Pouillot de Bonelli

Le Pouillot de Bonelli se satisfait de toutes sortes de boisements de feuillus ou mixtes en formation pas trop serrée et ménageant entre les arbres des espaces de végétation herbacée basse et/ou de sol nu. On le trouve donc surtout dans les bois clairs, aux abords des
clairières et des lisières. Il aime les terrains secs et les versants
exposés à la chaleur. Nid placé au sol.

Au printemps, la migration se déroule essentiellement de la mi-avril à la mi-mai. Dès la mi-juillet, des oiseaux peuvent apparaître sur des sites où l’espèce ne niche pas.

Pouillot plutôt gris pâle avec le ventre blanc pur, sans sourcil net. Par contraste, le jaune-vert des ailes et des rectrices du croupion se remarquent. Confusion possible avec le chant du Pouillot siffleur.

Cris d’inquiétude fréquents “ pu-îe ” nettement bi-syllabiques, chant du mâle “ huihuihuihuihuihui ” bref, sur un seul ton, émis toutes les dix secondes au paroxysme de l’orgasme. Nid construit par la
femelle seule. Cris des jeunes sortis du nid réclamant la becquée : “ tiétiétié ” insistants.

Par beau temps en mai et juin ; la présence de l’espèce peut être détectée par points d’écoutes espacés de 200 mètres.

Se montre facilement inquiet et ne quitte que rarement le couvert du feuillage.

La période de ponte débute en mai et se prolonge jusqu’à fin juin (début juillet plus rarement). La femelle couve seule, pendant 13 jours, 3 à 7 œufs. Probablement une seule ponte.

Les poussins quittent le nid à l’âge de 10-13 jours et sont encore nourris pendant 10-15 jours.

Alain ARMOUET, GODS

Pouillot siffleur

Recherche les hautes futaies formant une voûte continue qui limite la formation végétale du sous- bois. Il a donc une préférence pour les chênaies et les hêtraies âgées. Le nid est placé au sol dans l’herbe ou dans la litière de feuilles mortes.

Le passage des migrateurs s’étale jusqu’à fin mai. Les nicheurs s’installent en majorité autour du 15 avril et la saison des chants se termine début juillet.

Le plus grand des 4 pouillots nicheurs en Poitou-Charentes. Parfois, et surtout à la fin de la saison, les “ psit-psit ” espacés qui servent d’introduction au chant se sont pas émis, ce dernier peut alors être confondu avec celui du Pouillot de Bonelli.

Le rechercher parmi les premières branches sous la “ canopée ”. Un “ thyu ” plaintif répété une dizaine de fois sur un rythme
decrescendo par un oiseau posé indique à coup sûr un territoire de nidification. Le chant est un “ psit-psit-psit psitpsitpsitpsitsirrrrrr… ”, les premières notes espacées, s’accélérant pour se terminer par une roulade-trille bruissante caractéristique. Cependant il peut être produit par des migrateurs, ou loin du site de nidification car les mâles sont fréquemment bigames ou trigames et quittent leur
territoire pendant la période de ponte et d’incubation. Près du nid, la femelle émet souvent des “ ti-iv ”. Surprise au nid, elle tente des manœuvres de diversion en se traînant au sol, ailes tremblantes, avant de s’envoler.

Inconnue.

Le nid est construit en trois ou quatre jours. Généralement une seule ponte de 6-7 œufs, déposée entre la fin avril et la mi-juin, couvée 13 jours.

Envol à 13 jours.

Alain ARMOUET, GODS

Roitelet triple-bandeau

Espèce arboricole, moins strictement inféodée aux peuplements de résineux que son cousin huppé ; se rencontre en plaine dans des peuplements mixtes voire de feuillus, en particulier chênaies et
hêtraies ; semble apprécier une certaine fraîcheur et la présence de lierre ; nid de mousse généralement suspendu en hauteur loin du tronc mais parfois beaucoup plus bas notamment sur genévriers ou cyprès ; En forêt de Chizé (79), une fidélité au site d’hivernage a été mise en évidence.

