Leste sauvage

Lestes barbarus (Fabricius, 1798).

Leste sauvage

Syn. Leste barbare

Etymologie

Lestes (gr) = brigand, pirate ; barbarus (gr/lat) = barbare. Cette espèce a été décrite du nord-ouest de l’Afrique, région géographique où vivaient les Berbères et dénommée Barbarie ou Etats barbaresques jusqu’au début du XIXe siècle.

Répartition

Largement réparti en Europe méridionale, le Leste barbare est présent partout en France et semble progresser vers le nord (Ott, 2007). Son abondance varie sensiblement d’une région à l’autre. Il en est de même en Poitou-Charentes où l’espèce est commune et fréquente sur le littoral charentais-maritime mais plus dispersée en Charente, Vienne et Deux-Sèvres. Elle a été notée dans 189 communes, soit 16 % des communes prospectées.

Phénologie

La période de vol s’étend du 21 avril au…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

La Leste barbare est une espèce des eaux stagnantes, souvent temporaires, parfois saumâtres, toujours ensoleillées. Les larves vivent dans…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Le court développement larvaire se ferait entre…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Le Leste barbare est assez commun en Charente-Maritime. Cependant, la gestion des zones de marais lui est de plus en plus défavorable (connexion des dépressions humides au réseau de fossés et canaux, assèchement précoce, transformation en tonne de chasse avec élimination de la végétation palustre).

Dans les autres départements, la régression des mares et la diminution du nombre d’étangs favorables peut provoquer des phénomènes d’isolement de populations qui, à terme, peuvent se traduire par des disparitions locales.

Protection

La préservation de l’espèce, notamment dans les départements continentaux du Poitou-Charentes, passe par la préservation et la restauration des mares et des étangs pourvus d’une ceinture de végétation, où le niveau d’eau varie sensiblement au fil des saisons.

Dans la frange littorale, la préservation des dépressions déconnectées des réseaux des canaux et des chenaux salés est indispensable au maintien des meilleurs sites de reproduction.

 

Philippe JOURDE & Didier VON TILLMANN

 

Bibliographie

Jödicke R., 1997 – Die Binsenjungfern und Winterlibellen Europas. Die Neue Brehm Bücherei. Band 631. Westarp Wissenschaften, Magdeburg, 277 p.

Ott J., 2007 – The expansion of Mediterranean dragonflies in Europe as an indicator of climatic changes – effects on protected species and possible consequences for the Natura 2000 web. P. 22-24 in Secretariat of the Convention on Biological Diversity – emerging issues for biodiversity conservation in a changing climate. 12th Meeting of the Subsidiary Body on Scientific, Technical and Technological Advice of the Convention on Biological Diversity. Montreal, Technical Series n°. 29.