-sur-Touvre (16).

L’après-midi a débuté par une visite des sources de la Touvre, 2e résurgence de France sous le beau soleil du mois de juin

Puis l’Assemblée Générale a eu lieu, entourée de nos associations membres. Nous avons pu présenter :

Merci à tout ceux qui étaient présents !

Nous repartons porter des projets de connaissances, de protection de la biodiversité et d’éducation à l’environnement accompagnés de nos associations membres, à l’année prochaine !

Renard, belette, corbeau, étourneau… Dites non à leur destruction avant le 6 juillet !

Renard, belette, corbeau, étourneau… Dites non à leur destruction avant le 6 juillet !

Le ministère de la transition écologique a ouvert jusqu’au 6 juillet une consultation publique concernant les espèces « susceptibles d’occasionner des dégâts » ou ESOD (les anciens « nuisibles »). Ce sont le renard, la martre, la belette, la fouine, la corneille, le corbeau freux, la pie, le geai et l’étourneau. Ce projet autoriserait leur destruction par tir et par piégeage durant les trois prochaines années. Il autorise également le déterrage du renard, une pratique particulièrement cruelle.

POURQUOI FAUT-IL SE MOBILISER CONTRE CE CLASSEMENT ?

Ces espèces sont accusées de causer des dommages aux activités humaines, en particulier aux cultures et aux petits élevages. Dans les départements où elles sont classées ESOD, elles peuvent être détruites par tir après la fermeture de la chasse et par piégeage toute l’année, sans limitation de nombre, alors qu’on ne connaît pas toujours l’état des populations.

Or, le classement ESOD de ces animaux ne repose pas sur des preuves solides : les déclarations de dégâts ne sont pas vérifiées, l’identification précise de l’espèce est souvent impossible et l’estimation des coûts est très aléatoire. La prédation des petits carnivores, phénomène naturel, est considérée comme un « dégât » par les chasseurs qui voient les prédateurs comme des concurrents à éliminer. Enfin, lorsqu’il n’y a pas de dégâts constatés dans un département, l’espèce peut quand même y être classée ESOD au seul motif qu’elle serait « susceptible » d’en causer !

Si la loi oblige à mettre en œuvre des méthodes de prévention des dégâts (protection des élevages, effarouchement sonore, etc.), en pratique celles-ci sont rarement utilisées.

Les bénéfices apportés par ces animaux ne sont jamais pris en compte dans la balance. Ainsi, le renard qui rend service à l’agriculture – chaque renard consomme des milliers de petits rongeurs chaque année – est pourtant classé ESOD sur la quasi-totalité du territoire français.

Enfin, aucune étude ne démontre que ces destructions massives auraient un quelconque impact sur la quantité de dégâts. Au contraire, année après année, les mêmes dégâts sont constatés : des millions d’animaux sauvages ont été tués en vain (dont un million de renards, trois millions de corvidés). Devant ce gâchis, deux tiers des Français estiment aujourd’hui qu’il faut en finir avec le classement ESOD, comme le montre un récent sondage.

Parmi ces aberrations, la reconduction de la belette comme ESOD est un cas d’école : ce petit mustélidé (20 cm, à peine 100 grammes), incapable de commettre des dégâts sérieux, n’est classée que dans un seul département, celui du président de la Fédération Nationale des Chasseurs !

COMMENT PARTICIPER À LA CONSULTATION ?

Rendez-vous avant le 6 juillet 2023 sur la page web de la consultation pour avoir plus d’informations et postez votre commentaire sur la page prévue à cet effet. Il est important de personnaliser votre réponse et de ne pas faire un simple copier-coller des arguments proposés, sinon votre réponse risque de ne pas être comptabilisée lors de la synthèse de cette consultation.

Attention, le site du ministère est souvent surchargé : nous vous conseillons de rédiger votre contribution à l’avance, hors ligne, afin de ne pas perdre votre texte en cas de blocage du site web.

QUE DIRE ?

Nous vous invitons à répondre défavorablement à la consultation.

Au-delà des arguments généraux en faveur de ces espèces, nous vous invitons à vous exprimer sur le classement concernant votre département, en vous appuyant sur le contexte local et vos propres arguments.

