Leste brun

Sympecma fusca (Vander Linden, 1820).

Leste brun

Syn. Brunette hivernale

Etymologie

Sympecma fait référence à la tenue des ailes de cette espèce signifiant : « serré ensemble ». En effet, contrairement aux autres lestidae, les sympecma referment les ailes au repos. Le nom de genre « fusca » fait écho, quant à lui, à la couleur brune de cette espèce.

Répartition

L’aire de répartition du Leste brun s’étend à toute l’Europe à l’exception des régions septentrionales : pays baltes, Scandinavie et îles Britanniques. L’espèce est essentiellement présente en plaine et relativement abondante là où le climat lui est le plus favorable.

En France, elle est largement répartie sur tout le territoire à l’exception de la pointe de la Bretagne.

En Poitou-Charentes, Sympecma fusca est présent dans les quatre départements, mais à l’image de sa répartition nationale, sa présence est régulière mais sans grande concentration. Ainsi, les prospections n’ont permis de mettre à jour que six sites dans la région sur lesquels ont pu être observés plus de cent individus. Elle a été recensée sur 137 communes de la région (12 %). C’est une espèce très discrète dont les imagos misent sur un mimétisme très efficace pour passer inaperçus.

Phénologie

S. fusca est une libellule qui a la particularité, unique en Poitou-Charentes, …(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

L’espèce affectionne particulièrement les pièces d’eau stagnantes avec des zones peu profondes, aux bords envahis par la végétation. Elle semble…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

L’émergence se fait sur la végétation de la rive, à proximité de l’eau en position verticale. Durant leurs quatre à six premières semaines d’existence, les adultes…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Ce leste ne semble pas menacé en Poitou-Charentes. Cependant, la disparition ou la dégradation des mares et des petites pièces d’eau ne peut que nuire à l’espèce. De plus, la transformation ou la création de nombreux étangs pour des activités piscicoles et présentant des rives aux faciès abrupts n’offrent pas de milieux de substitution pour le développement des larves de S. fusca qui ont besoin d’un niveau d’eau inférieur à cinquante centimètres afin que le réchauffement soit rapide.

Protection

Au même titre que la plupart des odonates, la protection des milieux de reproduction et particulièrement la préservation de la diversité des biotopes semble être la clé de la préservation de l’espèce.

 

Mathieu MONCOMBLE & Eric PRUD’HOMME