Serin cini

Passereau relativement commun des milieux ouverts, des villes et des villages et en particulier des parcs, des jardins et des vergers, le Serin cini niche dans les buissons, les arbres fruitiers, ainsi que dans les rosiers ou les vignes ornementales des jardins. Les zones bien ensoleillées avec des graminées à proximité sont particulièrement propices à la nidification. Le nid, d’environ 9 cm de diamètre et 5 de hauteur, est confectionné à partir d’herbes sèches, de radicelles, de duvet végétal et de lichens souvent agglomérés par des toiles
d’araignées. La hauteur d’installation est variable, de 1 mètre dans de petits arbrisseaux jusqu’à une dizaine de mètres dans un pin, par exemple.

Prospection à partir de début mai.

Pas d’indices particuliers sinon la recherche des zones favorables. En mai, noter les mâles qui chantent depuis un point élevé : haute branche d’un arbre, fil électrique ou téléphonique et les râteaux des antennes de télévision.

Espèce assez peu farouche.

12 à 14 jours. 4 ou 5 œufs couvés par la femelle seule. Nourrissages d’abord essentiellement par le mâle puis par les deux parents.

Envol des jeunes après séjour au nid de 14 à 15 jours. Ils séjournent ensuite encore une dizaine de jours dans les arbustes et la végétation environnante où les adultes les nourrissent avant de les inciter à glaner eux-mêmes des graines. Les jeunes présentent alors un
plumage très strié pratiquement sans trace de jaune. Une deuxième couvée, voire une troisième, sont fréquentes dans la région.

Bruno DUBRAC, LPO Vienne

Verdier d’Europe

Fréquente les zones arborées de plaine, le bocage et à l’occasion les lisières forestières. Commun dans les parcs et jardins en ville. Nid en coupe (diam. ext. 12cm, int. 5cm, prof. 4cm) posé sur une
branche, entre 0.5 et 20m du sol (le plus souvent entre 2 et 4m). Pour nicher, apprécie les arbres et buissons denses, le lierre, légère préférence pour les feuillages persistants.

Chant de février à juillet, première ponte de mi-avril à mi-mai,
seconde en juin ou juillet.

Chant du mâle (“ Djiuuu ”’ étirés, espacés, ou des “ djiii diu diu diudrr ” lents et roulés) émis du haut d’un arbre. A partir de mars, le vol de parade (vol papillonnant à battements lents, ailes étendues, en zigzags, parfois en cercles), accompagné du chant.
Possibilité
d’observer les transports de matériaux pour le nid par le mâle ou la femelle. A partir de mai, rechercher les apports de nourriture au nid (granivore, capture aussi des insectes pour les très jeunes poussins).

Points d’écoute et observation dans des zones arborées (par ex. dans les villages), possibles toute la journée.

Relativement faible (à déranger avec modération, conformément à la loi en vigueur).

11-15 jours ; 4 à 6 œufs, blanc sale plus ou moins bleuté, quelques taches rouge-brun à la plus grosse extrémité. Eclosions à partir de mai.

Envol des jeunes à 13-16 jours, le lien familial persiste jusqu’à
l’automne.

Thomas DE CORNULIER, GODS

Chardonneret élégant

Très commun, niche dans les zones boisées et les friches, le bocage, les jardins, dans un arbre fruitier ; mais il est plus rare sur les lisières de forêts et dans les marais boisés.

Sédentaire ; premiers chants en mars, nidification à partir d’avril.

Vol onduleux, ponctué de cris ; le chant est un gazouillis aigu, interrompu par instants ; les cris sont nombreux et variés. Transport de matériaux et de nourriture.

Ecoute des chants, transect.

Peu sensible au dérangement ; souvent à proximité de l’homme, dans les jardins, parcs, pépinières, jeunes plantations, y compris en milieu urbain.

1 à 2 pontes par an, de 5 ou 6 œufs, entre mai et juillet.

Le séjour au nid des oisillons est de 12 à 15 jours. Les adultes nourrissent encore les petits pendant une semaine, puis c’est l’émancipation ; cependant, la famille reste groupée et se disperse plus tard. L’oisillon signale sa présence par un “ titititi ” fin ; après l’envol “ dziz dziz ” et “ zuit-witt ” “ stig-litt ” ; cri d’alarme “ tiz ” et “ aa-i ”.

Bernard FONTENAUD, Charente Nature

Linotte mélodieuse

Espèce répandue dans une très grande variété d’habitats, avec
cependant une prédilection notable pour les milieux ouverts, bocage, friches, landes, vignes. L’essentiel est pour la Linotte de bénéficier de zones dénudées pour la nourriture à proximité de zones de
buissons ou d’arbustes pour la nidification. Le nid en corbeille est placé dans un buisson, entre 0,5 et 1,5 m du sol, parfois même par terre.

Le comportement hivernal grégaire ne se perd pas totalement en période de nidification et on peut trouver de nombreux couples sur une zone restreinte. Les couples se cantonnent début avril et quittent complètement les sites de reproduction au début d’août.

Le nid est souvent très accessible et visible. Le chant, régulier de mars à juillet, émis d’un arbre ou de la cime d’un arbuste, est une suite irrégulière de roulades, de trilles et de sons flûtés très
mélodieux. Le cri “ ti-gitt ” est facilement reconnaissable. Transport de matériaux (par la femelle) et transport de nourriture (les 2
parents).

Oiseau peu farouche en période de reproduction, facilement
observable.

L’incubation des 5 ou 6 œufs dure 12 à 13 jours. Un seconde couvée est la règle (en juin).

Après avoir séjourné 12 à 14 jours dans le nid, les jeunes sortent du nid et sont entraînés hors des sites de nidification par les parents qui continuent à s’occuper d’eux pendant environ 3 semaines.

Eric PRUD’HOMME, Charente Nature