Pie-grièche écorcheur

Milieux ouverts et ensoleillés à végétation rase avec buissons épars : prairies de fauche ou pâturées. Également landes, friches et parfois talus ou champs cultivés avec buissons à proximité. Niche en
général dans un arbuste le plus souvent épineux.

Premiers migrateurs dès fin avril et installation début mai. La
présence d’un mâle fin mai est un bon indice d’un probable couple nicheur, à confirmer ultérieurement par la présence de jeunes. Les départs vers les lieux d’hivernage débutent dès juillet et battent leur plein jusqu’à la mi août.

Individu à l’affût en évidence sur un perchoir dominant (piquet de clôture, ligne téléphonique, sommet de buisson ou d’arbre). Individu alarmant avec un cri dur et nasillard “ tche tche ”. Juvéniles
facilement repérables dès leur sortie du nid.

Repérage préalable des zones favorables à l’espèce et prospection plus exhaustive que pour la Pie-grièche à tête rousse. On peut
trouver l’Ecorcheur dans des zones atypiques dès lors qu’elles sont pourvues de buissons ou de perchoirs permettant la chasse à l’affût.

Les réactions envers l’observateur humain sont plus ou moins vives en période de reproduction.

14 à 16 jours. 4/6 œufs. Éclosion : fin mai à fin juin. Une seule
couvée, ponte de remplacement régulière.

Sortie des jeunes à l’âge de 13 à 14 jours. Les jeunes quittent le nid sans savoir encore voler et suivent les parents de branches en
branches. Ils dépendent d’eux pendant 2 semaines et se repèrent alors très facilement à leurs cris incessants pour quémander de la nourriture.

Nicolas MORON, LPO Vienne

Pie grièche à tête rousse

Espèce thermophile. Milieux semi-ouverts avec végétation rase, ensoleillés et parsemés de buissons et d’arbres à branches basses : vergers, alignements d’arbres le long des petites routes et chemins, prairies. Nid dans un arbre, plus rarement dans un buisson.

Les migrateurs arrivent fin avril et les installations se font dans la première quinzaine de mai. Un contact fin mai indique une
nidification probable. Les départs commencent en juillet et
culminent en août, mais l’observation de jeunes volants à cette
période ne peut constituer à elle seule une preuve certaine de
reproduction, car l’espèce migre en famille.

Individu à l’affût au sommet d’un perchoir. L’oiseau peut être
silencieux ou se manifester par des cris agressifs et râpeux (“ tchetchetche, kchikchi, crex ”). Il a souvent tendance à fuir en se cachant dans le feuillage et ressortir quelques mn plus tard.
Juvéniles faciles à détecter avec un peu de patience (cris grinçants).

Repérage des zones favorables, souvent restreintes, correspondant à son milieu de prédilection. Parcours des routes et chemins.

Très discrète en période d’incubation ; les réactions envers
l’observateur humain sont plus ou moins vives.

14 à 17 jours. 3/6 œufs. Eclosion : fin mai à fin juin. Une seule
couvée, ponte de remplacement régulière.

Sortie des jeunes à l’âge de 15 à 18 jours. Les jeunes accompagnent les adultes durant près d’un mois. Ils séjournent plus ou moins
longtemps au voisinage de l’arbre portant le nid. Ils se signalent par des appels grinçants et répétitifs à l’approche d’un adulte avec une proie et il n’est pas rare de les voir poursuivre les adultes en
quémandant la nourriture.

Nicolas MORON, LPO Vienne

Moineau soulcie

Fréquente principalement les bâtiments des habitations isolées,
hameaux, villages et villes (Niort, Surgères) dans les plaines
calcaires de la région. Espèce cavernicole. Niche principalement dans les cavités des murs en moellons calcaires à des hauteurs très variables, mais aussi dans des sites atypiques comme des structures tubulaires, éventuellement à l’intérieur d’espaces semi-ouverts.

Chant de février à août, première ponte de début juin, seconde ponte mi-juillet.

