Nicheur rare et localisé dans la région. Espèce nichant au sol, le nid est une petite dépression tapissée d’herbes, de duvet et quelques plumes. Sa nidification est à rechercher après la fin mars dans les zones humides riches en végétation aquatique : queues d’étangs, rives de certains cours d’eau, lagunes ou mares bocagères.
Les premiers migrateurs arrivent dès la fin février. Ils ne seront
vraiment actifs qu’entre la mi-mars et la mi-mai. Aussitôt arrivés sur les sites de nidification, les couples se forment et le mâle devient très territorial. Il défendra la femelle et les jeunes avec énergie.
Le mâle est vite trahi par son chant très caractéristique (comme le frottement des doigts sur un peigne). La femelle est quant à elle très discrète et arbore un plumage marron très mimétique. Lorsque le couple sent un danger proche, il peut feindre une blessure et orienter le prédateur ou l’observateur trop curieux dans une direction
opposée à celle du nid.
Assez méfiante en migration. Espèce sensible en période de
nidification, la recherche de nid est à proscrire car elle entraîne un risque de piétinement des œufs.
Les œufs, de 8 à 11, seront couvés par la femelle pendant 21 à 23 jours. Une seule couvée.
Les canetons sont nidifuges et suivent leur mère dès la naissance. Ils seront aptes au vol au bout de 5 à 6 semaines et partiront en
migration dès la fin juillet.
Pascal LAVOUE, Charente Nature