Bergeronnette des ruisseaux

Espèce présente toute l’année. Le nid se trouve presque toujours dans une cavité à proximité des cours d’eau clairs et rapides (zones de rochers, sous les ponts..).

La période de reproduction débute dès la fin mars et se poursuit jusqu’en juillet.

Vol onduleux au dessus de l’eau, ponctué de cris secs et métalliques “ tsit ”, parfois doublés ; chant sonore, varié avec gazouillis et
trilles ; transport de matériaux pour le nid et de nourriture pour les jeunes.

Transect et affût.

Espèce peu farouche.

14 jours. Ponte début avril de 5 à 6 œufs blanc sale marqué de gris ou de brun. Deuxième nichée en juin, parfois troisième fin juillet.

Les jeunes, nourris par les 2 parents, s’envolent au bout de 2
semaines environ.

Hélène DURET, Charente Nature

Gorgebleue à miroir

Zones humides maritimes buissonneuses, préfère la proximité de l’eau. Présente également en grande culture (colza, pois) même loin de eau. Près du littoral, elle est presque toujours présente dans les massifs de Soude ligneuse Sueda vera ,même si ce n’est pas son seul milieu de reproduction. Nid en coupe (diamètre int. 6cm, prof. 7cm), au sol, dans des buissons denses.

Présence de fin mars à août. Chant d’avril à mai.

Le chant du mâle, qui rappelle celui du rossignol, mais plus bref et avec un répertoire plus limité, débute typiquement par un “ djip, djip ”. Le vol de parade est plus rare : ascension en chantant à
quelques mètres, puis descente ailes ouvertes ou plongeon sous
couvert. L’activité de chant est maximale d’avril à mai, et diminue après la ponte. Chant et parades plus intenses à l’aube, regain au crépuscule. S’alimente sous couvert. Apports de proies au nid
parfois en vol au-dessus de la végétation.

Points d’écoute (env. 5 min) de préférence à l’aube. Rechercher les chanteurs sur les buissons. En plaine cultivée : écoute et balayages répétés des champs de colza (5 – 10 min, longue-vue ou jumelles) à la recherche d’oiseaux perchés : courtes apparitions (5 – 30 s)
repérables à grande distance (+ de 500m) : oiseau rond, queue
relevée, paraît très sombre sur fond de culture uniforme. En cas de contact, rechercher la présence de femelles et transports de proies (mai).

Femelle très discrète et farouche. Les adultes alarment à l’approche du nid par un intrus.

13-14 jours ; 5 à 6 œufs bleu pâle à verdâtres, finement tachetés de brun-rouge. Eclosions en mai. Peut effectuer 2 nichées.

Envol des jeunes à 14 jours.

Thomas DE CORNULIER, GODS

Rougequeue à front blanc

Vergers, parcs, futaies claires mais également milieu urbain avec présence de jardins. Recherche les cavités de vieux arbres et de vieux murs, entre 3 et 6 m de hauteur, et adopte également les
nichoirs.

Migrateur, il revient sur ses lieux de nidification à partir de fin mars. La pariade assez tardive (fin avril), précède de peu l’aménagement du nid par la femelle, courant mai.

Transport de matériaux pour le nid et de nourriture pour les jeunes. Se perche sur de vieux murs et faîtes de toits assez bas, mais
recherche sa nourriture au sol. Le chant est une suite de phrases mélodieuses et un peu mélancoliques, commençant presque toujours par “ huit ” suivi de “ tui-tui-tui-tui ” roulés. 

Localisation des chanteurs, observation des mâles chanteurs perchés sur leurs supports favoris et de leurs déplacements vers le nid.

Assez farouche, discret en période de reproduction.

Éclosion à 12 à 14 jours après la ponte qui a lieu en mai (5 à 7 œufs). Une deuxième couvée, rare, peut avoir lieu fin juin.

Sortie des jeunes à 14-15 jours. Restent en groupe et ne sont
autonomes que 2 à 3 semaines plus tard.

Jacques DELAGE, Charente Nature

Grive draine

Prairies et pâturages en lisière de forêts, entrecoupés de grandes haies ou parsemés de bosquets. Elle ne s’installe pas au cœur des massifs forestiers denses. Nid de tiges, d’herbes sèches, de mousse et de terre, garni d’herbes fines, placé sur des branches, contre le tronc d’un arbre entre 4 et 10 m au-dessus du sol ; à rechercher en mars et avril dans les terrains dégagés à végétation herbacée basse à proximité d’arbres.

Sédentaire. Les premiers chants commencent dès janvier. Les pontes s’étalent d’avril (parfois mars) à fin juin.

C’est la plus corpulente de nos grives. Même motif fondamental que la Grive musicienne mais elle s’en distingue par la voix et la taille supérieure.