De mars à juillet ; les hivernants, beaucoup plus nombreux, sont présents jusqu’en mars.

Voir Roitelet huppé pour allure ; s’en distingue par son sourcil blanc et sa tâche jaune aux épaules. Mâles et femelles de distinguent de près par la couleur de leur calotte, orange vif et jaune chez le mâle, toute jaune chez la femelle.

Se signale surtout par sa voix fine et aiguë (“ sisisisisisisisisiss ” avec accélération finale, plus fort que celui du huppé) accompagnant ses mouvements incessants dans les hautes branches ; un chant
faible au printemps peut indiquer une reproduction dans les parages.

Population nicheuse assez réduite : écoute et recherche visuelle dans les massifs de conifères ou les forêts âgées mixtes en période de reproduction, transport de proies.

Peu sensible au dérangement du fait de la hauteur du nid ; peut être affecté surtout par les travaux sylvicoles.

Première ponte de 7-11 œufs en avril ou mai, puis seconde en main ou juin ; incubation par la femelle seule pendant 13 à 15 jours.

Sortie des jeunes vers l’âge de 15-20 jours. Les jeunes se dispersent en automne.

Christophe VERHEYDEN, GODS

Gobemouche gris

Fréquente les parcs, les jardins, les lisières boisées et les clairières forestières. Les bords de rivières lui sont également favorables.
Niche dans les cavités naturelles ou provenant de l’activité humaine, sous les rebords de toit…

Passage fin avril début mai, pour un séjour assez bref sur les lieux de reproduction. Dès mi-août, il regagne ses sites d’hivernage africains.

Se tient souvent perché en évidence, sur une branche sèche
dépassant d’une haie par exemple, assez fidèle à son poste, y
retourne après avoir glané quelque insecte en vol. Visites au nid.

Transect puis affût à saison des nids, entre mai et juillet.

1 à 2 couvées par an de 4 à 5 œufs blancs à taches grises et rousses. Les deux parents couvent durant 12 à 13 jours et nourriront ensuite les petits pendant 13 à 14 jours.

Bernard LAPRELLE, Charente Nature

Mésange nonnette

Assez commune et sédentaire, cette mésange est à rechercher à
partir de fin mars dans les forêts fraîches de feuillus âgés, les parcs ou encore les jardins. Elle recherche dès la fin de l’hiver des cavités arboricoles étroites, relativement près du sol. Elle forme dans la cavité choisie, un nid de mousse, d’herbes sèches garni de crin, de laine…

La ponte débute dès le mois d’avril et peut se poursuivre jusqu’à juin.

Cavités arboricoles, chants s’entendant seulement de février à mai, il est composé d’une série rapide et monotone d’un même motif “ tsiu tsiu tsiu ” ou “ tiep tiep tiep ” ; transport de matériaux pour le nid, transport de nourriture.

Transect puis affût, l’oiseau se montre relativement facilement.

Espèce pouvant tolérer un dérangement épisodique de faible durée pour localiser le nid.

Ponte de 6 à 8 œufs en général, couvés de 12 à 13 jours par la
femelle seule. Il y a rarement une deuxième ponte.

Les jeunes quittent le nid vers l’âge de 17 à 20 jours. Ils se
dispersent peu de temps après.

Emilie MOULINIER, Charente Nature

Loriot d’Europe

Nid installé dans un arbre (entre 5 et 20m de hauteur) dans des
boisements de feuillus (chênaies, ripisylves, grandes peupleraies…) avec une préférence pour les boisements proches de zones humides. Souvent sur une fourche à l’extrémité d’une branche horizontale, assez loin du tronc. Construit par la femelle, le nid est une sorte de nacelle (ou hamac) accrochée par les bords et garnie de matériaux divers (laine, crins, brins de paille, ficelle…).

