Statut de protection
Protection nationale : Article 1
Directive habitats : Annexes 2 et 4
Convention Berne : Annexe 2
Liste Rouge nationale : Vulnérable
Liste rouge régionale : Vulnérable
Crédit photo : © Daniel Heuclin
Cette espèce occupant une bonne partie de l’Europe centrale et méridionale est actuellement en déclin en maints endroits sur l’ensemble de son aire de répartition.
Biologie et écologie
Espèce pionnière parfaitement adaptée aux milieux temporaires, ce petit Discoglossidé reconnaissable à sa coloration ventrale noire marbrée de jaune, se laisse surprendre en Poitou-Charentes dans des milieux très variés (ornières, fossés, mares forestières, anciennes carrières, abreuvoirs).
La majeure partie des observations sont réalisées d’avril à juillet lors de la saison de reproduction. Les mâles, actifs de jour comme de nuit, émettent un chant (poup, poup) audible à quelques dizaines de mètres seulement.
Les œufs sont déposés au contact des végétaux aquatiques. Dans ces milieux temporaires, les têtards ont un développement extrêmement rapide.
Répartition
Cette espèce se trouve en Poitou-Charentes à la limite Ouest de son aire de répartition européenne. La connaissance du sonneur dans notre région remonte au XIXème siècle, où il était signalé comme très commun aux environs d’Angoulême (TREMEAU DE ROCHEBRUNE,1843).
Actuellement, même si l’espèce est connue dans tous les départements de la région, seule la Charente héberge une bonne vingtaine de stations, à l’Est d’une ligne Confolens-Barbezieux. La majorité d’entre elles sont constituées d’une dizaine d’individus, néanmoins certaines peuvent atteindre plus de quarante individus (PRECIGOUT, inédit.). Les habitats utilisés sont très variés mais souvent en relation avec le milieu boisé.
En Vienne, une petite population de sonneur se maintient depuis une dizaine d’années dans des ornières de la forêt de Moulière. Plus récemment, une station a été trouvée dans des mares bocagères du sud du département. Pour les Deux-Sèvres, deux stations d’une dizaine d’individus sont actuellement connues dans des mares bocagères du sud du département, aux environs de Bougon.
La situation est similaire en Charente-Maritime, où un massif boisé du sud du département constitue l’unique site d’accueil de l’espèce pour ce département (FOUQUET com. pers.).
Rare en Poitou-Charentes, le Sonneur à ventre jaune est menacé par les comblements de mares, les curages intempestifs des fossés et le débardage en période de reproduction.
Laurent PRECIGOUT
Consultez la carte de répartition des amphibiens et des reptiles