Statut de protection
Protection nationale : Article 1
Directive Habitats : Annexe 4
Convention Berne : Annexe 2
Convention Bonn : Annexe 2
Liste Rouge Nationale : A surveiller
Liste Rouge Mondiale : –
Répartition régionale
Cette espèce est, avec le Murin de Daubenton, le « petit Myotis » le plus répandu en Poitou-Charentes, du moins en apparence. Cette distribution est en grande partie due à ses habitudes cavernicoles en hiver, dont la carte est d’ailleurs calquée sur celle des cavités.
En période d’activité, les captures sont peu nombreuses et l’absence de critères discriminants des ultrasons hors expansion de temps limite les contacts.
Effectifs
La population hibernante est bien connue, en tout cas celle présente dans les cavités.
C’est dans la Vienne que l’on trouve les effectifs les plus conséquents puisque la population cumulée pour tous les sites s’élève à 920 individus. Cette abondance est confirmée lors des comptages annuels dans les 30 plus grands sites de la région. 85% des sites accueillent moins de 10 animaux et le plus souvent moins de 5. Le site de Pieds Grimaud (86), peut abriter jusqu’à 139 individus. Nous n’avons aucun chiffre significatif pour la période d’activité.
Fréquence
En hiver, cette espèce est la plus fréquemment observée dans les cavités souterraines. Ainsi, dans la Vienne, l’espèce a été trouvée dans 70% des cavités abritant des chauves-souris, et 80 % en Charente.
Gîtes utilisés
Les gîtes d’hibernation connus sont constitués par les carrières souterraines et les grottes. Le Murin à moustaches y est toujours observé dispersé, jamais en essaim et rarement au contact direct d’une autre espèce.
Il est souvent dans les secteurs les plus frais comme aux Pieds Grimaud (86), où une majorité d’individus sont localisés dans le couloir d’accès alors que la température y descend parfois en dessous de zéro.
Dans le département des Deux-Sèvres, en période de transit, l’espèce occupe également les fissures de certains ponts.
A ce jour seulement deux colonies de reproduction sont connues dans des cavités souterraines, une en Charente-Maritime et une autre en Deux-Sèvres.
Commentaires sur les habitats utilisés
Les terrains de chasse de cette espèce englobent les zones boisées, les parcs urbains et les points d’eau. Il semble que les cavités soient également visitées en automne comme en témoignent la plupart des captures réalisées pour cette espèce.
Statut patrimonial et évoloution des populations
Cette espèce était déjà signalée comme présente sur l’ensemble de la région par Brosset et Caubère (1959).
Aujourd’hui, elle est présente dans l’ensemble de notre région mais nous manquons de données pour évaluer son statut en période d’activité et tout particulièrement en ce qui concerne les gîtes de reproduction.
LP.——-
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