Mouette tridactyle

Habituée des falaises escarpées, donc peu de sites favorables dans la région ! A rechercher éventuellement sur les phares en mer (disparue récemment de l’île de Ré, après des cas de nidification sur le phare des Baleineaux), à la longue-vue depuis la côte ou mieux, lors d’un tour en bateau. Nid garni d’algues sèches.

Ponte de mi-mai à juin.

A peine plus grande que la Mouette rieuse, queue peu échancrée, bec jaune (en période de reproduction) et courtes pattes sombres.

Observation visuelle des oiseaux volant autour de l’édifice ou de la falaise ou qui y sont posés. Fientes sur les corniches de phares (attention aux confusions avec fientes de Grands Cormorans).

Voir ci-dessus.

Inconnue.

Une ponte par an. Généralement 2 œufs (1-3). Incubation 25-32 jours.

Les jeunes quittent le nid entre 35 et 50 jours.

Nicolas GENDRE, LPO Charente-Maritime

Marouette ponctuée

Niche dans les marais, les prairies alluviales et les bordures vaseuses à végétation dense des étangs. Plus que les grandes phragmitaies, elle préfère les cariçaies faiblement inondées et les prairies humides.

Les premiers migrateurs arrivent entre mi-mars et début avril. La migration prénuptiale peut se prolonger jusqu’à mi-mai. Les mâles en halte migratoire sont susceptibles de chanter.

Espèce très discrète, particulièrement en période de reproduction. La découverte d’un nid ou l’observation d’une nichée est un événement rare (un cas dans le nord des Deux-Sèvres en 1986). On privilégiera plutôt la détection des chants (un “ ouit ” répété à intervalle régulier et rappelant le sifflement d’un coup de fouet).

Détection des chanteurs de mai à juillet, soit de façon passive au crépuscule ou au début de la nuit, soit par repasse de chants
préenregistrés (à utiliser avec circonspection et modération).

Inconnu, mais probablement important en cas d’intrusion dans son milieu de nidification.

18-19 jours. Ponte de 9 à 11 œufs (extrêmes : 6 à 14) déposée le plus souvent entre mai et juillet. Les secondes pontes ne seraient pas rares, tout comme les pontes de remplacement en cas d’échec.

Les éclosions des poussins étant échelonnées, la nichée ne quitte le nid sous la conduite des adultes que lorsque la totalité de la ponte est éclose. Les poussins acquièrent leur autonomie entre l’âge de 10 jours et 3 semaines et sont aptes au vol entre 5 et 6 semaines.

Michel FOUQUET, GODS-ONCFS

Cigogne noire

Espèce très discrète fréquentant les milieux forestiers entrecoupés de mares, de vallons humides, en têtes de bassin avec bocage serré, d’accès souvent difficile.

Les derniers migrateurs printaniers peuvent être encore observés en mai et des adultes peuvent commencer leur migration dès fin juillet, y compris des oiseaux ayant réussi leur reproduction. Les obs. de juvéniles à cette date ne sont pas exceptionnelles ; aussi, seules les observations de juin et juillet doivent être considérées comme
susceptibles de concerner des oiseaux nicheurs.

L’extrême discrétion de l’espèce (déplacements sous les
frondaisons, peu d’émissions vocales) la rendent difficile à trouver. Par contre, un nid d’un diamètre de 1,5 m posé sur une grosse
branche latérale de chêne ou au sommet d’un pin est un critère
infaillible (bonne chance). Une recherche méthodique en hiver peut permettre de le localiser.

Rechercher les Cigognes noires planant au-dessus des arbres en juin et juillet ou prospecter les vieilles forêts sombres et humides (brrr !!).

Espèce extrêmement sensible aux dérangements, mais capable de fuir de tout près de vous, sans que vous ne vous en rendiez compte.

3 à 5 œufs en avril ou mai, couvés 5 semaines surtout par la femelle. Élevage des jeunes en juin et juillet ; à cette période, ils peuvent être entendus.

A partir de juillet, à 63-71 jours. En Deux-Sèvres, le seul “ envol ” observé a été tardif (fin août) et assez bruyant (émissions vocales et heurts avec les branches), mais le jeune est capable de parcourir des centaines de km deux jours après !

Jean-Marie CLAVERY,GODS

Butor étoilé

Très peu de données par an et par département, hivernage en 17. Pas d’indice de reproduction, à rechercher. Pour info, enquête nationale prévue en 2006.

Nid plat (diamètre 40 cm), au ras de l’eau, surtout dans les
phragmites denses, mais aussi massettes, scirpes, marisques, prairies
humides, voire au pied d’arbustes. S’adapte à des secteurs fauchés l’hiver précédent, et à des niveaux d’eau très variables (0 à 80 cm, moyenne 20 cm).

Pontes surtout d’avril à mi-mai. Chant de (février) mars à fin mai. Derniers migrateurs début avril.

Chant du mâle, audible de 400 m à plusieurs km (série de
beuglements rappelant un taureau). Oiseau très difficile à voir. La femelle s’occupe seule du nid et nourrit par régurgitation (pas de transport de proies visibles) : certaines font des va-et-vient en vol entre le nid et les zones d’alimentation durant l’élevage des jeunes.

