A la découverte des Orchidées des Charentes, du Poitou et de la Vendée

A la découverte des Orchidées des Charentes, du Poitou et de la Vendée

Le saviez-vous ? La Société Française d’Orchidophilie Poitou-Charentes-Vendée a ré-édité en 2021 son livre « A la découverte des Orchidées des Charentes, du Poitou et de la Vendée » chez Biotope.

Ce bel ouvrage de 320 pages co-écrit par Jean-Claude Guérin, Jean-Michel Mathé et André Merlet nous incite à découvrir les différentes espèces d’Orchidées présentes sur le territoire au travers de cartes de répartition, de superbes photos et descriptions avec une présentation des variétés chromatiques et des lusus à la fin de chaque chapitre espèce. En plus des monographies, se trouvent aussi une présentation des hybrides.

Vous y trouverez également plusieurs itinéraires de découvertes à travers le territoire, un chapitre sur la protection et la gestion des sites à Orchidées complètement remis à jour ainsi qu’un chapitre sur les pollinisateurs exhaustifs par taxon toujours au travers de photographies exceptionnelles.

Protégeons les haies en 2024

Protégeons les haies en 2024

Dans le cadre du programme Sentinelles de la nature, FNE Nouvelle-Aquitaine et localement Charente Nature, Deux-Sèvres Nature Environnement, Nature Environnement 17 et Vienne Nature, lancent la campagne Sentinelles de la haie et vous invitent à agir pour leur préservation.

Cette campagne durera du 4 mars au 30 avril 2024 et a pour objectif d’établir un état des lieux du réseau de haies sur notre territoire grâce à vos contributions.

Un webinaire de lancement aura lieu le 4 mars de 18h à 19h.

Lire aussi :

Protéger un arbre : le guide Vienne Nature

Sortie nature mars 2024

Sortie nature mars 2024

Haies, amphibiens et oiseaux sont à l’honneur au mois de mars ! Consultez notre calendrier et cliquez sur le nom de la sorties qui vous intéresse.

Sorties et animations sous inscription, rendez-vous sur le site de l’association concernée pour plus de précisions.

C’est aussi la saison des plantations de haies, retrouvez l’agenda de la LPO 86 ou consultez le site de notre association partenaire Prom’Haie.

Atelier Sentinelles de la nature 2024

Atelier Sentinelles de la nature 2024

Le programme des ateliers Sentinelles de la nature reprend en 2024 ! Dix ateliers sont prévus toutes l’année pour en apprendre plus sur la protection de l’environnement. Plusieurs campagnes thématiques seront également lancées cette année (eau, haie…).

Qu’est ce que le programme Sentinelles de la nature ?

C’est un observatoire citoyen de l’environnement national fédéral coordonné par France Nature Environnement et animé à l’échelle régionale par FNE Nouvelle-Aquitaine. A l’aide d’une interface cartographique participative disponible en ligne (site ou application mobile), toute personne peut faire connaître une initiative favorable à l’environnement ou alerter sur une dégradation de l’environnement.

Ces alertes sont ensuite traitées du mieux possible par les bénévoles des associations départementales affiliées. En Poitou-Charentes, ce sont Charente Nature, Deux-Sèvres Nature Environnement, Nature Environnement 17 et Vienne Nature.

Les ateliers 2024

Ils sont gratuits et accessibles à tous et vous permettent d’en apprendre plus sur la protection de l’environnement.

  • Accéder à l’information publique liée à l’eau – 27 février de 18h à 19h30 – en visio – lien d’inscription
  • Les pesticides en milieu aquatique – mardi 26 mars de 18h à 19h30 – en visio – lien d’inscription
  • Agissons pour les ripisylves – jeudi 21 mars de 18h à 18h45 – en visio – lien d’inscription via la campagne Sentinelles de la Haie
  • La protection juridique des haies – mardi 9 avril – en visio – lien d’inscription via la campagne Sentinelles de la Haie
  • Protéger la mer et le littoral – avril date à venir – en présentiel à Bordeaux et diffusion en visio – lien d’inscription à venir
  • Agir face aux dépôts de déchets – mercredi 5 juin – à Fontaine-le-Comte (86) et visio – lien d’inscription à venir
  • Les captages d’eau potable – mai/juin date à venir – en visio – lien d’inscription à venir
  • La gestion de l’eau en période de sécheresse – juin date à venir – en visio – lien d’inscription à venir
  • Appréhender les documents d’urbanisme – juillet date à venir – en visio – lien d’inscription à venir
  • Les brûlages illégaux – octobre date à venir – en visio – lien d’inscription à venir
  • La restauration de la continuité écologique – novembre date à venir – en visio – lien d’inscription à venir

Pour toute question sur les formations vous pouvez écrire à :
jules.boisseau[at]fne-nouvelleaquitaine.fr (remplacez le [at] par @)– chargé de mission Sentinelles de la Nature à FNE Nouvelle-Aquitaine.