De début mai à début juillet. Le Loriot arrive lorsque les feuilles des arbres sont sorties : fin avril ou début mai.

Pas de confusions possibles mais se méfier des imitations de chants par les étourneaux, qui peuvent d’ailleurs faire penser à une arrivée précoce en mars ou début avril.

Contacts sonores (chants) en début de formation des couples où l’activité des adultes est relativement “ bruyante ” : il s’agit d’un son caractéristique qui peut se traduire par “ didelio…didlio ” sous la forme d’un sifflement. Le cri est lui bref, nasillard et assez fort.

En début de journée, en mai de préférence. Identification aux chants. Transects et affûts possibles.

Pas de sensibilité particulière.

Ponte de 3 à 4 œufs à partir de la fin mai ; en principe une seule ponte annuelle. L’incubation dure une quinzaine de jours.

Les jeunes restent au nid entre 15 et 17 jours avant de s’envoler. En juillet, on peut observer des groupes familiaux qui vagabondent avant d’entreprendre la migration. Migrations nocturnes et solitaires.

Pierre GRILLET, GODS

Moineau friquet

Espèce cavernicole et anthropophile. Nids groupés en colonies
lâches, dans un trou d’arbre, ou de mur ou même dans des nichoirs ou des cavités d’hirondelles de rivage…A rechercher début mai à proximité des vieux vergers, des haies, des campagnes cultivées avec arbres dispersés, des bosquets, des parcs et jardins des villes et villages (comportant de vieux bâtiments)…

De fin avril début mai à août. Dès la fin de l’été, les Friquets se
regroupent en bandes ( 200 ind.) et quittent les sites de nidification pour rechercher de la nourriture en campagne (céréales sur pieds, terrains en friches, cultures maraîchères…).

Sexes semblables. Confusion possible avec le Moineau domestique (voix et apparence). Cri « tsouvitt » typique un peu nasillard. En vol souvent « tett-ett-ett ». Chant : série rapide de « tsvit » avec des variantes.

Entrée dans les cavités, chants, transport de matériaux pour le nid et de nourriture.

Repérage surtout à l’écoute et affût à proximité des cavités
favorables (l’oiseau se montre assez facilement), toute la journée.

Espèce peu farouche mais hésite à regagner son nid si elle est
dérangée.

11 à 14 jours. 2 à 7 œufs ; éclosion vers mi-mai. Productivité
annuelle de 5,8 jeunes/couple mais en contrepartie, forte mortalité des adultes (52 % /an). En général de 2 couvées (jusqu’à 4).

Sortie des jeunes de la cavité à 15-20 jours ; ils sont encore nourris par les parents une dizaine de jours. Leur éducation ne dure pas longtemps car les adultes aménagent un nouveau nid et la seconde ponte suit de très près l’envol de la nichée.

Sandrine BRACCO et Cyril GOULEVANT, LPO Charente-Maritime

Bouvreuil pivoine

A rechercher dans les zones de boisements feuillus, résineux et
mixtes. A besoin de sous-bois plutôt denses. Occupe aussi les
bosquets, vergers avec grosses haies et les taillis. Fait son nid, une plate-forme concave à l’aspect lâche, le plus souvent dans la partie basse et touffue d’un conifère.

Observable toute l’année car en grande majorité sédentaire. Les jeunes mâles sont actifs tôt et les couples déjà établis (il semble qu’ils restent unis plusieurs années) se cantonnent dès la fin mars. La période de reproduction s’étale d’avril à mi-juillet.

Chant assez irrégulier, lent et haché mélangeant les sons flûtés et graves du cri “ diuh ” ou “ pyu ” à des sons étouffés et grinçants. Transports de matériaux et de nourriture (surtout le mâle). La
présence d’une petite famille, couple et quelques jeunes, en été, est un bon indice car l’erratisme lié à la recherche de nourriture ne
commence qu’en septembre.

