Crapaud commun

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive habitats

Convention Berne : Annexe 3

Liste Rouge nationale : A surveiller

Liste rouge régionale

Cette espèce est commune sur l’ensemble de son aire de répartition européenne.

Biologie et écologie

On peut trouver le Crapaud commun dans un large éventail d’habitats souvent assez secs comme les jardins, bas de haies, broussailles et bois.

Cette espèce très répandue est essentiellement nocturne : au crépuscule ce crapaud émerge de sa cachette de la journée. Il se déplace d’habitude en marchant, excepté lorsqu’il a peur, auquel cas il saute.
Bien que les femelles adultes puissent atteindre 15 cm de longueur, dans notre région il est rare qu’elles dépassent 10 cm, alors que les mâles sont plus petits.

Les Crapauds communs se nourrissent d’une grande variété d’invertébrés, et affectionnent particulièrement les cloportes.

La majeure partie de l’année ces crapauds vivent de façon terrestre et solitaire, mais ils se regroupent massivement pour la reproduction dans les fossés inondés, les mares et les bords de lacs, retournant chaque année au même endroit. Selon les températures les plus favorables le frai a lieu de février à mars. On ne verra aucune migration en dessous de 4°C.

Fin mai début juin les têtards sont complètement développés et se dispersent, en général au petit matin ou en fin de journée.

Répartition

Cette espèce est largement répandue à travers l’Europe, mais absente en Irlande, en Corse, en Sardaigne, dans les Baléares, à Malte et en Crète. C’est une espèce très commune et répandue en Poitou-Charentes.

Le fait qu’elle n’ait pas été recensée dans certaines zones provient probablement plus d’un manque d’observation que de l’absence de l’animal.

Cependant on peut penser que la baisse de population de certaines zones provient de modifications du milieu comme le rebouchage de mares, de fossés remplacés par des tuyaux d’écoulement.

D’un autre côté, la création de mares et étangs privés ou publics pour la pêche et autres agréments constitue de nouveaux espaces de reproduction pour l’espèce : les têtards de crapaud, contrairement aux autres batraciens, ne se font pas manger par les poissons.

A la période des migrations on peut constater d’énormes pertes sur les routes. Les morts sur les routes ne sont pas dues seulement à l’écrasement de l’animal mais aussi à sa projection par le déplacement d’air sur la partie basse des véhicules.

Les mesures prises à l’heure actuelle pour procurer aux crapauds et autres batraciens des passages pour traverser la route en période de migration se sont avérées satisfaisantes et mériteraient être généralisées.

Neil WILDING