Les sources d’informations
La consultation de photographies aériennes avec un compte-fils ou un stéréoscope constitue un moyen important dans la détection et la délimitation de sites naturels.
Dans le cadre de ce protocole d’inventaire, l’analyse des photographies aériennes a été l’outil majeur dans le recensement des sites de landes de taille supérieure ou égale à un hectare. La DIREN Poitou-Charentes dispose des photographies aériennes de l’ensemble de la région qui donnent une représentation du territoire à l’échelle 1/25 000e. Il est possible d’y distinguer les zones de landes d’autres occupations du sol grâce à leur couleur. Ainsi, les zones de landes à Bruyère à balai sont vert kaki, tandis que les bruyères « roses » seront plutôt « brun-violacé ». On les distingue également par leur faible « relief » par rapport aux espaces boisés.
Plusieurs types de uments nous ont également aiguillés lors de l’inventaire :
- l’Inventaire ZNIEFF (source : DIREN Poitou-Charentes)
Cet outil, puisqu’il localise et décrit les zones naturelles présentant un intérêt écologique particulier, permet un repérage des secteurs majeurs de la région. - l’Inventaire Forestier National (IFN) (source : Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt, Direction de l’Espace rural et de la Forêt)
Sur ces cartes forestières, les landes sont répertoriées sous le terme « grandes landes » regroupant les landes à bruyères, les pelouses sèches, les marais et les terres incultes broussailleuses… Elles permettent cependant de repérer la « limite maximale » des zones de landes dénombrées à la date de réalisation de la cartographie. - Littérature et personnes ressources
Associations de protection de la nature (Poitou-Charentes Nature, Charente Nature, LPO Vienne, LPO 17, Nature Environnement 17, Vienne Nature, Deux-Sèvres Nature Environnement, Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Gerépi…), CREN Poitou-Charentes, ONF, ONCFS, CRPF, DDAF, Cabinet Oréades-Brèche, ORE/IAAT, etc.
La connaissance du milieu naturel par les personnes qui le fréquentent activement reste une source d’information précieuse.
Après un repérage visuel général des zones susceptibles d’abriter des landes (reconnaissables par leur couleur et leur différence de relief), un repérage plus fin a été réalisé majoritairement au compte-fils, outil facilement maniable, et parfois au stéréoscope lorsque la zone était plus difficile à cerner. L’utilisation majoritaire du compte-fils permet un gain de temps non négligeable tout en permettant une recherche toute aussi performante. Les zones ainsi repérées ont ensuite été localisées sur des cartes IGN 1/25 000e.
Le travail de terrain
L’objectif de cette phase de terrain est de confirmer ou d’infirmer la présence supposée d’une lande recensée comme telle après analyse des photographies aériennes, d’affiner la délimitation de celle-ci, de déterminer le ou les habitat(s) présent(s) et de définir les caractéristiques majeures du site (dans l’optique d’estimer l’opportunité et la faisabilité d’entreprendre une action de protection).
Il ne s’agit donc pas de réaliser des analyses faune-flore précises, qui pourront par ailleurs être faites ultérieurement sur certains sites.
Visites de sites
La visite des sites à inventorier est une opération incontournable, pour d’une part vérifier et compléter les informations quant à la localisation et à la délimitation des sites de landes et, d’autre part, pour renseigner tous les champs contenus dans la fiche de terrain (présentée ci-après) sur l’état des landes, leur intérêt patrimonial, l’usage qui en est fait, les opérations de gestion et/ou conservation éventuellement en place, etc.
Formulaire de terrain
Il est nécessaire que le formulaire de terrain soit le même pour tous afin que les données récoltées soient les plus homogènes possibles. Le biais dû aux différents observateurs étant impossible à contourner, il est indispensable de standardiser au maximum la récolte des données.
La fiche terrain présentée ci-après contient diverses informations sur :
- la localisation ;
- la caractérisation du site : type d’habitat de lande, structure, dynamique, superficie ;
- l’état général de conservation du site en fonction de l’organisation spatiale de la lande, de l’embroussaillement, de l’importance du développement des espèces colonisatrices, ainsi que des menaces potentielles pressenties ou avérées ;
- les espèces patrimoniales de faune et flore rencontrées (sans qu’il y ait de recherche active) ;
- les milieux immédiats entourant le site et pouvant être (ou devenir) sources de perturbations ;
- l’utilisation actuelle du site.
Une photographie du site est associée à la fiche terrain quand la prise de vue est possible.
De la même façon, pour les landes « complexes » en mosaïques, un croquis pourra être dessiné pour localiser les différents types de landes.
Le temps passé sur un site (de façon générale, ceci dépendant bien entendu de sa surface) est évalué approximativement à 30 minutes.