Gestion de l’eau du bassin du Clain – les conditions de la participation des associations au PTGE

Gestion de l’eau du bassin du Clain – les conditions de la participation des associations au PTGE

        

Communiqué interassociatif

GESTION DE L’EAU DU BASSIN DU CLAIN
Les conditions de la participation des associations au PTGE Clain

Fontaine-le-Comte, 20 février 2024

Le Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau (PTGE) du bassin du Clain a été lancé officiellement le 5 février 2024. Nous rappelons que nos associations, impatientes de voir un PTGE à l’échelle de ce bassin, avaient lancé un PTGE d’initiative citoyenne deux ans plus tôt avec une forte participation du public. Voilà le PTGE officiel… Mieux vaut tard que jamais !

Le pilotage par le Conseil Départemental de la Vienne du PTGE Clain n’était pas le choix des associations. Vienne Nature, la LPO Poitou-Charentes, l’Union Fédérale des Consommateurs de la Vienne et la Confédération paysanne de la Vienne avaient fait connaître leur inquiétude sur ce portage par un communiqué de presse le 28 septembre 2023 (voir à ce lien). Il est regrettable que la Préfète de bassin n’ait pas confié le PTGE à un co-portage avec, notamment, les traiteurs d’eau et les syndicats territoriaux milieux aquatiques.

Le rôle d’un PTGE est d’élaborer des solutions d’adaptation au changement climatique qui sécurisent l’eau potable, assurent la reconquête du bon état des cours d’eau et des nappes souterraines, et permettent les usages économiques dont l’irrigation agricole. Le PTGE doit se fonder sur la base scientifique de l’étude HMUC (Hydrologie, Milieux, Usages, Climat) achevée en 2022.

Dans un contexte où les 3/4 des habitants de la Vienne sont alimentés par une eau non potable (non conforme) au robinet sans aucune solution à court et moyen termes et où les assecs des cours d’eau se comptent par centaines de kilomètres chaque été, nos associations représentent l’intérêt général. Par conséquent, nous avons des arguments à faire valoir dans ce PTGE.

Nous participerons à l’élaboration d’un PTGE Clain sous réserve des DEUX conditions suivantes :

  • La validation de l’étude scientifique HMUC dans son intégralité ;
  • Une représentation à parts égales des trois domaines eau potable-milieux-usages dans l’instance de décision.

La Confédération paysanne, la LPO Poitou-Charentes, l’UFC Que-Choisir et Vienne Nature

Lire aussi :

Crédit photo : Vienne Nature

FNE quitte le comité Ecophyto 2030

FNE quitte le comité Ecophyto 2030

France Nature Environnement a quitté le comité d’orientation stratégique et de suivi du plan Ecophyto 2030 ce lundi 12 février aux côtés de 6 autres associations (Fondation pour la Nature et l’Homme, Générations Futures, Humanité et Biodiversité, Réseau Environnement Santé, Ligue de Protection des Oiseaux et WWF France).

Le plan Ecophyto adopté en fin d’année 2023 prévoyait de réduire de 50% l’usage des pesticides d’ici 2030 par rapport à la période 2015-2017. En effet, suite aux grèves des agriculteurs, Gabriel Attal a déclaré le 1er février la mise en pause de ce plan.

Cette décision arbitraire a été prise en dehors du comité d’orientation stratégique et de suivi du plan, c’est pourquoi les associations ont décidé de se retirer.

Isabelle Loulmet, présidente de France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine nous explique plus en détail ce choix à l’antenne de RCF Poitou.