Chant du mâle (“ Sli-vitt ” ou “ Vèyuiit ” traînants, répétés)
principalement émis en hauteur (antenne, poteau, toit, cheminée, cavité de nidification…). A partir d’avril, parade posée avec une femelle (ailes relevées pouvant frémir, queue étalée, tâche jaune bien visible…), accompagné du chant. Transports de matériaux pour le nid par le mâle ou la femelle. A partir de mi-juin, apports de
nourriture au nid (insectes) et transport de sacs fécaux. Rechercher les alarmes des parents et cris de jeunes à l’entrée des cavités.

Confirmer toujours le contact auditif par un contact visuel (confusion possible avec le chant du Verdier).
Points d’écoute et cheminement à pied autour des fermes isolées, hameaux, villages, vieux quartiers des villes. Plutôt le matin mais possible toute la
journée, surtout à partir de mi-juin.

Semble paradoxalement assez sensible à l’observation, mais peu aux autres activités humaines.

11-14 jours ; 4 à 5 œufs, blanc jaunâtre, avec taches, points et
rayures brun rouge à brun noir. Éclosions à partir de mi-juin (1ère ponte) et fin juillet (2ème ponte).

Envol des jeunes à 18-19 jours.

Xavier FICHET, GODS.

Gros-bec cassenoyaux

Toujours en milieu arboré ; niche dans les fourrés, buissons, ou
arbres de forêts de feuillus (chênaies, hêtraies) ou mixtes (hauteur entre 2 et 10 mètres). Semble peu fidèle au site du nid d’une année sur l’autre.

Mars à début juin. Des migrateurs nordiques peuvent être présents jusqu’en mars.

Oiseau trapu, plus gros qu’un pinson. Gros bec, tête rousse, barres alaires claires bien visibles. Femelle plus pâle. Vol haut, onduleux et rapide lorsqu’il change de quartier.

Oiseau très discret malgré un plumage contrasté. Observé très
régulièrement en hiver (parfois en bandes), il se fait beaucoup plus rare en période de nidification, peut passer inaperçu même quand il est nicheur. Se tient à la tête des arbres. Chant faible. Cri : un “ tsicc ” ou “ pix ” bref et métallique. Manifestations vocales un peu plus importantes au moment des parades nuptiales, poursuites et accouplements (dès fin février).

Cheminement avec point d’écoute et d’observation dans les futaies en mars et avril. Mis à part les mâles cantonnés et les
accouplements, les autres indices sont difficiles voire quasi
impossibles à mettre en évidence (nidification dans la canopée).

A priori faible, vu qu’il se tient la plupart du temps dans la canopée.

Une seule ponte de 5 œufs, couvés 12 ou 13 jours par la femelle.

Envol à 2 petites semaines. Les jeunes restent groupés avec les
adultes jusqu’en août puis dispersion.

Joseph CHAUVEAU, GODS

Bruant ortolan

L’Ortolan fréquente principalement les zones agricoles, notamment les plaines céréalières sur sols séchants (calcaire, sables…),
ponctuées de postes de chants (arbres isolés, ceps de vignes, haies, fils téléphoniques, pied de tournesol…). Souvent associé aux petites vignes familiales dans lesquels sont présents des fruitiers. Le nid est construit au sol dans des milieux divers à végétation relativement basse et clairsemée (vigne, bordure de chemin, céréale, tournesol…).

L’espèce est présente de la mi-avril à fin septembre, mais la période du 15 mai à fin juin est la plus propice pour repérer les chanteurs puis les nicheurs.

Pas de difficulté, surtout pour le mâle. Le chant peut être confondu avec celui du Bruant jaune mais est moins rapide avec la dernière note descendante et atténuée.

Chant : “ bin bin bin bin tu ”. Transport de matériaux, de nourriture ou de sacs fécaux. Il convient en premier lieu de repérer les mâles chanteurs.

Point d’écoute dans les zones favorables puis affût.

Espèce assez tolérante. La femelle peut feindre la blessure pour éloigner l’observateur lorsque celui-ci l’a contrainte à quitter son nid.

11 à 12 jours. 4/5 œufs ; éclosion : principalement en juin. Une seule ponte en général.

Sortie des jeunes entre 10 et 13 jours. Les jeunes sont alors non volants. Ils sont encore nourris pendant une ou deux semaines.

Didier PAPOT, LPO Vienne