Statut de protection
Protection nationale : Article 1
Directive habitats : Annexe 4
Convention Berne : Annexe 2
Liste Rouge nationale : Vulnérable
Liste rouge régionale : Mentionnée
Cette espèce propre au sud-ouest de l’Europe est considérée en déclin et vulnérable sur l’ensemble de son aire de répartition.
Biologie et écologie
En Poitou-Charentes, le Pélobate cultripède fréquente principalement les milieux sableux littoraux : les dunes grises, les dunes boisées et les anciens cordons dunaires.
Dès la fin février, il se reproduit dans les marais arrières littoraux ou au sein des dépressions humides arrières dunaires, aussi bien en eau douce que saumâtre.
Il est à noter l’observation d’une reproduction automnale en 1999 (THIRION, 2000). La ponte est souvent déposée à une profondeur inférieure à 20 centimètres. Le développement des têtards dure en moyenne 3 à 4 mois.
Les adultes en phase terrestre sont principalement actifs au printemps et à l’automne. Si les hivers sont doux, on peut l’observer toute l’année. Les conditions optimales de sortie sont des nuits douces et humides souvent accompagnées de vent faible.
Répartition
Dans la région, cette espèce n’est connue qu’en Charente-Maritime. Elle a été signalée dès le XIXème siècle (BELTRÉMIEUX, 1884) mais sans aucune information sur sa répartition. Dans les années 80, l’espèce sera notée dans la Presqu’île d’Arvert et dans la commune d’Yves (THIRION & VRIGNAUD, 1999).
Actuellement, l’espèce est connue sur le continent au sein de la réserve naturelle du Marais d’Yves, des communes de Moëze et Saint-Froult et au sud du massif de La Coubre.
Récemment, le Pélobate cultripède a été trouvé sur les îles d’Oléron et de Ré. Sur l’île d’Oléron, l’espèce a été notée sur un site de la commune de Saint-Denis-d’Oléron classé espace naturel sensible du département, ainsi qu’au sud de Boyardville. Sur l’île de Ré, le Pélobate cultripède a été observé tout au nord de l’île, sur le secteur de la forêt du Lizay, site Natura 2000. Cette espèce méditerranéenne ne possède des populations insulaires que sur trois îles du littoral atlantique français.
Jean-Marc THIRION