Prévention des pesticides dans l’eau potable

Prévention des pesticides dans l’eau potable

Lettre ouverte de Vienne Nature, LPO Poitou-Charentes et UFC Que Choisir 86 en réponse à M. le Préfet et l’ARS

Fontaine-le-Comte, le 13 février 2024

Monsieur le Préfet,

Nous avons bien reçu le 16 janvier dernier, sous en-tête de l’ARS, votre réponse à notre courrier du 16 novembre 2023, et nous vous en remercions.

Nous avons le plaisir de noter que nous sommes d’accord sur un constat : depuis le précédent des arrêtés Fontaine-de-Maillé et La Preille, vos arrêtés de déclaration d’utilité publique (DUP) de captage d’alimentation en eau potable (AEP) ont bien pour objet la prévention des pollutions, qu’elles soient accidentelles ou diffuses ; d’autre part « la réglementation relative aux DUP n’est pas adaptée à la lutte contre les pollutions diffuses », la raison principale étant la non-prise en compte de l’Aire d’Alimentation de Captage, carence que nous avons soulignée dans notre courrier et que vous soulignez à votre tour.

Nous regrettons vivement que vous constatiez cette difficulté sans en tirer les conséquences et que vous ne répondiez pas aux demandes que nous vous avons présentées pour la surmonter.

Vous ne répondez pas à nos demandes de respecter la réglementation en dotant tous les captages d’AEP exploités d’arrêtés de DUP, donc de Périmètres de Protection, et de réviser vos anciens arrêtés afin de les adapter à la prévention des pollutions diffuses.

Vous ne répondez pas à nos demandes de prescrire dans les arrêtés de DUP, qu’ils soient anciens et révisés ou nouveaux, des périmètres de protection des captages adaptés à la prévention des pollutions diffuses, en prescrivant de délimiter l’Aire d’Alimentation de Captage et ses zones sensibles et de définir un Périmètre de Protection Éloigné englobant ces zones sensibles. Pourtant ces prescriptions entrent dans le champ de vos prérogatives actuelles.

Vous répondez par la négative à notre demande de prescrire dans les périmètres de protection des captages, révisés et nouveaux, des mesures de prévention des pollutions diffuses par nitrates et pesticides en arguant que votre droit à prévenir les pollutions diffuses ne concerne que le périmètre de protection immédiate, ce qui le rendrait inopérant. Vous ne citez aucun article réglementaire pour appuyer cette allégation et nous n’en avons en effet trouvé aucun.

Nous ne pouvons par conséquent que tenir pour acquise la formulation ministérielle que nous avons citée et que vous ne contestez pas : « les mesures prises dans le cadre des périmètres de protection n’excluent pas les mesures de protection contre les pollutions diffuses ».

Vous comprendrez notre déception devant votre refus d’utiliser au maximum les outils dont vous disposez dans l’état actuel de la réglementation pour faire avancer la connaissance des pollutions diffuses à l’échelle fine des aires d’alimentation des captages et pour doser des mesures de protection en fonction des réalités des terrains très divers où se situent les captages et en fonction des assolements et des niveaux très inégaux d’engagement des agriculteurs concernés. Cela permettrait, comme nous le souhaitons et comme vous semblez le souhaiter, de limiter les passages en Zones Soumises à Contraintes Environnementales (ZSCE) en laissant le maximum de chances à la concertation sans compromettre la santé publique.

L’eau du robinet continue à ne pas être potable pour les 2/3 de la population départementale et nous regrettons que, face à l’inquiétude croissante des citoyens, vous n’envisagiez aucune intervention des services de l’État pour hâter la mise en place de dispositifs de traitement pertinents. Vous vous contentez de répondre par l’ironie à une question que nous ne vous avons évidemment pas posée : certes, vous ne pouvez pas interdire une molécule dont l’usage est déjà interdit, mais vous pouvez diligenter des contrôles administratifs pour vérifier le respect de cette mesure et vous pouvez limiter les risques de nouvelles pollutions irrémédiables des captages d’eau potable.

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de nos sentiments dévoués à l’intérêt général.

Les présidents de Vienne Nature et de l’UFC Que-Choisir de la Vienne, le délégué territorial de la LPO Poitou-Charentes

Crédit photo : Vienne Nature

Lire aussi :

24 janvier 2024 : Communiqué, lettre ouverte et pétition de Vienne Nature

Orientation de la politique agricole au détriment de la transition écologique

Orientation de la politique agricole au détriment de la transition écologique

Suite aux mouvements des agriculteurs qui ont eu lieu en ce début d’année 2024 et aux réactions du gouvernement sur les orientations de la politique agricole en France, deux de nos associations membres ont souhaité réagir : Deux-Sèvres Nature Environnement et le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres.