Au moins 30 mn d’écoute (optimum de 30 mn avant le coucher du soleil à 1h30 après, et de 1h30 avant le lever à 30 min après), 2 jours de suite, et au moins 2 fois de mi-avril à mi-mai. En cas de contact, suivre le site régulièrement (2 fois par semaine). Un chanteur
occasionnel est probablement non nicheur. Recherche des femelles en vol à partir de mi-mai.

Trouver le nid nécessite des recherches intensives et est fortement déconseillé.

25 jours, 3 à 6 œufs. Éclosion : fin avril à fin juin, moyenne 15 mai. Une seule couvée, ponte de remplacement possible. Mâle polygame, mais tous les mâles n’ont pas de femelle.

Envol des jeunes à 55 jours, mais s’éloignent du nid à 15 jours. Chances de les voir quasi nulles.

Christophe DEMONGIN, CEBC-CNRS Chizé

Pic noir

Niche en forêt, mais aussi en milieu plus ouvert comportant des zones boisées. Très grande loge à ouverture ovale (12/15 cm de haut) dans un feuillu ou un conifère, souvent assez haut (5 à 15
mètres). Le hêtre, qui est l’essence la plus régulièrement occupée par le Pic noir, étant rare dans les forêts de Poitou-Charentes, l’espèce s’installe dans les pins ou les gros peupliers, plus rarement dans les chênes. Il y a souvent plusieurs loges dans le même arbre.

Dès janvier, ont lieu des parades, puis le forage de la loge, qui dure une quinzaine de jours en moyenne, intervient à partir de mars ; le Pic noir niche assez tôt.

Arbres de belle taille bien dégagés sans aucune branche sur les
premiers mètres Les loges ou les ébauches de loges sont
caractéristiques par leur taille et leur forme et la présence de très gros copeaux à leur pied. Ruches perforées, arbres au sol
déchiquetés.

Exploration des massifs forestiers mais aussi des petits bois de plaine en zones bocagères car dans la région, le Pic noir n’est pas strictement inféodé aux massifs forestiers. À partir de février, écoute des cris et chants caractéristiques.

Espèce nettement moins farouche que le Pic vert.

12 à 15 jours seulement. 3 à 5 œufs, 4 en général. Éclosion en avril généralement. Une seule couvée.

Au bout de 25 à 28 jours, les jeunes quittent le nid, mais on peut les observer à l’entrée de la loge dès le 20ème jour. Ils restent en
compagnie des parents sur le territoire de nidification pendant 1 mois et demi à 2 mois avant de se disperser. Leur erratisme très prononcé durant l’hiver peut expliquer la forte expansion actuelle de l’espèce.

Bruno DUBRAC, LPO Vienne

Pipit maritime

Ce passereau insectivore est inféodé aux zones littorales et recherche les côtes rocheuses, les marais salants mais aussi les forteresses maritimes et les endiguements. Il installe son nid dans des
anfractuosités rocheuses dissimulées par la végétation ou des
buissons de plantes halophiles.

Présent toute l’année sur le littoral. Cantonné sur les sites de
nidification de mars à juillet.

Sexes semblables. Confusion possible avec le Pipit farlouse qui a les pattes pâles.

Vol chanté typique émis en montant puis en descendant les ailes raides lors de la parade nuptiale. Le chant est une série de sons fins, aigus et répétés, avec 3 ou 4 motifs “ zruy-zruy-zruy-zruy-zruy-zré-zré-zré-zré-zré-zré-zré-sui-sui-sui-zri-zri ”.

Points d’écoute ou transect, puis affût en matinée.

Espèce sensible en période de reproduction. Ne pas chercher à
s’approcher des nids.

24 jours. Deux pontes possibles, 4 à 5 œufs couvées par la femelle pendant deux semaines. Eclosions vers la fin avril pour la 1ère ponte.

Espèce nidicole. Les jeunes quittent le nid au 16ème jour et ne
s’émancipent que deux semaines plus tard.

Fabien MERCIER, LPO Charente-Maritime

Fauvette babillarde

Ce passereau migrateur et insectivore est présent en plaine, en lisière des bois, dans de grandes haies, mais aussi dans des parcs et jardins voire autour des maisons. Il construit souvent son nid très près du sol, dans un gros buisson épineux ou un arbuste (conifère).

D’avril à juillet. La migration post-nuptiale s’effectue à partir de fin août jusqu’en septembre.

Mœurs discrètes sur les lieux de nidification. Dimorphisme sexuel. Confusion possible avec la Fauvette grisette (pattes pâles et ailes rousses) et la Fauvette à tête noire (calotte noire ou brune).

Chant jaillissant et assez bref commençant par un gazouillis et
s’achevant par une note caractéristique vivement répétée : “ rutututututu ”, pouvant être confondu avec le chant du Bruant zizi qui fréquente des milieux proches, et éventuellement avec celui du Pouillot. de Bonelli. Jeux nuptiaux (poursuite, affrontement,
gonflement du plumage).

Parcours en matinée dans les milieux favorables, avec point d’écoute puis affût (cri de contacts : “ tett ” calme et sec).

Pas de remarques particulières.

11 à 13 jours. Une seule ponte (4-6 œufs) de début mai à mi juin. Seconde ponte, exceptionnelle, en juillet.

Les jeunes sont nidicoles et l’envol survient entre le 11ème et le 13ème jour.

Fabien MERCIER, LPO Charente-Maritime