Zones marécageuses avec phragmites, massettes, laîches, ou joncs, en bordure d’étangs, de cours d’eau lents. Régulièrement aussi au sein d’aulnaies et de saulaies inondées, pourvues de quelques touffes de végétation haute. Ses secteurs de prédilection sont en fait les zones de transition en voie d’atterrissement.
Les cris et le « chant », en mars, jouent un rôle capital dans la
formation des couples. L’installation sur les sites de reproduction s’étend toutefois jusqu’en juin, avec les arrivées successives de
migrateurs.
Les cris, très typiques, évoquent celui du cochon qu’on égorge ; ils vont crescendo et se terminent par des grognements. La détection par les « cris » reste la plus sûre. Leur intensité culmine au printemps, surtout si le voisinage de plusieurs territoires suscite des
stimulations vocales et des querelles.
La repasse est utilisable, surtout en cas de faible densité des couples et donc avec peu d’activité vocale. Plutôt en fin de soirée.
Assez sensible ; recherches à bonne distance et ne pas chercher les nids. Dérangés, les adultes peuvent transporter ailleurs les œufs ou les poussins. Éviter impérativement les intrusions sur les sites de reproduction.
Environ pendant 20 jours dès le dernier œuf. 9 à 10 œufs (extrêmes : 4 à 12), déposés entre avril et mi-mai ; une seconde ponte semble habituelle entre mi-juillet et septembre.
Les jeunes quittent le nid quelques heures ou quelques jours après leur naissance et suivent leurs parents qui assurent leur alimentation pendant au moins 5 jours. Ils sont capables de voler au bout de 7 à 8 semaines.
Jean-Yves AIRAUD, GODS