Pas vraiment farouche mais très discret en période de reproduction et l’été. En outre, le comportement est toujours très calme ; ce
manque d’agitation n’aide pas à le repérer. Patience et attention sont donc de mise.

Couvés par la femelle, les 4 ou 5 œufs éclosent au bout de 13 à 14 jours. Les secondes couvées sont très fréquentes (juillet).

Les jeunes quittent le nid à l’âge de 16 à 18 jours fin mai, début juin. Ils sont émancipés au bout d’une dizaine de jours. Leur aspect
durant l’été, avant la mue, est assez différent de celui des adultes : sans calotte noire ni teinte rouge mais avec le croupion blanc et la barre alaire claire bien visible. Parents et jeunes restent ensemble jusqu’en hiver.

Eric PRUD’HOMME, Charente Nature

Bruant jaune

Prairies, pâturages et cultures entrecoupées de haies et de buissons. Nid de brindilles, d’herbes sèches et de mousse, garni d’herbes fines et de crins. Le nid est caché au sol parmi les herbes ou posé dans un buisson ou un arbuste, en général à moins de 50 cm du sol.

Les premiers chants sont émis en février après dispersion des bandes hivernales. Ponte de mi-avril à mi-août.

Confusion possible avec le Bruant zizi ; mâle : tête jaune vif rayée d’olive dessus et sur les côtés, dessous jaune vif, teinté de roux à la poitrine et aux flancs, croupion roux vif, queue brun noir bordée de blanc sur les côtés. Femelle moins jaune et plus fortement rayée à la tête et dessous.

Chants des mâles, transport de matériaux et de nourriture pour la nichée. Le Bruant jaune est connu pour son chant monotone et
mélancolique, constitué de phrases courtes, stéréotypées, de plus en plus aiguës, avec un final appuyé “ tsi-tsi-tsi-tsi-tsi-duuh ”. Son chant est entendu dès février.

Écoute, affût, l’oiseau est assez difficile à observer lorsque la
végétation est dense.

Espèce discrète et farouche en période de reproduction.

Deux à trois pontes par an, incubées par la femelle seule pendant 11 à 14 jours.

Sortie des jeunes au bout de 9 à 14 jours, s’envolent 2 jours plus tard, il est donc aisé de les observer durant cette période.

Matthieu DORFIAC, Charente Nature

Bruant zizi

Terrains ensoleillés et secs à végétation clairsemée, parsemés
d’arbres et de buissons. Haies, vergers, friches buissonnantes. Nid de brindilles, d’herbes sèches et de mousse, garni d’herbes fines et de crins. Bien caché au cœur d’un buisson touffu, en général entre 50 cm et 1,50 m du sol.

Espèce sédentaire, il est grégaire en dehors de la période de
reproduction. Pontes de mi-mai à août.

Attention, le Bruant jaune et le Bruant zizi sont assez semblables surtout les femelles. Mâle : calotte gris olivâtre striée de noir,
dessous jaune, côtés de la poitrine et flancs roux rayés de noir,
croupion gris olive. Femelle moins jaune et plus striée dessous, tête brunâtre avec 2 larges raies jaunâtre sur les côtés.

Chants des mâles perchés sur un poteau ou un fil aérien ou bien encore dissimulés dans la végétation. Chant monotone qu’il émet généralement perché : 6 notes aiguës suivies d’une note finale
mélancolique “ tsi tsi tsi tsi tsi tsi-tui ”. Diffère du chant du Bruant jaune par un final moins prononcé. Transport de matériaux et de nourriture pour la nichée.

Ecoute et affût. Nicheur tardif, sa reproduction est à rechercher entre mi-mai et fin août. Plus farouche que le Bruant jaune, il est plus difficile à observer.

Espèce discrète et farouche en période de reproduction.

2 à 3 pontes par an, incubées par la femelle seule pendant 11 à 13 jours.

Sortie des jeunes 10 à 13 jours et s’envolent 2 jours plus tard.

Matthieu DORFIAC, Charente Nature