Marais côtier, lagunes saumâtres, dépressions humides en arrière dune et exceptionnellement sur des milieux d’eau douce. Niche seul ou en petit groupe, principalement dans les trous du sol ou des
digues, des terriers (lapin, ragondin) et des cavités (ruine, arbre). Le nid est aménagé d’herbes et de débris puis abondamment garni de duvet par la femelle.
Premiers cantonnements dès le mois de mars et nidification jusqu’en août.
Confusion impossible. Le mâle arbore un tubercule rouge au bec absent chez la femelle. Juvéniles sans bandes pectorales ni motifs au ventre, gorge et devant du cou blanc.
Parades des mâles, mouvement de la tête d’avant en arrière par le mâle. Sifflement des mâles « sliss, sliss », présence de traces de pattes au niveau des terriers. Comportement territorial inexistant autour du nid. Stationnements quotidiens d’oiseaux sur des milieux favorables (attention, de nombreux couples paradent sans nicher).
Prospection à proximité du littoral le plus souvent jusqu’à 10 km.
Peu farouche.
Ponte début avril à fin juin, pic d’éclosion fin mai début juin. Une ponte par an, 8 à 15 œufs, mais 2 femelles peuvent pondre dans le même nid. L’incubation qui dure 1 mois est assurée uniquement par la cane.
Les jeunes nidifuges, peuvent s’éloigner de plus de 5 km du lieu de ponte et sont menés à la mer. Les deux parents s’occupent de la nichée, ce qui est rare chez les canards mais la règle chez les oies et les cygnes. Souvent en nurseries réunissant en général une vingtaine de canetons. Ils sont indépendants à 45-50 jours.
Nicolas GENDRE, LPO Charente-Maritime