On peut l’entendre toute l’année mais c’est de janvier à mars qu’elle est vocalement la plus active et en juillet et août qu’elle est la plus discrète. Son chant rappelle celui du Merle noir : brèves strophes variables flûtées et sonores, mais en diffère par le ton plus triste, le rythme plus rapide, des pauses plus brèves, plus monotones et pas de sons grimpants à la fin des strophes. Contact : “dr’r’r’” roulé et
sec caractéristique. Alarme : cri dur faisant penser à la Grive litorne, mais un peu plus sec.

Localisation des chants, transect puis affût.

Par la femelle pendant 12 – 15 jours ; 3 à 5 œufs. Deux pontes par an (parfois 3), de début avril à fin juin, jeune nidicole couvert de duvet blanc jaunâtre uniquement dessus.

Les jeunes quittent le nid après 12 à 15 jours et deviennent
indépendants 2 semaines plus tard.

Jean-Pierre VERQUIN, Charente Nature

Bouscarle de Cetti

Actuellement assez commune dans la région, mais sa population, pouvant souffrir des hivers longs et rudes, reste fluctuante. La
Bouscarle est surtout inféodée aux zones humides, et niche assez près du sol dans des bosquets denses (ronciers) à proximité des cours d’eau, marécages, là où les plantes palustres abondent.

Espèce sédentaire dans notre région. La nidification peut débuter dès la mi avril. La parade est discrète et la vie nuptiale se déroule en cachette. En avril, la femelle construit seule le nid, l’ouvrage
extérieur est fait d’herbes sèches, de feuilles mortes, mais ses
attaches sont fragiles et tiennent sur quelques tiges végétales.
L’intérieur est garni de duvets de saules, radicelles, plumes et crins.

Très discrète et furtive, l’espèce n’est quasiment jamais visible. Elle dénonce cependant sa présence par un chant très sonore et
caractéristique composé de notes explosives et perçantes. Les 2 sexes chantent, les migrateurs chantent aussi en halte migratoire. C’est donc en principe à partir de mi-avril que les chants entendus signalent des nicheurs.

Transect le long des cours d’eau et dans les marais.

Paraît assez peu farouche.

De mi-avril à mi-mai, ponte de 4 à 5 œufs de couleur rouge brique, la couvaison assurée par la femelle dure 15 jours environ.

A 2 semaines, les jeunes quittent le nid et, se dispersent 15 jours plus tard, . Un deuxième nid peut alors être construit par la femelle courant juin.

Chantal FRAINNET, Charente Nature

Cisticole des joncs

Friches, bords de marais ou de cultures, même intensives (nicheur dans le colza en Vienne), talus, humides ou même secs, où
prospèrent graminées hautes ou scirpes. Petit nid de 13 cm de long, ovoïde et très élaboré, placé à 30/40 cm du sol, et camouflé très discrètement dans la plante-support, avec des tiges entrelacées et cousues ensemble, notamment avec des fils d’araignées.

Le mâle chante de fin février à fin septembre, c’est à dire durant toute la période potentielle de reproduction.

Femelle à bec clair et tête plus sombre durant la nidification (pas évident !).

Hors vols nuptiaux du mâle, dont il n’est pas avare, cette espèce très discrète se tient près du sol dans la végétation. Le chant “ tzip… tzip… tzip ” avec intervalles d’une seconde, en vol onduleux et
circulaire ou posé, déborde du territoire du couple. Repérer les
transports de nourriture ou de matériaux (la construction peut se poursuivre pendant l’incubation).

Auditive et visuelle, le chant du mâle indique un canton, même si la zone de chant ne correspond pas forcément au territoire (polygamie : plusieurs femelles peuvent se reproduire sur le même territoire).

3 pontes de 4 à 6 œufs couvés par la femelle en avril, juin et août ; couvés pendant 12/13 jours.

Sortie des jeunes à 13 jours, nourris par la femelle. Sont émancipés 8 à 10 jours plus tard.

Jean-Marc VILLALARD, GODS

Rousserolle effarvatte

Espèce paludicole, qui fréquente les roselières, inondées ou non par des eaux douces ou saumâtres, et situées sur les rives des étangs, des lagunes ou le long de fossés et canaux. Peut aussi s’installer dans des lambeaux de phragmitaies. Nid en corbeille suspendu entre
quelques tiges.

Retour migratoire à partir de la 2ème décade d’avril, les derniers
arrivant durant la 1ère quinzaine de mai. Départ à partir de la dernière décade de juillet, mais la plupart partent au mois d’août.

Confusion sonore possible avec le chant de la Phragmite des joncs.

Avant l’accouplement, chanteur actif durant la journée et au cours de la nuit. Chant répétitif de portée médiocre, de tonalité souvent basse et aux sonorités aigres. Phrase typique : « trett trett trett tchrri tchrri truy truy tié tré tré vi-vuy-vi tré tré… » Alerte : « tchrèèh » rauque, traînant « tchrrré » roulé et « trrr-rr ». Agressivité (attaques,
poursuites), vis à vis de ses congénères et d’autres espèces
nicheuses.

