Espèce à rechercher dans les roselières, les jonchaies, les cariçaies pourvues de saules et en général les broussailles des zones humides. Le nid, en coupe, est parfaitement caché, construit à terre ou très près du sol dans les herbes sèches, dans un amas de branchages ou entre des racines. Semble peu à peu coloniser les milieux cultivés.
Les premiers chants sont émis dès la mi-mars. Le nid est construit par la femelle, en général début avril. La ponte commence ensuite. Les oiseaux quittent de façon assez précoce (dès fin juillet) les sites de nidification.
Le chant émis d’un poste élevé, de la mi-mars à la mi-juillet, est une répétition hachée de notes brèves et simples : “ tsia-tsi-tsi-tsia-tsitsi ”. Moins terrestre que les autres bruants, cette espèce s’observe souvent dans les branches basses des saules ou dans les buissons dans lesquels elle cherche sa nourriture. Une femelle s’envolant de tout près, d’un vol hésitant et traînant, a de grandes chances d’être une couveuse.
Dans les milieux favorables, l’oiseau, ni discret, ni farouche, est observable toute la journée.
La ponte comporte généralement 4 ou 5 œufs qui sont couvés
pendant 12 à 14 jours. Une seconde ponte est rare (début juillet).
Après avoir été nourris par les deux adultes pendant un peu moins d’une quinzaine de jours, les jeunes sortent du nid et continuent de recevoir la becquée pendant environ trois semaines. A partir de la mi-juillet, ils deviennent erratiques.
Eric PRUD’HOMME, Charente Nature