Affectionne les eaux peu profondes (douces ou peu saumâtres) avec riche végétation submergée ; nid (creux au sol garni de duvet) en milieu sec (roseaux, phragmites, touffes de joncs, buissons
prairies..), toujours à proximité de l’eau.
Migrateur (hivernant localisé) ; les couples se cantonnent et paradent dès fin mars, et la reproduction s’étale jusqu’à fin juin.
Confusion possible avec la cane du Colvert (miroir bleu bordé de blanc, ventre brun) ou du Siffleur (petit bec, pas de miroir blanc).
Présence de couples ou de groupes sur une zone de nourrissage au printemps. Parades : le mâle lève et abaisse la tête en émettant un sifflement. La poursuite d’une femelle par un ou plusieurs mâles est un bon indicateur du site de cantonnement ; observation de cane avec juvéniles non volants.
Recherche dès fin mars des indices de présence (parades, poursuites, alarme) sur les zones potentielles de nourrissage (lagunes, étangs, marais).
Assez craintif, peu sociable, sensible au dérangement (activités
humaines, prédateurs) ; durant la fin de l’incubation la femelle reste au nid malgré le dérangement.
Les femelles, fidèles au site, pondent jusqu’à 10 œufs de mi-avril à fin juin. Les éclosions s’étalent de début mai à mi-juillet. La cane élève seule les jeunes, qui s’émancipent à l’âge de 45 à 50 jours. Les premiers jeunes volent à partir du 20 juin, mais certains non volants sont parfois observés jusqu’à fin août.
Victor TUZAUD-FIZZALA, LPO Charente-Maritime