Verdier d’Europe

Fréquente les zones arborées de plaine, le bocage et à l’occasion les lisières forestières. Commun dans les parcs et jardins en ville. Nid en coupe (diam. ext. 12cm, int. 5cm, prof. 4cm) posé sur une
branche, entre 0.5 et 20m du sol (le plus souvent entre 2 et 4m). Pour nicher, apprécie les arbres et buissons denses, le lierre, légère préférence pour les feuillages persistants.

Chant de février à juillet, première ponte de mi-avril à mi-mai,
seconde en juin ou juillet.

Chant du mâle (“ Djiuuu ”’ étirés, espacés, ou des “ djiii diu diu diudrr ” lents et roulés) émis du haut d’un arbre. A partir de mars, le vol de parade (vol papillonnant à battements lents, ailes étendues, en zigzags, parfois en cercles), accompagné du chant.
Possibilité
d’observer les transports de matériaux pour le nid par le mâle ou la femelle. A partir de mai, rechercher les apports de nourriture au nid (granivore, capture aussi des insectes pour les très jeunes poussins).

Points d’écoute et observation dans des zones arborées (par ex. dans les villages), possibles toute la journée.

Relativement faible (à déranger avec modération, conformément à la loi en vigueur).

11-15 jours ; 4 à 6 œufs, blanc sale plus ou moins bleuté, quelques taches rouge-brun à la plus grosse extrémité. Eclosions à partir de mai.

Envol des jeunes à 13-16 jours, le lien familial persiste jusqu’à
l’automne.

Thomas DE CORNULIER, GODS

Chardonneret élégant

Très commun, niche dans les zones boisées et les friches, le bocage, les jardins, dans un arbre fruitier ; mais il est plus rare sur les lisières de forêts et dans les marais boisés.

Sédentaire ; premiers chants en mars, nidification à partir d’avril.

Vol onduleux, ponctué de cris ; le chant est un gazouillis aigu, interrompu par instants ; les cris sont nombreux et variés. Transport de matériaux et de nourriture.

Ecoute des chants, transect.

Peu sensible au dérangement ; souvent à proximité de l’homme, dans les jardins, parcs, pépinières, jeunes plantations, y compris en milieu urbain.

1 à 2 pontes par an, de 5 ou 6 œufs, entre mai et juillet.

Le séjour au nid des oisillons est de 12 à 15 jours. Les adultes nourrissent encore les petits pendant une semaine, puis c’est l’émancipation ; cependant, la famille reste groupée et se disperse plus tard. L’oisillon signale sa présence par un “ titititi ” fin ; après l’envol “ dziz dziz ” et “ zuit-witt ” “ stig-litt ” ; cri d’alarme “ tiz ” et “ aa-i ”.

Bernard FONTENAUD, Charente Nature

Linotte mélodieuse

Espèce répandue dans une très grande variété d’habitats, avec
cependant une prédilection notable pour les milieux ouverts, bocage, friches, landes, vignes. L’essentiel est pour la Linotte de bénéficier de zones dénudées pour la nourriture à proximité de zones de
buissons ou d’arbustes pour la nidification. Le nid en corbeille est placé dans un buisson, entre 0,5 et 1,5 m du sol, parfois même par terre.

Le comportement hivernal grégaire ne se perd pas totalement en période de nidification et on peut trouver de nombreux couples sur une zone restreinte. Les couples se cantonnent début avril et quittent complètement les sites de reproduction au début d’août.

Le nid est souvent très accessible et visible. Le chant, régulier de mars à juillet, émis d’un arbre ou de la cime d’un arbuste, est une suite irrégulière de roulades, de trilles et de sons flûtés très
mélodieux. Le cri “ ti-gitt ” est facilement reconnaissable. Transport de matériaux (par la femelle) et transport de nourriture (les 2
parents).

Oiseau peu farouche en période de reproduction, facilement
observable.

L’incubation des 5 ou 6 œufs dure 12 à 13 jours. Un seconde couvée est la règle (en juin).

Après avoir séjourné 12 à 14 jours dans le nid, les jeunes sortent du nid et sont entraînés hors des sites de nidification par les parents qui continuent à s’occuper d’eux pendant environ 3 semaines.

Eric PRUD’HOMME, Charente Nature

Bouvreuil pivoine

A rechercher dans les zones de boisements feuillus, résineux et
mixtes. A besoin de sous-bois plutôt denses. Occupe aussi les
bosquets, vergers avec grosses haies et les taillis. Fait son nid, une plate-forme concave à l’aspect lâche, le plus souvent dans la partie basse et touffue d’un conifère.

Observable toute l’année car en grande majorité sédentaire. Les jeunes mâles sont actifs tôt et les couples déjà établis (il semble qu’ils restent unis plusieurs années) se cantonnent dès la fin mars. La période de reproduction s’étale d’avril à mi-juillet.

Chant assez irrégulier, lent et haché mélangeant les sons flûtés et graves du cri “ diuh ” ou “ pyu ” à des sons étouffés et grinçants. Transports de matériaux et de nourriture (surtout le mâle). La
présence d’une petite famille, couple et quelques jeunes, en été, est un bon indice car l’erratisme lié à la recherche de nourriture ne
commence qu’en septembre.

Pas vraiment farouche mais très discret en période de reproduction et l’été. En outre, le comportement est toujours très calme ; ce
manque d’agitation n’aide pas à le repérer. Patience et attention sont donc de mise.

Couvés par la femelle, les 4 ou 5 œufs éclosent au bout de 13 à 14 jours. Les secondes couvées sont très fréquentes (juillet).

Les jeunes quittent le nid à l’âge de 16 à 18 jours fin mai, début juin. Ils sont émancipés au bout d’une dizaine de jours. Leur aspect
durant l’été, avant la mue, est assez différent de celui des adultes : sans calotte noire ni teinte rouge mais avec le croupion blanc et la barre alaire claire bien visible. Parents et jeunes restent ensemble jusqu’en hiver.

Eric PRUD’HOMME, Charente Nature