Point d’écoute et transect.

Réduite.

11 ou 12 jours. Ponte vers la 2ème quinzaine de mai. Si la première est réussie, une 2ème ponte est possible (2ème quinzaine de juillet).

Sortie des jeunes du 9ème au 11ème jour, sans qu’ils sachent voler ; envol à partir du 23ème jusqu’au 26ème jour.

Christophe BOUCHER & Fabien SARDAIN,
LPO Charente-Maritime

Fauvette des jardins

Les milieux fréquentés présentent une strate buissonnante feuillue assez haute et dense, dominée ou non par des arbres,
préférentiellement dans une ambiance fraîche : fourrés et grosses haies, hautes et épaisses, composés de feuillus, taillis, bosquets, bois de feuillus, lisières, bords des ruisseaux denses (aulnaies, saulaies). Contrairement à son nom, cette fauvette est loin d’être un oiseau des jardins, et édifie son nid dans la strate buissonnante, généralement à moins de 1 m du sol.

Les données de mi-mai à début juillet sont supposées par principe se rapporter à des nicheurs potentiels. La migration post-nuptiale
s’effectue dans les premiers jours d’août jusqu’à mi-septembre.

Le chant est l’élément essentiel pour détecter l’espèce et les
cantonnements, car les mâles sont assidus à leurs postes de chant. Les autres indices (transport de nourriture et de matériaux) sont très aléatoires car les oiseaux restent à l’abri du regard quand ils se
déplacent à couvert dans les buissons et les arbres feuillus.
Éventuellement, alarme, surtout près du nid, en lançant des cris en séries très caractéristiques « tchek tchek tchek ».

Cheminement dans les milieux favorables avec points d’écoute et d’observation dans les biotope favorables.

Pas de remarques particulières.

12 à 14 jours, ponte de 4 à 6 œufs.

Les oisillons quittent le nid à l’âge de 10 à 12 jours. Seconde ponte rare, les couvées tardives sont généralement des pontes de
remplacement.

Jean LANGOUMOIS, LPO Vienne

Roitelet triple-bandeau

Espèce arboricole, moins strictement inféodée aux peuplements de résineux que son cousin huppé ; se rencontre en plaine dans des peuplements mixtes voire de feuillus, en particulier chênaies et
hêtraies ; semble apprécier une certaine fraîcheur et la présence de lierre ; nid de mousse généralement suspendu en hauteur loin du tronc mais parfois beaucoup plus bas notamment sur genévriers ou cyprès ; En forêt de Chizé (79), une fidélité au site d’hivernage a été mise en évidence.

De mars à juillet ; les hivernants, beaucoup plus nombreux, sont présents jusqu’en mars.

Voir Roitelet huppé pour allure ; s’en distingue par son sourcil blanc et sa tâche jaune aux épaules. Mâles et femelles de distinguent de près par la couleur de leur calotte, orange vif et jaune chez le mâle, toute jaune chez la femelle.

Se signale surtout par sa voix fine et aiguë (“ sisisisisisisisisiss ” avec accélération finale, plus fort que celui du huppé) accompagnant ses mouvements incessants dans les hautes branches ; un chant
faible au printemps peut indiquer une reproduction dans les parages.

Population nicheuse assez réduite : écoute et recherche visuelle dans les massifs de conifères ou les forêts âgées mixtes en période de reproduction, transport de proies.

Peu sensible au dérangement du fait de la hauteur du nid ; peut être affecté surtout par les travaux sylvicoles.

Première ponte de 7-11 œufs en avril ou mai, puis seconde en main ou juin ; incubation par la femelle seule pendant 13 à 15 jours.

Sortie des jeunes vers l’âge de 15-20 jours. Les jeunes se dispersent en automne.

Christophe VERHEYDEN, GODS

Mésange nonnette

Assez commune et sédentaire, cette mésange est à rechercher à
partir de fin mars dans les forêts fraîches de feuillus âgés, les parcs ou encore les jardins. Elle recherche dès la fin de l’hiver des cavités arboricoles étroites, relativement près du sol. Elle forme dans la cavité choisie, un nid de mousse, d’herbes sèches garni de crin, de laine…

La ponte débute dès le mois d’avril et peut se poursuivre jusqu’à juin.

Cavités arboricoles, chants s’entendant seulement de février à mai, il est composé d’une série rapide et monotone d’un même motif “ tsiu tsiu tsiu ” ou “ tiep tiep tiep ” ; transport de matériaux pour le nid, transport de nourriture.

Transect puis affût, l’oiseau se montre relativement facilement.

Espèce pouvant tolérer un dérangement épisodique de faible durée pour localiser le nid.

Ponte de 6 à 8 œufs en général, couvés de 12 à 13 jours par la
femelle seule. Il y a rarement une deuxième ponte.

Les jeunes quittent le nid vers l’âge de 17 à 20 jours. Ils se
dispersent peu de temps après.

Emilie MOULINIER, Charente Nature