Actuellement assez commune dans la région, mais sa population, pouvant souffrir des hivers longs et rudes, reste fluctuante. La
Bouscarle est surtout inféodée aux zones humides, et niche assez près du sol dans des bosquets denses (ronciers) à proximité des cours d’eau, marécages, là où les plantes palustres abondent.
Espèce sédentaire dans notre région. La nidification peut débuter dès la mi avril. La parade est discrète et la vie nuptiale se déroule en cachette. En avril, la femelle construit seule le nid, l’ouvrage
extérieur est fait d’herbes sèches, de feuilles mortes, mais ses
attaches sont fragiles et tiennent sur quelques tiges végétales.
L’intérieur est garni de duvets de saules, radicelles, plumes et crins.
Très discrète et furtive, l’espèce n’est quasiment jamais visible. Elle dénonce cependant sa présence par un chant très sonore et
caractéristique composé de notes explosives et perçantes. Les 2 sexes chantent, les migrateurs chantent aussi en halte migratoire. C’est donc en principe à partir de mi-avril que les chants entendus signalent des nicheurs.
Transect le long des cours d’eau et dans les marais.
Paraît assez peu farouche.
De mi-avril à mi-mai, ponte de 4 à 5 œufs de couleur rouge brique, la couvaison assurée par la femelle dure 15 jours environ.
A 2 semaines, les jeunes quittent le nid et, se dispersent 15 jours plus tard, . Un deuxième nid peut alors être construit par la femelle courant juin.
Chantal FRAINNET, Charente Nature