Vous pouvez également demander au ministre :

  • de classer la belette et le putois en tant qu’espèces protégées, comme l’ont déjà fait des pays voisins,
  • d’interdire le déterrage du renard, un mode de chasse et de destruction très cruel,
  • de prendre en compte les bénéfices écologiques et sanitaires apportés par ces espèces,
  • de promouvoir les méthodes de prévention des dégâts, non létales, plutôt que les destructions aveugles,
  • et plus généralement, de revoir entièrement la réglementation ESOD, inadaptée et obsolète : elle se réduit à un procès à charge, mené par les chasseurs et qui repose sur des données fantaisistes et invérifiables.
La CLE nie la vérité sur la ressource en eau

La CLE nie la vérité sur la ressource en eau

Mardi 13 juin, suite à la réunion de la CLE du Clain du 7 juin, le collectif inter-associatif, composé de la Confédération Paysanne Vienne, de la Fédération de pêche et de protection des milieux aquatiques de la Vienne, de la LPO Poitou-Charentes, de l’UFC-Que Choisir 86 et de Vienne Nature, a publié un communiqué de presse :

« Par 31 voix sur 54, sur proposition du Préfet et du Conseil départemental de la Vienne, la CLE[1] du Clain du 7 juin a refusé de valider l’étude scientifique quelle a elle-même commandée… Pourquoi ? Parce que celle-ci démontre que les prélèvements pour lirrigation sont bien trop importants par rapport à ce que peut fournir la ressource, la cause du mauvais état de la masse deau sur le bassin du Clain depuis une trentaine dannées.

Le Préfet et le Conseil départemental de la Vienne, en refusant de la valider, déposent l’étude HMUC[2] à la poubelle pour le bénéfice des adhérents aux SCAGE[3], porteurs de projet de réserves de substitution. Hormis le gâchis d’argent public, il s’agit d’un déni de réalité, un mépris du travail scientifique, un refus de considérer le changement climatique. Les conséquences pour les années à venir seront une dégradation toujours plus importante des milieux, des difficultés pour diluer nos eaux usées dans les cours d’eau réduits à de simples filets d’eau, les ruptures d’eau potable au robinet…

Pourtant, HMUC fournissait les seuils précis des niveaux d’eau en dessous desquels il ne faut pas aller pour préserver l’eau potable et les milieux… Il est, par conséquent, tout à fait irresponsable de ne pas avoir validé ces seuils. Le Préfet et le Conseil départemental de la Vienne ont, par contre, validé des volumes prélevables hivernaux qui permettent de pomper dans les nappes en hiver pour remplir les réserves de substitution sans même valider les seuils qui autoriseraient ces pompages… Ces aménagements de stockage massif d’eau en surface sont nocifs non seulement pour l’eau potable et les milieux, mais aussi pour les agriculteurs. Car ils ne profiteraient qu’à une minorité d’irrigants.

La CLE est considérée comme le Parlement de l’eau. Par ce passage en force, le Préfet et le Conseil départemental ont porté atteinte à cette instance démocratique en tordant le bras des producteurs d’eau, des agriculteurs, des élus et des associations… Le nombre d’abstentions lors du vote du 7 juin montre que beaucoup, chez les élus et dans les services de l’État, se refusaient à voter sous pression. Préfecture et Conseil Départemental ont perdu tout crédit pour conduire un Projet Territorial pour la Gestion de l’Eau (PTGE) sur le bassin du Clain.

Lors de la CLE du 7 juin, il a été acté d’initier la démarche d’un PTGE. Nous demandons un vrai PTGE fondé sur le socle de connaissances scientifiques et de modalités techniques établi par l’étude HMUC. Car validée ou non, cette étude reste un acquis incontestable et aucune instance scientifique n’a remis en cause la méthode et la robustesse de ses conclusions. »


[1] Commission Locale de l’Eau
[2] Hydrologie Milieux Usage Climat
[3] Société Coopérative Anonyme de Gestion de l’Eau

Lire aussi :

La Nouvelle-République (07/06/2023) « Ressources en eau du Clain : à Poitiers, les élus ont fini d’émettre des réserves sur l’étude HMUC », Xavier BENOIT

Médiapart (21/06/2023) «Une étude montre les limites des mégabassines, elle est torpillée par le préfet», Floriane LOUISON