Petite fauvette des milieux humides ; sa nidification est à rechercher dans la végétation dense : dans l’enchevêtrement des plantes, sur une touffe de carex ou au cœur d’un faisceau de joncs entre 10 et 15 cm au dessus de l’eau. Le nid peut être éloigné de l’eau pourvu qu’elle y trouve une végétation basse avec quelques buissons.
Les derniers migrateurs printaniers passent jusqu’à la mi-avril et les premiers postnuptiaux dès fin juillet. La période de reproduction s’étend donc de mai à juillet.
Le chant, proche de celui de la Rousserolle effarvatte, est composé d’une alternance de sons variés : cascades flûtées, sifflements,
roulades. Les longues strophes commencent par une série de cris répétitifs kerr kerr kerr . Le transport de matériaux pour le nid ou de nourriture pour la nichée, est un bon indicateur. Lors de la
période nuptiale, on peut observer le mâle s’élancer du haut d’une tige en chantant pour retomber à la verticale dans le couvert, ailes et queue déployées. L’oiseau se plait volontiers à se poster au sommet d’un jonc, d’un roseau ou encore d’un buisson pour chanter.
Transect puis affût. L’oiseau est discret, mais le mâle se montre facilement au moment de la parade nuptiale, en matinée
principalement.
Espèce peu craintive et souvent à découvert, elle est cependant assez sensible au dérangement en période de couvaison.
4 à 6 œufs sont pondus et couvés par la femelle. L’incubation est de 12 à 15 jours.
Le nourrissage est l’activité des deux parents de 10 à 16 jours,
moment où les jeunes quittent le nid avant de se disperser, peu de temps après.
Emilie MOULINIER, Charente Nature