Petit héron migrateur, nicheur rare et localisé en Poitou-Charentes. Sa nidification est à rechercher aux alentours du mois de juin dans les roselières des zones humides : queues d’étangs, mares,
déversoirs d’orage autoroutiers, pourvus de massifs de phragmites.
Les premiers migrateurs arrivent entre mai et juin, ils sont assez fidèles à leur site de reproduction. Aussitôt arrivés sur ces zones de reproduction, les couples se forment.
Malgré sa discrétion, le mâle est vite trahi par son chant bizarre (vague ressemblance avec un amphibien). La femelle est quant à elle très discrète et son plumage jaune marron la rend quasiment
invisible. Le couple ne se montre pour ainsi dire jamais et même pour chanter, le mâle reste caché. Deux contacts auditifs ou visuels d’un mâle à plus de 15 jours d’intervalle entre mi-juin et mi-juillet est un sérieux indice de reproduction.
Écoute et repasse du chant aux abords des roselières au crépuscule.
Peu d’information en migration, mais ne semble pas très farouche lorsqu’il peut être observé. Espèce assez sensible en période de
nidification, surtout si les zones sont pêchées.
La ponte, comprise entre 2 et 7 œufs, est couvée par les 2 parents entre 16 et 20 jours. En France, 1 seule couvée sera entreprise.
Les poussins sont d’abord nidicoles, puis à l’âge de 15 jours, ils quittent le nid pour ne voler que 2 semaines plus tard. La migration vers l’Afrique se déroule entre août et septembre.
Pascal LAVOUE, Charente Nature