La position du GODS sur la crise agricoles, 6 février 2024

En tant qu’APNE, impliquée au quotidien dans la défense de la biodiversité, notamment au côté des agriculteurs dans le cadre des mesures agro-environnementales, le GODS ne peut rester indifférent à la crise qui secoue le monde agricole.  

Si nous pouvons comprendre l’inquiétude, la colère et parfois la détresse exprimées par les manifestants, nous nous inquiétons des réponses hâtives fournies par le gouvernement.  

D’une part, elle constituent un recul significatif par rapport aux engagements pris, aux niveaux européens et national, pour commencer la transition vers une agriculture plus respectueuse de la santé des hommes et de l’environnement et plus attentive à la protection des biens communs que constituent l’eau et la biodiversité.  

D’autre part, elles ne résolvent en rien le problème fondamental d’un système de production alimentaire productiviste, contrôlé, des semences à la grande distribution, par un petit nombre d’acteurs et dont les premières victimes sont les agriculteurs eux-mêmes, pris dans une spirale mortifère associant surendettement, prix trop bas et assistanat.

En tant qu’acteurs de terrain, nous avons la conviction que seul un virage volontariste et rapide vers l’agroécologie, soutenu par des politiques publiques ciblées et dotées de moyens conséquents peut permettre d’imaginer un futur proche avec la production d’une alimentation de qualité dans le cadre d’exploitations de taille raisonnable, orientée vers la consommation locale, accessible à tous et pour laquelle les paysans reçoivent une juste rémunération.

Les mesures proposées ne nous paraissent pas de nature à amorcer enfin ces changements. Bien au contraire, en supprimant des barrières règlementaires pourtant largement insuffisantes, elles actent la victoire des lobbies de l’agrochimie, de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution et, sans résoudre les difficultés quotidiennes des manifestants, annoncent des jours sombres pour notre environnement et la biodiversité.

Un éleveur heureux…ça existe

Voici le témoignage de Sébastien Quinault de l’EARL « Le Troupeau rouge » situé à Gourgé (79). Sébastien fait pâturer ses Salers sur les 70 hectares des parcelles de son exploitation. Elles sont nourries à l’herbe toute l’année, à 90% avec les ressources de la ferme. A la saison sèche, il complète l’alimentation par du foin de la ferme ou acheté à l’extérieur.

Il vend sa production en colis de 5 ou 10 kg à un réseau de particuliers adeptes de la viande de bœuf persillé, de très haute qualité sur les départements de la Vienne, des Deux-Sèvres, de Vendée et de Loire Atlantique. Une viande bio qui bénéficie du label Pâtures et Papilles, qui garantit la qualité de l’alimentation des vaches. La viande de bœuf et de veau, en fonction des naissances, est vendue emballée sous vide.

Mes prix de vente n’ont pas évolué depuis 2 ans, et c’est aussi grâce à vous ! La ferme trouve son équilibre financier en n’ayant que peu d’investissements, de bâtiments et de mécanisation, et je suis presque complètement affranchi des fluctuations du marché : en plus des ventes directes je vends des animaux à une coopérative bio où le prix est fixé par les éleveurs.
Évidemment les aides de la PAC viennent compléter le chiffre d’affaires à hauteur de 40% environ, et m’aident à poursuivre cette activité pour un élevage vertueux sur le long terme. 

Je n’ai que deux richesses: le troupeau et les prairies! Sans produits chimiques, avec peu de pétrole, je produis non seulement de la viande, mais aussi de l’eau potable de qualité (par les prairies), de la biodiversité (par le grand nombre de haies et d’arbres), et cet ensemble VIVANT permet de capter plus de carbone qu’il n’en émet. 
Bref, à titre personnel, et même si ça n’est pas facile tous les jours, je prouve que c’est possible et surtout : « je suis heureux du mal que je n’ai pas fait »…

Communiqué de presse de Deux-Sèvres Nature Environnement, 7 février 2024

Deux-Sèvres Nature Environnement, comme toutes les associations de protection de la nature, est très inquiète des nouvelles orientations en matière de politique agricole prises par le gouvernement français.

