Passereau typique des milieux ouverts à végétation buissonnante (friches, ronciers, zones de buissons bas et épineux, coupes forestières et parcelles en régénération). Le nid est une très
fine coupe d’environ 8 cm de diamètre pour autant de haut, composée de brins d’herbe entrelacés, de crins naturels ou synthétiques (ficelles de lieuse, raphia). Il est en général accroché entre des tiges de grandes herbes, de ronces, ou entre les branchettes d’un buisson, le plus souvent à une hauteur moyenne d’environ 1 m (0,50 à 3 m).
Fin mai, début juin, peu de temps après l’arrivée de migration.
Pas d’indices particuliers sinon la recherche des zones favorables. L’Hypolaïs polyglotte est une voisine courante de la Fauvette grisette dont elle partage souvent les milieux.
Dès la deuxième quinzaine de mai, chercher les mâles chanteurs souvent difficiles à repérer dans la végétation mais qui, contrairement aux rousserolles et autres fauvettes, ont tendance à se percher au sommet d’un arbuste pour lancer leurs trilles (ceux-ci ne sont pas sans similitude avec ceux des rousserolles et de la Fauvette grisette). Nid très bien caché et souvent difficilement accessible sans risque de dégradation du milieu environnant.
Espèce assez farouche. Les nichées sont menacées par les débroussaillages de printemps et autres coupes et nettoyages de ronciers et de friches buissonnantes.
12 à 13 jours. 4 ou 5 œufs couvés par la femelle seule. Éclosion en juin, puis élevage par les deux parents.
Envol des jeunes après séjour au nid de 12 à 13 jours. A priori une seule couvée, mais ponte de remplacement possible.
Bruno DUBRAC, LPO Vienne