Espèce rupestre qui recherche les parois pourvues de corniches
recouvertes de terre ou de végétation, situées dans la partie
supérieure, offrant ainsi un grand champ de vision. Niche également sur de grands édifices en milieu urbain ou dans un ancien nid de corvidés à la cime d’un arbre ou sur un pylône électrique.
Installation du couple dès la fin février. Dispersion des jeunes en juillet. Le couple peut rester cantonné quelques mois après la
nidification.
Outre la présence permanente des adultes, des comportements
typiques peuvent être observés : acrobaties aériennes du mâle
simulant des attaques de chasse, salutation envers la femelle ou échanges de proies. La défense du territoire est de plus en plus
marquée. Ces comportements sont en général accompagnés de cris brefs. Des estivants non-nicheurs sont quelquefois notés sur des milieux présumés favorables (plaines avec pylônes HT, falaises).
Une étude préalable de la carte IGN permet de localiser les zones favorables. Prospecter d’abord les secteurs rocheux, mais aussi les carrières désaffectées. L’observation des lieux à la lunette doit
toujours s’effectuer à une distance respectable, 200 mètres
minimum.
Espèce très sensible. Toute présence proche (rayon de 200
mètres autour du site) peut mettre en grand danger la nidification et même la présence du couple sur le site.
30 à 40 jours, 4 œufs en général, 1 seule ponte, pic des pontes à
mi-mars.
Les jeunes vont rester sur l’aire 20 jours, protégés des intempéries et nourris par les deux parents. Puis ils resteront 15 jours autour de l’aire jusqu’à leur envol. Volants, les jeunes sont encore nourris par les deux parents et apprennent en même temps les techniques de chasse.
Eric JEAMET, LPO Vienne