Les changements visant à stopper les actions en faveur de la transition écologique de notre agriculture auront des répercussions notoires dans notre département.

En effet, le département des Deux-Sèvres est un territoire rural avec 77 % de sa surface occupée par l’agriculture.

Nous sommes particulièrement inquiets de l’arrêt des dispositifs (Ecophyto) visant la limitation de l’utilisation des pesticides qui sont en grande partie responsables de l’érosion de la biodiversité, de la pollution des sols et de l’eau alors même que la qualité des eaux de notre département est déjà dans un état critique.

La majorité des molécules indésirables détectées dans les eaux provient de l’agriculture. Si la nature est capable de produire des poisons extrêmement violents (venin, insecticides…), elle est également en mesure de les dégrader et invente des stratagèmes pour épurer les eaux et assainir les sols.

L’Homme, dans sa volonté de contrôler la nature, a inventé des molécules synthétiques biocides, mais dont il est incapable de maîtriser les impacts. La nature n’est pas non plus en capacité de dégrader ces produits chimiques synthétiques.

Nous retrouvons dans les captages d’eau potable des molécules épandues il y a des dizaines d’années et, pire encore, qui se sont recombinées avec d’autres substances. Nous ne sommes pas en mesure d’évaluer la dangerosité de ces « cocktails » sur les populations ni sur les écosystèmes.

Le Président de la République et le Premier ministre ont affirmé pour l’utilisation des pesticides : « Il n’y aura pas d’interdiction sans solutions ». Cependant, nous n’avons aucune solution pour dépolluer les sols, l’eau potable et l’eau sauvage.

Techniquement et à grands frais (répercutés sur le consommateur), il est possible de filtrer une partie des molécules chimiques dans nos eaux de boisson, mais nous n’avons aucun moyen ni technique ni financier pour dépolluer les 436 000 ha de terres agricoles de notre département ni les 6 000 Km de cours d’eau des Deux-Sèvres.

La semaine dernière, on a évoqué dans les médias la souveraineté alimentaire. Or, l’agriculture intensive est inféodée aux importations d’engrais provenant de l’étranger. L’utilisation des engrais azotés a augmenté (87 kg/ha aujourd’hui contre 57 kg/ha en 1972), faisant de la France le plus gros consommateur d’Europe : on comprend mieux pourquoi de nombreux captages d’eau potable sont
inutilisables en raison d’un taux de nitrates dépassant les normes sanitaires.

Notre association, Deux-Sèvres Nature Environnement soutient tous les agriculteurs qui font le choix de changer de modèle agricole et de développer une vraie souveraineté alimentaire.

Ces agriculteurs s’engagent dans l’utilisation de solutions basées sur la nature. Ils favorisent les équilibres naturels pour limiter les invasions de prédateurs et les maladies. Ils veillent à la bonne santé des sols et des micro-organismes qui les composent, car un sol en bon état retient l’eau et permet aux plantes de pousser dans de bonnes conditions sans recours à la chimie.

L’agro-écologie est toutefois difficile à mettre en œuvre car elle nécessite une grande technicité de la part des agriculteurs et une bonne connaissance de l’agronomie. Là où la chimie peut, sans se poser de questions, anéantir les invasions des prédateurs, l’agriculteur qui veut préserver son environnement et sa santé devra faire appel à des connaissances fines des équilibres de la nature.

Les naturalistes de DSNE ont réalisé des inventaires dans 10 fermes du bocage de Gâtine engagées dans une agriculture respectueuse de l’environnement, les résultats sont impressionnants. Ils ont recensé 702 taxons de flore et 324 espèces animales.

Cette riche biodiversité accompagne des paysans et des paysannes. Elle permet le maintien des équilibres naturels et une meilleure production agricole avec des produits de qualité (sans pesticides).

Ce type d’agriculture doit être encouragé, il est le seul à permettre la préservation de notre eau potable et de notre santé tout en maintenant un cadre de vie sain pour les habitants de la ruralité.

De plus, l’agroécologie est en mesure de nourrir la totalité de la population mondiale* pour peu que les pouvoirs publics en aient la volonté et ne se plient pas aux intérêts des lobbys de l’agrobusiness au détriment de la santé publique et de l’avenir de très nombreux paysans et paysannes.

