Guêpier d’Europe

Espèce cavernicole. A rechercher dans les fronts de taille des
carrières (sable, dolomie, argile), dans les berges de rivières (quelques dizaines de centimètres suffisent) ou dans des tas
compacts de matériaux meubles (dépôts pour construction).

Arrivée vers le 15 mai. Activité maximum (nourrissage au nid avec très nombreux échanges de cris) entre début juillet et mi-août.

Entrée des nids (ouverture circulaire de 6 cm de diamètre, à hauteur variable), chants (très caractéristiques et sonores, “ crucc ” roulé et liquide, très fréquents en période d’activité maximum), individus perchés sur les fils téléphoniques ou les arbres morts. Niche la
plupart du temps en colonie.

Visite systématique des carrières et recherche le long des rivières. Par repérage des nids, d’individus perchés ou par écoute des chants. L’oiseau se montre facilement, toute la journée.

Espèce plutôt tolérante. Peut se montrer conciliante vis-à-vis des engins de chantiers et des pêcheurs si le nid est à l’écart des
passages. Des passages trop fréquents et des stationnements
prolongés à proximité des nids sont déconseillés, gênant le
nourrissage de la femelle au nid et des jeunes.

20-25 jours. 5-6 œufs ; éclosion : fin juin, une seule couvée.

Sortie des jeunes de la cavité à 1 mois, soit fin juillet. Ils stationnent à l’entrée du nid, se faisant nourrir plusieurs jours par les parents, avant de s’envoler. Ils rentrent à la moindre alerte. Départ des sites de la mi-août à la fin août. Des regroupements importants, de
plusieurs dizaines d’individus, peuvent être observés non loin des sites avant le départ en migration.

Jean-Claude DESCOMBES, LPO Vienne

Héron bihoreau

Espèce arboricole, niche en colonie mixte avec d’autres ardéidés, à hauteur variable en bordure de zones humides ou dans des bois
humides.

Les premiers migrateurs sont observés dès fin mars et début avril.

Croassement rauque émis de mai à juillet plutôt le soir « kouac kouac » qui lui a valu son nom latin. L’oiseau est surtout actif à l’aube et au crépuscule.

Pendant la période d’émancipation des jeunes, les adultes pour
subvenir à leurs besoins croissants, peuvent aisément être observés en plein jour. Repérer alors les allers-retours entre le nid et les zones
d’alimentation. Dénombrement : passer dans les colonies début
juillet pour compter les nids faits de branchages, sous lesquels des
coquilles d’œufs ou des fientes sont visibles.

Espèce sensible en période d’élevage des jeunes.

20 à 23 jours. 2 à 6 œufs ; éclosion entre la mi-mai et la mi-juin.

Les jeunes volent à 1 mois. Toutefois, ils mettront un autre mois à s’émanciper, pendant lequel ils apprendront à pêcher aux abords de la colonie, tout en continuant à se faire nourrir par leurs parents.

Loïc PETIT, LPO Charente-Maritime

Cincle plongeur

Rivières rapides avec lit de cailloux : rives couvertes par la
végétation, nid de mousse à entrée latérale, situé dans un lieu abrité dans l’entrelacs des racines d’une berge abrupte, toujours au-dessus de l’eau courante, sous les ponts, moulins ou barrages, parfois sous une chute d’eau ; occupe parfois des nichoirs semi-ouverts destinés aux Rougegorges.

Présent toute l’année, parade et chant vigoureux du mâle (surtout matin et soir) de janvier à juillet. Construction du nid, ponte et
incubation dès février ou mars jusqu’à juillet, envol des jeunes de fin avril à fin juillet.

Nids de mousse, couple perché sur les rochers, contact “ trètt ” bref et rauque, souvent émis en volant au ras de l’eau, chant vigoureux du mâle, rondes de surveillance du mâle sur son territoire de 300 à 1200 m de long, au-dessus de l’eau.

De mars à juillet, prospection systématique des sites potentiels le long des cours d’eau rapides et affût.

Espèce sensible au dérangement surtout en période de reproduction.

16 à 17 jours par la femelle seule, 4 à 6 œufs blancs ; la femelle quitte le nid quelques minutes toutes les heures pour se nourrir. En général 2 couvées par an, la seconde commençant 8 jours après
l’envol de la première.

Envol vers 20 jours (soit pour la première couvée au plus tard fin mai), des juvéniles à plumage gris brun à bandes épaisses faisant penser à des écailles, et au plastron clair mal délimité. Ils séjournent quelque temps dans la végétation aux alentours du nid, puis s’émancipent 19 à 25 jours après.

Danielle PARVERY, Charente Nature

Tarier des prés

Espèce nichant au sol ; la nidification du Tarier des prés est à
rechercher à la fin du mois d’avril dans les zones à végétation
herbacée dense et haute sur sol humide, prairies de fauche et
localement dans les cordons dunaires.

Les derniers migrateurs printaniers passent jusqu’au début mai et les 1ers postnuptiaux dès le mois d’août. La présence de l’oiseau de
mi-mai à juillet signale souvent la nidification de l’espèce.

Allées et venues vers la même touffe d’herbe, chants, vols nuptiaux, transports de matériaux pour le nid, transport de nourriture. L’oiseau aime se percher en hauteur (piquet, herbes hautes, fil barbelés…). Le mâle chante de mai à juillet bien avant l’aube et parfois de nuit. Il chante ailes pendantes et queue étalée sur l’un de ses nombreux perchoirs. Le cri habituel est un “ tèk ” dur et sec, en alternance avec un “ diu ” plus doux.

Transect puis affût (l’oiseau se montre facilement) toute la journée.

Peu farouche en migration ; assez sensible au dérangement en
période de nidification.

Une ponte, rarement 2, couvée par la femelle durant 12 à 15 jours.

Le séjour au nid des oisillons est de 12 à 13 jours. Les jeunes
s’envolent à 17-19 jours, ils seront indépendants à environ 1 mois.

Clément DOLMONT, Charente Nature