*https://www.inrae.fr/dossiers/alimentation-saine-durable/comment-nourrir-planete-2050


Pour aller plus loin

La réaction de notre fédération France Nature Environnement vis à vis de la réponse du gouvernement aux mouvements des agriculteurs qui acte un recul quant à la protection du vivant et à la transition vers une agriculture plus respectueuse de la biodiversité : https://fne.asso.fr/communique-presse/agriculture-gabriel-attal-tire-a-cote-de-la-cible-une-fois-sur-deux 

15 propositions pour une agriculture plus durable et plus juste (France Nature Environnement).

Sortie nature février 2024

Sortie nature février 2024

Voici les sorties naturalistes du mois de février, consultez notre calendrier et cliquez sur le nom de la sortie qui vous intéresse.

Le 2 février a lieu la journée mondiale des zones humides, plusieurs animations vous sont proposées sur ce thème.

Retrouvez aussi des sorties et ateliers en lien avec les programmes Mares du Poitou-Charentes ou encore Micromammifères en Nouvelle-Aquitaine avec les dissection de pelotes.

Sorties et animations sous inscription, rendez-vous sur le site de l’association concernée pour plus de précisions.

C’est aussi la saison des plantations de haies, retrouvez l’agenda de la LPO 86 ou consultez le site de notre association partenaire Prom’Haie.

Pour une eau potable et sans pesticides

Pour une eau potable et sans pesticides

Suite aux découvertes sur la pollution de l’eau potable au Chlorothalonil à l’automne dernier, Vienne Nature et ses associations partenaires ont publié un communiqué de presse le 10 janvier 2024 ainsi qu’une lettre ouverte au préfet de la Vienne. Une pétition a également était co-lancée avec Greenpeace Poitiers.

Communiqué

Vienne Nature attend une réponse de la Préfecture concernant la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine.

Fontaine-le-Comte, le 10 janvier 2024

Face à la pollution au Chlorothalonil, Vienne Nature, la LPO de la Vienne, l’UFC Que-Choisir de la Vienne et les Coquelicots de Châtellerault interpellaient en novembre dernier le préfet de la Vienne pour lui demander de se saisir des outils réglementaires à sa disposition afin de limiter les risques qu’un autre pesticide reproduise demain la situation actuelle.

Car pour le métabolite du Chorothalonil, fongicide suspecté par l’ANSES de présenter un risque cancérigène pour l’hommele mal est déjà fait. Le Chlorothalonil, mis sur le marché en 1970, a été épandu pendant 50 ans et a été seulement interdit en France depuis 2020. Dans les 2/3 du département, les concentrations du métabolite suspect dépassent déjà la limite règlementaire pour l’eau du robinet. Elles ne vont pas baisser dans les années à venir, et devraient même augmenter compte tenu de la lenteur d’infiltration des eaux de pluie vers les nappes.

De plus, d’autres métabolites du Chlorothalonil, non recherchés à cette heure, pourraient à l’avenir aggraver la situation. Les deux tiers de la France et d’autres pays sont touchés : la Suisse, elle, cherche et trouve 8 métabolites du Clorothalonil !

Le préfet de la Vienne n’a donné suite ni au courrier de nos associations ni aux questions de la Nouvelle République (article du 19 décembre 2023). Nous réitérons, dans une lettre ouverte publiée ci-dessous, notre demande que l’État et le préfet de la Vienne prennent leurs responsabilités afin de protéger la population.

Lettre ouverte – Qualité de l’eau destinée à la consommation humaine dans notre département

Fontaine-le-Comte, le 10 janvier 2024

Monsieur le Préfet,

N’ayant pas reçu de réponse de votre part à notre courrier du 14 novembre 2023, nous réitérons notre demande et vous renvoyons ci-dessous notre courrier.

Au nom de Vienne Nature, j’ai l’honneur d’attirer votre attention sur la nécessité de prévenir la répétition des contaminations graves et durables qui altèrent depuis des décennies la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine dans notre département et mettent en danger la santé humaine. Les résidus de l’Atrazine et les métabolites du Metolachlore sont détectés et quantifiés depuis des années, dernièrement la présence quasi générale de métabolites du Chhlorothalonil découverte récemment a donné une dimension d’urgence à la prévention des pollutions diffuses.

Ces pollutions sur la longue durée sont irréversibles et ni les moyens techniques curatifs ni les moyens financiers disponibles ne permettent d’en pallier les effets dans des délais raisonnables. C’est pourquoi nous vous prions de bien vouloir mettre en œuvre tous les outils règlementaires dont vous disposez pour prévenir la répétition de pareilles situations.

Notre association a pris acte avec intérêt des arrêtés de DUP que vous avez signés en 2022 pour les captages d’eau potable de Fontaine de Maillé et de La Preille. Pour la première fois, vous y définissez l’objet des périmètres de protection en termes de protection « contre les pollutions diffuses » alors que vos précédents arrêtés se limitaient à la protection contre les « pollutions accidentelles ». En cela vous appliquez telles que traduites dans le SDAGE 20022-2027, les dispositions du Code de la Santé Publique et du Code de l’environnement.

Cependant nous avons regretté que dans les arrêtés cités plus haut vous n’ayez pas intégré dans la règlementation des périmètres de protection cet élargissement aux pollutions diffuses par nitrates et pesticides. Pourtant elles compromettent si gravement la qualité des eaux brutes fournies par ces captages que l’hydrogéologue agréé recommande pour Fontaine de Maillé d’en envisager l’abandon. Nous espérons que l’élargissement de votre périmètre d’intervention se traduira par des avancées règlementaires.

Dans cette perspective nous vous prions de bien vouloir relancer la lutte contre les pollutions diffuses en usant des textes règlementaires actualisés pour :

  • Faire bénéficier comme l’imposent le Code de la Santé Publique (L1321-2, 13, 14) et le Code de l’environnement (L215-13), tous les captages d’eau potable du département de périmètres de protection définis dans des arrêtés de DUP. Nous demandons de prioriser les captages les plus vulnérables et notamment ceux qui font l’objet d’arrêtés de dérogations.
  • Programmer la révision de tous vos arrêtés de DUP qui ne comportent pas de prise en compte des pollutions diffuses en commençant par les captages classés prioritaires et sensibles par le SDAGE en fonction de l’objectif de prévention de toutes les pollutions y compris diffuses.

Votre droit d’édicter des prescriptions liées aux pollutions diffuses est défini dans le Code de la Santé Publique (L1321-2 ; R1321-13 et 14). Ce rôle des Périmètres de Protection est rappelé dans la fiche N° 8 du document du Ministère de la Transition Ecologique consacré à la « Protection de la Ressource » : ils visent « à protéger contre toutes les pollutions et, a minima, contre les pollutions ponctuelles et accidentelles ». Le Ministère confirme plus loin : « les mesures prises dans le cadre des Protections des captages d’eau (PPC) n’excluent pas les mesures de protection contre les pollutions diffuses » (Page 4, « Focus sur les PPC »).

  • Introduire dans vos arrêtés, révisés ou nouveaux, des prescriptions limitant la fertilisation azotée et interdisant l’usage des pesticides dans tous les cas où les teneurs moyennes en nitrates dépassent les 40 mg/l et où des pics dépassent les 50 mg/l ; dans tous les cas où des pics de pollution par pesticides s’approchent des valeurs limite de 0,1 microgramme par litre pour chaque molécule et de 0,5 microgramme pour l’ensemble des molécules détectées.

Ces dispositions concerneront, outre les périmètres immédiats et rapprochés, tout ou partie des périmètres de protection éloignés selon les préconisations de l’hydrogéologue agréé.

  • Prescrire dans vos arrêtés, révisés ou nouveaux, une délimitation des périmètres de protection adaptée à la prévention des pollutions diffuses chroniques et non plus seulement à la prévention des pollutions accidentelles.
  • Prescrire, dans le cas de périmètres de protection éloignés très étendus, d’identifier les secteurs les plus contributeurs en nitrates et pesticides afin de pouvoir prioriser ultérieurement vos prescriptions en les adaptant à l’hétérogénéité des territoires et des modes d’occupation des sols.
  • Prescrire la définition des Aires d’Alimentation de Captage dans le cadre de la révision des arrêtés de DUP et la prescrire systématiquement dans les nouveaux arrêtés afin de faciliter, au-delà de vos prescriptions, des mesures volontaires prises à l’échelle des AAC dans le cadre de contrats territoriaux.

Je vous remercie par avance, Monsieur le Préfet, de bien vouloir prendre en compte nos propositions et vous prie d’accepter mes sentiments dévoués à l’intérêt public.

Le Président de Vienne Nature, Michel Levasseur

@C.MILLET_PCN